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Entre nous : Les vendredis noirs !
Publié le mardi 16 fevrier 2016  |  Le challenger




Les vendredis passent et se ressemblent au Mali avec leur lot d’attaques terroristes meurtrières. Le vendredi 12 février 2016 vers 6 heures du matin, le camp de la MINUSMA à Kidal a fait l’objet d’attaque plus tard, revendiquée par le groupe Ansardine d’Iyad Ag Aghaly. Quelques heures après cette attaque horrible dont le bilan n’est pas connu, une patrouille des forces armées (FAMa) tombait dans une embuscade entre Tombouctou et Goundam. Trois soldats ont laissé leur vie. Le mardi 9 février 2016, un véhicule d’une patrouille des Forces Armées Maliennes (FAMa) a sauté sur un engin explosif improvisé (EEI) dans le secteur de Mondoro, région de Mopti, trois morts et deux blessés. Le 11 février, un douanier fraichement muté et deux civils perdent la vie dans l’attaque du poste de contrôle douanier d’Hombory dans le cercle de Douentza.
Il y a juste une semaine, le camp de la Police de la MINUSMA à Tombouctou a été la cible des terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique. Le Commandant Karim Niang y a perdu la vie sans oublier de nombreux blessés. Les FAMa sont ainsi en deuil permanent. Car, il ne se passe une semaine sans qu’un de nos vaillants soldats ne tombe sur le champ de l’honneur dans le cadre de la défense de l’intégrité du territoire et de la protection des personnes et leurs biens. Les groupes terroristes semblent détenir le monopole de la violence. Et curieusement cette attaque du camp de la MINUSMA intervient au moment où toutes les forces de la Plateforme et de la CMA semblent être présentes à Kidal.
Il est difficilement compréhensible que ce soit les détenteurs de la violence qui s’autoproclament maîtres incontestés du terrain en frappant aveuglément la mission onusienne et les FAMa. Si les traîtres du MNLA qui ont ouvert la boîte à pandore ont été la cible des islamistes d’Ansardine, ni les mouvements de la Plateforme, ni le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA) n’ont été attaqués par les groupes terroristes. Ces groupes ne s’attaquent pas aux terroristes. Et ceux-ci ne les attaquent pas non plus. Tout se passe comme s’il existe une sorte de deal entre certains signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali et les groupes terroristes qui se tolèrent mutuellement sur le terrain. Ces différents groupes disposent d’une totale liberté qui leur permet de se déplacer dans le grand désert sans être victimes des mines et autres engins explosifs. Il est rare d’entendre que des véhicules de la Plateforme ou de la CMA ont sauté sur des mines. Ce sont plutôt ceux de l’armée malienne et des casques bleus de la MINUSMA qui en sont toujours victimes.
Si les informations publiées sur l’attaque du Camp de Kidal par notre confrère ‘’Guineenews’’ s’avèrent fondées, il faut se rendre à l’évidence que l’infiltration des islamistes dans nos villes est une réalité et incite à craindre le pire. La situation devient alarmante chaque jour. A défaut de mettre en place une stratégie commune d’éradication des groupes terroristes qui sont les vrais maîtres du terrain, le Gouvernement de la République du Mali et la communauté internationale doivent avoir le courage de les convaincre d’intégrer le processus de paix. Tout laisse croire qu’il existe un accord tacite entre certains signataires de l’accord et les maîtres de la terreur.
Chiaka Doumbia
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