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Interview de la semaine : Mahamadou Sissoko, professeur principal à propos de l’éducation malienne « il faut relire les textes de l’enseignement privé avec les acteurs de ce domaine »
Publié le vendredi 12 fevrier 2016  |  La Sirène
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© aBamako.com par A.S
Ministre de l’éducation nationale : Kénékouo dit Barthélémy Togo




Professeur principal de classe exceptionnelle et 3è échelon à la retraite, Mahamadou Sissoko a un long et riche parcours derrière lui. Du maitre de second cycle au Directeur Régional de l’Education en passant par l’inspecteur d’enseignement et aujourd’hui, promoteur d’une des meilleures écoles privées de la commune I du district de Bamako « KANI », l’homme rêve d’une éducation de qualité pour tous les enfants. Chose qui n’est d’ailleurs pas possible, à condition que les hommes travaillent en parfaite symbiose. Dans une interview à bâton rompu, il nous parle des défis de l’école malienne et des propositions de sortie
La sirène : Quel regard portez-vous aujourd’hui sur l’éducation malienne en générale et privée en particulier ?
Mahamadou Sissoko : la petite expérience que le parcours professionnel m’a apportée me permet d’apprécier notre système éducatif dans ses dimensions publiques et privées.
Au niveau public, la qualité de notre système d’éducation et de formation laisse beaucoup à désirer, en font foi, entre autres les résultats à tous les niveaux à nos différents examens de fin de cycle : DEF, BAC, Maitrise, les lacunes constatables dans la formation académique de nos formateurs, conséquences des profondes perturbations qui ont affecté notre système éducatif dans les décennies quatre vingt dix et deux mille (90- 2000). On peut s’enorgueillir de l’élévation sensible du taux de scolarisation et du nombre d’infrastructures (salle de classe, et locaux du centre d’Animation Pédagogique notamment. Mais à quoi sert d’envoyer tous les enfants à l’école si leur très grande majorité doit retomber dans l’analphabétisme, faute de maitres compétents ou de maitre tout court.
Au niveau privé, n’importe qui peut être promoteur d’école privée, le contrôle de qualité est pratiquement inexistant, les critères d’orientation et de transfert au secondaire appliqués avec la plus grande subjectivité(cf l’instruction n 2015-038-06 du 12/10/2015 en son point relatif aux transferts notamment, l’absence d’objectivité et de justice dans l’identification des établissements éligibles et susceptibles de recevoir des élèves de l’Etat, l’inachèvement de procédure relative à la reconnaissance d’utilité à accorder aux établissements privés d’enseignement.
La sirène : Y’a-t-il un moyen pour l’assainir ?
Mahamadou Sissoko : Tout cela peut être assaini. Il y a des solutions entre autres. Il faut donner aux structures de contrôle les moyens humains et matériels de leurs missions, adopter une politique franche d’amélioration de la qualité de l’enseignement qui utiliserait nos langues nationales, relire les textes de l’enseignement privé avec les acteurs de ce domaine, créer l’ordre des promoteurs d’Etablissements Privés d’Enseignement, créer une Direction Nationale, de l’enseignement eu égard au poids de ce secteur dans notre système éducatif
La Rédaction
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