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Assistance aux réfugiés Maliens en Mauritanie: l’appel d’urgence aux bailleurs de fonds
Publié le mercredi 17 fevrier 2016  |  Info Matin
camp
© Autre presse
camp de refugies de mbera




SOS ou simple cri d’alerte ? En tous cas, pour venir en aide aux quelque 50 000 réfugiés maliens dans le camp de Mberra, dans un contexte de crise actuelle où les financements peinent à couvrir les besoins, les agences humanitaires des Nations Unies présentes sur les lieux invitent les bailleurs de fonds à mobiliser les ressources nécessaires pour maintenir l’assistance vitale à nos compatriotes.

Dans un communiqué de presse conjoint, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) préviennent que les financements actuels permettront à peine de couvrir les besoins jusqu’à la fin avril.
D’après ces trois agences humanitaires des Nations Unies présentes qui interviennent sur les lieux et apportant l’assistance nécessaire à nos compatriotes, la situation humanitaire globale dans le camp de Mberra s’est progressivement améliorée depuis 2012, en particulier en termes d’accès à l’eau potable, aux soins de santé et aux services communautaires pour tous les réfugiés.
Le Représentant du HCR en Mauritanie, Mohamed Alwash, a expliqué que ces réalisations étaient le résultat des efforts conjoints et doivent être maintenues.
« Le financement à ce stade de l’opération est crucial pour soutenir le progrès réalisé », a-t-il indiqué.
Depuis 2012, ces agences travaillent en collaboration très étroite avec le gouvernement mauritanien et les organisations non gouvernementales pour aider les personnes déplacées qui ont fui le conflit dans le nord du pays et dépendent de l’aide extérieure pour répondre à leurs besoins.
Le HCR assure la protection des réfugiés ainsi que leur accès à l’éducation primaire, la santé, le logement, l’eau, l’assainissement et l’hygiène ainsi que la gestion du camp et les distributions de produits alimentaires et humanitaires de base. Il soutient également l’autonomisation des réfugiés, à travers notamment des cours d’alphabétisation pour adultes, des formations professionnelles, et un appui aux moyens de subsistance et aux activités génératrices de revenus pour réduire la dépendance des réfugiés à l’aide extérieure, et fournir une assistance sur mesure pour les plus vulnérables.
Le PAM, pour sa part, apporte une assistance alimentaire et nutritionnelle à nos compatriotes présents dans le camp de Mberra. Il fournit de la nourriture chaque mois à tous les réfugiés et distribue des suppléments nutritionnels enrichis en vitamines et oligo-éléments aux enfants de moins de cinq ans, et aux femmes enceintes et allaitantes pour traiter et prévenir la malnutrition. Le PAM fournit aussi un repas chaud quotidien aux enfants des écoles primaires du camp.
« Les réfugiés dans le camp ont presque tout perdu et pour beaucoup d’entre eux, l’assistance alimentaire et nutritionnelle apportée par le PAM est une bouée de sauvetage », a expliqué le Directeur du Bureau du PAM en Mauritanie, Janne Suvanto.
« Nous avons vu l’impact négatif que les diminutions successives des rations alimentaires distribuées en 2015 ont eu sur la santé des réfugiés, avec une augmentation du nombre d’enfants et de femmes enceintes tombant dans la malnutrition. Nous savons que le moindre changement dans l’assistance alimentaire pourrait avoir des conséquences dramatiques ».
Dans le camp de Mberra, l’UNICEF continue de renforcer l’accès aux services sociaux de base de qualité en termes de nutrition, de santé et d’éducation. Grâce à l’UNICEF et à ses partenaires, les enfants ont ainsi accès à l’éducation formelle et non formelle.
Cet appel au soutien des bailleurs intervient au moment où le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) cherche à mobiliser 354 millions de dollars en 2016 pour financer la mise en œuvre du troisième et dernier volet du Plan de réponse humanitaire 2014-2016 pour notre pays.
En tout, 127 projets sont prévus cette année pour aider un million de personnes, principalement dans les zones du nord et du centre du pays, qui ont été touchées par le conflit, précise OCHA dans un communiqué de presse.
« La signature de l’accord de paix en juin 2015 entre le gouvernement et les groupes armés est un acte salutaire et porteur d’espoir. Sa mise en œuvre devrait permettre de consolider les avancées réalisées à ce jour en matière de reprise des services sociaux de base, de reconstruction et de relance économique », avait souligné il y a quelques semaines la Coordonnatrice Humanitaire au Mali, Mbaranga Gasarabwe.
En attendant que les efforts des acteurs de développement portent leurs fruits, il est impératif, a-t-elle plaidé, de continuer à secourir les centaines de milliers de personnes qui peinent à subvenir à leurs besoins essentiels et de les aider à recouvrer leurs moyens de subsistance.
On estime que l’insécurité alimentaire, la malnutrition ainsi que les conséquences des violences qui ont touché le nord et le centre du pays affecteront plus de 2,5 millions de Maliens en 2016.
En appui au gouvernement, le plan de réponse commun des agences onusiennes et des ONG humanitaires couvre une partie de ces besoins, en renforçant l’accès des personnes les plus vulnérables aux services sociaux de base et en améliorant leurs moyens de subsistance et capacité de résilience. Des activités de prévention, réduction des risques et préparation aux urgences sont aussi prévues.
Les fonds requis pour le Plan de réponse humanitaire 2016 seront notamment répartis entre les secteurs de la nutrition, de la sécurité alimentaire, de la santé, de l’eau, l’hygiène et l’assainissement, de l’éducation, de la protection, de l’abri et des biens de première nécessité ainsi que les activités de relèvement économique et social.
Le Plan regroupe une quarantaine d’acteurs humanitaires au Mali – agences des Nations Unies et ONG – qui coordonnent leurs efforts de planification et de réponse. Il s’intègre à la stratégie régionale de réponse humanitaire au Sahel.

Par Mohamed D. DIAWARA
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