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En prélude à la visite d’IBK dans la région de Kayes : Les sociétés minières rançonnées
Publié le mercredi 17 fevrier 2016  |  L’Indicateur Renouveau
dépôt
© aBamako.com par AS
dépôt de gerbe de fleurs à l`occasion de la célébration de la fête de l`armée à Kati.
Le président de la République Ibrahim Boubacar KEITA, a procédé à Kati au dépôt de la gerbe de fleurs à l`occasion de la fête de l`armée.




En raison de la tournée du président IBK dans la région de Kayes, collectivités et préfecture de la ville aurifère Kéniéba tentent de faire renaître l’électricité pour le confort présidentiel. Et pour gagner ce pari, les sociétés minières sont sollicitées sans succès. D’où un bras de fer.
Depuis l’annonce de la visite du chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita dans la région de Kayes, c’est le sauve-qui-peut. Et les collectivités et services administratifs sont hantés par un séjour de poids qui semble de montrer à IBK un visage plus rayonnant des localités où il se rendra. C’est le cas à Kéniéba où depuis un certain moment, collectivités et préfecture s’activent à rendre le séjour présidentiel agréable dans une zone ou l’or ne brille, semble-t-il, que pour les sociétés minières.
En clair, les maires bousculés par l’administration montent eux aussi à leur tour la pression sur les différentes sociétés minières qui opèrent dans la zone. La visite du chef est perçue ici comme le moyen de développer les infrastructures sur place.
A Kéniéba, la question de l’eau et de l’électricité devrait être résolue pour qu’IBK ne puisse douter de rien. Une façon d’éviter le scénario de Bla quand le chef de l’Etat a dit qu’on lui a menti au sujet de l’électrification de la localité.
Et dans ce cadre de figure, les sociétés minières sont appelées à contribuer pour masquer l’incompétence des services de l’Etat dans la localité. L’eau et l’électricité, faut-il le préciser, restent des denrées rares dans cette zone pourtant pourvoyeuse de ressources importantes à l’économie nationale.
Sur le terrain, si certaines sociétés minières ont accepté le principe de s’investir, d’autres par contre refusent d’accorder la moindre importance à une action qui ne relève pas de leurs cahiers de charge. Les plus farouches estiment même qu’elles donnent chaque année aux collectivités suffisamment d’argent pour satisfaire la demande en eau et électricité.
Des ministres en pompier
Après avoir eu vent de cette nouvelle qui pourra être une mésaventure à l’occasion de la visite très attendue du chef de l’Etat en 1re région dont la localité de Kéniéba constitue une étape importante, les deux ministres (Mines, Energie et Eau) tentent de jouer aux pompiers.
Le ministre des Mines, Cheickna S. A. Diawara, s’est précipité sur le terrain pour, dit-on, voir dans quelle mesure les sociétés minières peuvent s’investir dans ce cadre. Il nous est revenu que proposition a été faite à une nouvelle société minière de se faire inaugurer par le président de la République lors de sa tournée.
En dehors de l’eau et de l’électricité, une autre doléance est sur table, il s’agit de la réalisation de la route Kéniéba-Kayes dont l’impact n’est plus à démontrer pour le développement de la région.
Alpha Mahamane Cissé
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