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Feuilleton judiciaire Sanogo : L’épilogue pour bientôt ?
Publié le mercredi 17 fevrier 2016  |  Le Katois
Capitaine
© Autre presse par DR
Capitaine Amadou Sanogo




Qui avait conseillé et poussé le capitaine Amadou Haya Sanogo à commettre le coup d’Etat un certain 22 mars 2012 ? En tout cas, ça doit être un très mauvais conseiller. En tout cas, comme un mouton de panurge, Sanogo, assoiffé de pouvoir tel un monarque, l’a suivi. Et depuis lors, il est croupit en prison en attendant son éventuel jugement.

Depuis son coup d’Etat débile du 22 mars 2012 qui a vu la fuite et l’exil du général Amadou Toumani Touré à Dakar au Sénégal, le capitaine Amadou Haya Sanogo se croyait le grand héros du peuple, réclamant à cor et à cri des armes pour aller bouter hors de nos frontières les groupes armés du Nord du Mali. Mais, contre toute attente, c’est son fantoche coup d’Etat qui précipitera le pays dans le gouffre, avec la prise des trois villes du nord : Gao, Tombouctou et Kidal. Et n’eut été l’intervention spectaculaire de la France de François Hollande, le Mali aurait pu disparaître de la carte du monde avec les velléités des jihadistes et autres bandits armés de prendre le Sud du pays pour faire de la Nation une République islamique de l’Azawad.
Et pendant toutes les hostilités engagées par la force Serval de la France, africaines et l’armée malienne, appuyées plus tard par les forces de la Misma transformée par la suite en Minusma, le capitaine Sanogo se la coulait douce dans son bunker de Kati, fuyant le front.

Tout cela aurait pu passer, mais le capitaine Sanogo avalera la couleuvre quand il acceptera le «cadeau empoisonné» de Dioncounda, alors président par intérim de la République du Mali. Bombardé donc Général 4 étoiles par le président intérimaire à quelques jours seulement de son départ de Koulouba après l’élection d’IBK de façon démocratique, tout un bouclier humain se dressera devant celui que ses fans appelaient «l’enfant fort de Kati». Début donc des ennuis et du cauchemar de Sanogo : il a failli perdre sa tête lors des récents événements dits de Kati, avant d’être délogé de cette ville garnison.

Sanogo bientôt devant les juges
Le 22 décembre 2015, la chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako avait ordonné le renvoi devant une cour d’assises d’Amadou Haya Sanogo et de dix-sept militaires coaccusés de l’exécution de « bérets rouges », ces commandos parachutistes favorables à l’ancien président Amadou Toumani Touré, qui, les 30 avril et 1er mai 2012, avaient tenté un contre-coup d’État contre la junte dirigée par Sanogo.

Selon une source judiciaire, ce procès symbolique et très attendu (actuellement détenu à Manantali, dans la région de Kayes, l’ancien chef putschiste devra répondre des accusations de complicité d’enlèvement et d’assassinat) pourrait avoir lieu « vers la fin du mois de mars ».
«Le dossier est bouclé, mais la date dépend de plusieurs facteurs comme la sécurité et le lieu de l’audience», estime notre source. Pourtant, début février, l’arrêt de renvoi aux assises n’avait toujours pas été rédigé, ce qui fait craindre aux parties civiles un nouveau report.

En tout cas, aujourd’hui, du fond de sa cellule, Sanogo regretterait amèrement son acte qui a plongé notre pays dans une crise multiforme. Et certainement que s’il fallait reprendre, il ne l’oserait jamais. Une bonne leçon pour tous ceux qui sont tentés par les coups d’Etat en Afrique !

Basile ESSO
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