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La Carte NINA a désormais valeur de carte nationale d’identité: Une autre preuve du pragmatisme du Col-major Salif Traoré
Publié le vendredi 5 fevrier 2016  |  Le Tjikan
Remise
© aBamako.com par A S
Remise de véhicules à la police et à la gendarmerie par le Ministre de la sécurité Salif Traoré
Le Ministre de la Sécurité a procédé le 29 Décembre à la remise de de véhicules à la police et à la gendarmerie




Après avoir montré ses preuves en tant que gouverneur de la région de Kayes jusqu’à séduire personnellement le président de la République qui ne tarie pas d’éloges à son sujet, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Col-major Salif Traoré vient, une fois de plus, de poser un acte dont les populations maliennes se réjouissent. Il s’agit de la décision de conférer à la carte NINA la même valeur que la carte nationale d’Identité.
Au début des opérations du Recensement Administratif à Caractère d’état Civil (RAVEC), il avait été expliqué à la population que la carte Nina qui va en découler dotera tous les citoyens maliens d’un numéro d’identification nationale. Mais aussi, que cette carte Nina va remplacer la carte nationale d’identité. Mais plus de cinq ans après ces opérations, cette carte n’avait pas encore la valeur escomptée. Elle a seulement servi pour les élections présidentielle et législative de 2013 et dernièrement pour les législatives partielles.
Face à cette situation, la 5ème législature de l’Assemblée nationale a décidé de s’y intéresser. Surtout depuis que les populations font face à toutes sortes de spéculations autour de la carte nationale d’identité et du passeport.
En effet, dans les commissariats de police, les brigades de gendarmerie et même au niveau des préfectures de l’intérieur du pays, une pénurie avait été orchestrée autour de ce précieux document à tel point que pour l’avoir, il fallait obligatoirement délier les cordons de la bourse. Ainsi, la carte nationale d’identité dont le prix normal est de 1700 FCFA (selon l’ancien ministre Sada Samaké) était cédée entre 7500 et 15000 FCFA selon la tête du client et son état d’empressement.
C’est pourquoi, interpellés à plusieurs reprises par les populations, les députés ont décidé de s’intéresser à la question en appelant ‘’à la barre’’ le ministre du secteur concerné d’alors : Général Sada Samaké. En l’espace de deux mois, il a été interpellé sur ce dossier à trois reprises par le député de Kolondièba, Oumar Mariko.
« Les cartes Nina ne sont pas des cartes d’identité », selon Sada Samaké
Lors de sa troisième interpellation, avant qu’il ne soit ‘’déposé’’, le ministre Sada Samaké avait clairement indiqué que la carte Nina n’est pas une carte nationale d’identité. Et de ce fait, elle ne saurait remplacer la carte nationale d’identité.
En réplique, le député Oumar Mariko lui avait rappelé qu’avant le début des opérations du RAVEC, le Maliens avaient été informés que la carte Nina qui va en découler dotera tous les citoyens maliens d’un numéro d’identification nationale. Et que cette carte Nina va remplacer la carte nationale d’identité.
Mais contrairement à cela, avait-il ajouté, tel n’est pas le cas. Toute chose qui cause de nombreux conflits entre populations et forces de sécurité à travers le pays.
C’est pourquoi, il avait demandé au ministre Sada Samaké d’avoir le courage de dire la vérité aux populations à ce propos.
« Si la carte Nina peut ou non remplacer la carte d’identité nationale, faites passer un communiqué à la télévision et à la radio nationale là-dessus pour mettre fin à cette situation », a-t-il lancé au ministre. Avant d’ajouter qu’en plus de cette situation, il y a un autre fait qui agace les populations : la carte nationale d’identité qui n’a pas de prix fixe au Mali. Car elle est vendue aux populations en fonction des localités et des agents de police et de gendarmerie.
Répondant aux questions des députés, le ministre Sada Samaké avait laissé entendre que les cartes Nina ne sont pas des cartes d’identité. Mais selon lui, une étude va être menée pour voir comment faire pour que ces cartes puissent devenir des cartes d’identité. Ce qui n’a pas été le cas jusqu’à ce qu’il soit demis de ses fonctions avant d’être remplacé par le Col-major Salif Traoré. Lequel, dès sa nomination a décidé de prendre le problème de pénurie de cartes d’identité et de passeports à bras-le-corps. D’abord, il a limogé le Directeur Général de la police nationale Hamidou Kansaye avant de le remplacer par Moussa Ag Infahi. Un officier qui, à son tour, a donné des instructions fermes à ses subordonnés. Des mesures dont les impacts sont aujourd’hui visibles sur le terrain.
Mais pour soulager davantage les populations, le ministre Salif Traoré vient de faire passer une mesure salutaire au conseil des ministres du mercredi 3 février dernier. Il s’agit de l’adoption d’un projet de décret conférant la valeur de carte nationale d’identité à la carte Nina.
La carte Nina devient carte nationale d’Identité
En effet, sur le rapport du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Col-major Salif Traoré, le conseil des ministres a adopté un projet de décret conférant valeur de carte nationale d’identité et de carte consulaire à la carte du Numéro d’Identification Nationale (NINA).
Ce projet de décret confère à la carte du Numéro d’Indentification Nationale (NINA) le même effet que la carte nationale d’identité et la carte consulaire pour l’identification des citoyens maliens à l’intérieur et à l’extérieur du Mali. Le ministre Salif Traoré explique que cette mesure se justifie par le fait que le taux d’enlèvement des cartes NINA reste considérable lors des échéances électorales. Mais aussi par le fait qu’elle comporte des éléments de sécurité notamment le numéro d’identification, le numéro de série, le code barre, les empruntes digitales qui en renforcent la fiabilité.
Une autre motivation de ce projet de décret est de contribuer à assurer l’accès du plus grand nombre de Maliens à un document d’identité nationale en attendant l’avènement de la carte biométrique de la CEDEAO.
Cette mesure, dès son annonce a été accueillie avec joie par la population. Elle fait l’objet des causeries et débats. Cependant, il reste maintenant pour le ministre Traoré de donner des instructions fermes à ses hommes sur le terrain afin que cette mesure soit respectée à la lettre au grand bonheur des populations. Ajouté à cela, qu’il prenne des mesures pour le suivi de sa mise en œuvre.

D. Diama
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