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Le cri de cœur des vétérinaires et ingénieurs d’élevage à l’endroit du président IBK «Ne promulguez pas cette loi !»
Publié le mardi 9 fevrier 2016  |  La Sentinelle
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




Le projet de loi adopté en fin janvier sur la pharmacie vétérinaire inquiète les professionnels dudit secteur à savoir les vétérinaires et ingénieurs d’élevage. Si les autorités maliennes ont expliqué leur acte par une harmonisation de la législation nationale avec celle de l’UEMOA, les professionnels du secteur vétérinaire voient en cette décision une «discrimination» à leur égard et interpellent du coup le président de la République à ne pas promulguer cette loi adoptée par les députés le 28 janvier 2016. La cour suprême est aussi saisie sur la question en vue d’obtenir une annulation.
Cette loi sur pharmacie vétérinaire, faut-il le rappeler, interdit aux vétérinaires et ingénieurs d’élevage de détenir un établissement de pharmacie vétérinaire. En clair, pour installer une pharmacie vétérinaire, il faudra désormais être un Docteur vétérinaire. Une « Injustice » selon les vétérinaires et ingénieurs d’élevage qui, réunis au sein d’une association depuis 1998, pensent que la porte vient d’être fermée à leurs collègues qui souhaiteraient s’introduire dans le secteur de la pharmacie : « Nos confrères de la fonction politique qui ont consacré toutes leurs vies à servir l’Etat, s’ils veulent demain après la retraite s’installer en pharmacie, ils ne pourront pas», ont martelé les responsables de l’association des vétérinaires et ingénieurs d’élevage lors d’une assemblée d’information et de sensibilisation le samedi dernier à la maison de la presse.
Les vétérinaires et ingénieurs d’élevage sont en majorité ceux-là qui ont été formés à l’IPR de Katibougou. Et les docteurs ont reçu leurs formations à l’étranger.
Pour les responsables de l’association des vétérinaires et ingénieurs d’élevage, l’adoption de cette loi aura pour conséquence dans toutes les prochaines années, la privatisation des vétérinaires maliens au profit des ressortissants d’autres pays de la Zone UEMOA. Et ce, disent-ils, non pas pour des questions de compétences mais de personne : «Ces étrangers qui viendront s’installer au Mali non pour traiter les animaux, mais pour vendre des médicaments, seront les premiers à plier bagages en cas de crise», ont-ils dit tout en regrettant le fait que le Mali soit «le seul pays au monde qui brime ses enfants au profit d’autrui».
En plus de la question de l’adoption du projet de loi, les vétérinaires et ingénieurs d’élevage ont dénoncé l’installation dans de conditions plus ou moins « floues » d’un bureau transitoire de l’ordre des ingénieurs et docteurs vétérinaires du Mali dont les bureaux avaient été dissous en septembre dernier après expiration du mandat. Ce bureau transitoire, disent-ils, a été installé dans la précipitation et en violation des textes. L’accusé s’appelle Dr Bocari Tréta, ex-ministre du développement rural.
Dans ce bureau transitoire, déplorent les vétérinaires et ingénieurs d’élevage, il n’y a que des docteurs vétérinaires alors que, toujours selon les responsables de l’association, l’ordre (des ingénieurs et docteurs vétérinaires) est majoritairement milité par des ingénieurs. Et, indiquent-ils, l’installation d’un bureau transitoire n’est pas prévue par les textes et règlements de l’Ordre.
Lors de la même assemblée d’informations et de sensibilisation, les vétérinaires et ingénieurs de l’élevage ont annoncé leur souhait d‘écrire dans les prochains jours au président la république en vue de le solliciter de ne pas promulguer la loi sur la « pharmacie en l’état ». Ils ont aussi demandé plus de solidarité entre eux. Ils souhaitent également des sanctions contre les complices de cette situation.
Cette conférence d’informations était conjointement animée par M. Dramane Sérémé, Modibo Koité, Mme Sanogo Diarata Traoré, tous membres de l’association. Me Sanogo, l’avocat de l’association et des délégués de l’ensemble du territoire étaient aussi présents.
Djibi Karim
Source: La Sentinelle
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