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La MINUSMA et la résolution de la crise malienne : Jusqu’où peut aller le nouveau chef Mahamat saleh Annadif
Publié le vendredi 19 fevrier 2016  |  CARREFOUR
16eme
© aBamako.com par Momo
16eme édition du Forum de Bamako
Bamako, le 18 février 2016 le premier ministre Modibo Keita a présidé le 16eme édition du Forum de Bamako au CICB




Le tout nouveau patron de la mission onusienne au Mali, le Tchadien Mahamat saleh Annadif a déclaré vendredi dernier le 12 février que la MINUSMA était : ‘’révoltée’’ par l’attaque meurtrière survenue sur son camp à Kidal.
Est-il nécessaire de rappeler que la MINUSMA a un effectif de 9.142 soldats et 1.178 policiers, dont plus de la majorité est déployée au Nord du Mali, notamment à Kidal, Gao et Tombouctou ? En plus de ces forces de la Minusma une autre force parallèle du nom de Barkhane avec 3.000 militaires couvre les 5 pays du sahel pour lutter contre le terrorisme. On a donc au total 13.320 éléments pour combattre les terroristes d’Aqmi et autres qui occupent le Sahara.
Alors en faisant une comparaison entre les rapports de forces, on se rend à l’évidence que la force de maintien de la paix de l’ONU dispose beaucoup plus d’éléments que les combattants terroristes. M. Annadif confirme dans une interview que la Minusma a un mandat robuste parce qu’elle dispose de logistiques (les avions de combats) et des gros moyens de surveillance aérienne avec une puissance de feu incomparable pour accomplir avec succès sa mission . La question que l’on se pose est donc de savoir, comment et pourquoi Ansar Eddine d’Iyad Ag GHALY continue à semer la terreur dans le Nord avec moins de 2.000 combattants, moins équipés que les forces internationales présentes ?
La multiplication des attaques terroristes dans le septentrion malien et plus particulièrement celles meurtrières ces dernières semaines coïncident avec l’arrivée de son tout nouveau patron Tchadien Saleh. Ces attaques odieuses et criminelles se sont multipliées et ont fait de nombreuses victimes civiles et militaires. Les Maliens se posent la question de savoir que peut donc faire alors le nouveau chef de la MINUSMA ? Toutes les forces présentes sont-elles de bonne foi envers l’Etat du Mali ? Il faut donc se rappeler d’un slogan populaire à l’époque du General Moussa Traoré au Mali qui disait : « l’aide la plus noble et la utile est et sera toujours celle qui viendra de nous-mêmes ». C’est à cette triste réalité que les Maliens et leur armée assistent impuissamment par rapport aux jeux troubles qui se passent dans la partie Nord du Mali.
En effet, la communauté internationale pour venir au chevet du Mali, au moment où les terroristes occupaient toute cette zone, a mobilisé les troupes de plusieurs pays pour « dit-on » sauver le Mali. Cela a été la raison fondamentale pour laquelle ces pays ont mobilisé des dizaines de milliers de combattants avec comme Objectif de venir à bout des terroristes. La présence de cette communauté internationale qui est de sauver le Mali, est entrain de contribuer à sa destruction, ou du moins assister au déclin de la République du Mali.
Parmi les pays mobilisés, la France se trouve en tête, qui quelque soit le régime en place dans sa philosophie, se défend d’avoir des intérêts et non des amis. Ce pays « ennemi » ou « ami » du Mali selon notre appréciation, est la suite à l’opération serval, a entamé une autre dénommée ‘’Barkhane’’. Elle s’inscrit dans le cadre d’une stratégie commune de lutte contre les terroristes dans le grand sahel, du fait que ces terroristes sévissaient dans les pays ayant le sahel en partage. Ce pays colonisateur du Mali, pour arriver à sa fin, a pu mobiliser la communauté internationale pour, dit-on, sauver le Mali.
Pour la mise en œuvre de ses intérêts, elle a initié une résolution au niveau du conseil de sécurité des Nations Unies, allant dans le sens de ses intérêts et non ceux du Mali. Les pays de la CEDEAO et le Tchad sont venus au départ avec un seul objectif, en finir avec le phénomène du terrorisme dans son espace communautaire. Une fois déployées sur le théâtre des opérations, les forces armées de ces pays se sont rendu compte que la France, est en réalité le soutien principal des rebelles touaregs qui ont amené dans leurs bagages les terroristes.
La France avait ainsi donc minutieusement préparé son plan, pour l’autonomie de Kidal. Et pour ce faire il fallait, qu’elle soit soutenue par les Nations Unies. Même avec la présence des forces internationales, le Nord est devenu une zone de non droit, les attaques à mains armées se multiplient, la population civile vit dans l’angoisse, le Nord est interdit à l’Etat central. Dans ces conditions que peut donc faire le nouveau chef de MINUSMA, si l’on sait que dans le 2eme mandat, on ne parle plus d’étendre la souveraineté du Mali sur l’ensemble de son territoire, mais faire respecter une paix qui n’existe pas encore.
Ce qui est sûr et certain, la situation se détériore quotidiennement sur le terrain. L’attaque du vendredi dernier au camp de la MINUSMA en est une illustration parfaite. Cette attaque perpétrée par les civils travaillant comme civil au camp de la MINUSMA qui a fait officiellement 6 morts et plusieurs blessés dont certains dans un état critique. Les membres de la société civile malienne qui étaient contre l’arrivée des forces des Nations unies avaient-ils raison ? La MINUSMA était dotée en juin 2015 d’un mandat robuste qui n’a jamais été appliqué, parce que son chef d’état major adjoint était un Français du nom de Thibaut.
Avec la modification de ce premier mandat robuste en mandat de maintien de la paix, un autre Français tient actuellement les rênes du commandement de la MINUSMA sans compter que tous les postes de la chaine hiérarchique des décisions sont occupés par les Français dans le septième des Nations Unies. Ceux-ci sont dans le système pour défendre les intérêts Français tout en soutenant les groupes armés habitants les zones des ressources minières. Quelque soit la volonté du nouveau représentant de Ban ki Moon, rien ne se fera plus dans l’intérêt d’un Mali fort unifié. C’est aux Maliens de dire non à cette recolonisation du Mali.
Seydou Diarra
Source: Carrefour
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