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Le Président du FRAFISNA sur les ondes de la Fr3 : ‘’Nous n’avons pas de main pour applaudir un homme’’
Publié le jeudi 4 fevrier 2016  |  Le Progres
Boubacar
© Autre presse par DR
Boubacar Mintou Koné




Invité de l’émission ‘’Parole d’Honneur’’ du samedi dernier sur les ondes de la Fr3, Boubacar Mintou Koné n’est pas allé par quatre chemins pour fustiger l’opportunisme de certains hommes politiques. Pour lui, l’animation politique est un devoir pour tout parti politique, fut il de la mouvance ou de l’opposition.
Face à une classe politique partagée entre une majorité écrasante et une opposition muselée, des partis politiques affichent une neutralité totale. C’est le cas de la jeune formation politique dirigée par Boubacar Mintou Koné. Il s’agit du Front Africain des Forces pour l’Intégration et la Solidarité dans une nouvelle Afrique (FRAFISNA) qui n’entend s’aligner derrière aucun camp mais se veut un parti à l’avant de la lutte pour consolider les acquis démocratiques.
A la question de savoir l’appartenance politique de son parti, Boubacar Mintou Koné a été, on ne peut plus clair : « Nous n’avons pas de mains pour applaudir un homme, fut-il Président de la République. Nous n’alignerons pas non plus derrière une opposition qui se confine dans le rôle de critiqueur aveugle des actions du gouvernement ». Pour Koné, le FRAFISNA se veut neutre tout en restant à équidistance entre la majorité et l’opposition. Sa seule préoccupation demeure la consolidation de la démocratie malienne acquise de haute lutte.

Parlant de la déchéance de l’armée malienne, FRAFISNA fustige l’attitude des 1ère et 2ème Républiques pour avoir politisé la grande muette. Dans l’extrait de la déclaration qu’il a lue lors de la conférence débats organisée par son parti le 23 janvier dernier à la Pyramide du Souvenir, il a dit ceci : « La crise dans laquelle notre armée a été plongée est la résultante des mauvaises politiques en son endroit par le différentes Républiques qui se sont succédées dans notre pays de la 1ère à la 3ème , en passant par la seconde. En effet, le politique est responsable de l’état dans lequel se trouve son armée, l’une de ses missions essentielles est de doter l’armée d’équipements adéquats, d’assurer la formation idoine ainsi que la bonne organisation du moral du soldat et de l’opérationnalité de l’armée face aux menaces de l’heure. L’une des principales causes de la destruction de notre armée a été sa forte politisation. La politique est rentrée là où elle ne devrait pas être ».
Il appelle à la dépolitisation de notre armée afin de lui permettre d’assurer ses missions en toute indépendance. Selon lui, la grandeur d’un pays se mesure par l’existence d’une armée forte et aguerrie au combat. Tel n’est pas le cas aujourd’hui au Mali. A cet égard, il nous sera difficile voire impossible de récupérer une partie du Nord occupée par les rebelles de la CMA.
Et Boubacar d’enfoncer le clou : « le combat de notre parti, c’est le retour de l’administration malienne à Kidal, car celle-ci y est absente depuis 2012. La fin de la politisation de l’armée, le rétablissement de la hiérarchie au niveau de toute la chaine de commandement, des logements décents pour les militaires, la délocalisation des casernes par le déploiement du maximum de militaires à l’intérieur du pays (Régions, Cercles, Communes rurales et postes frontaliers).
C’est donc une pique du président de FRAFISNA à l’endroit des autorités maliennes qui restent silencieuses sur la déchéance de notre vaillante armée. Il engage ainsi la réflexion sur ce sujet qui fâche après la débâcle de celle-ci (armée) le 17 mai 2014 à Kidal. A suivre…
Par Hassane Kanambaye

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