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Réparation du préjudice subi par les victimes de démolition de Kalabambougou : Qui veut ‘’saboter’’ le travail de la commission interministérielle ?
Publié le vendredi 19 fevrier 2016  |  Le Tjikan




Dans le but de mettre les victimes de la démolition illégale de Kalabambougou dans leurs droits, une commission interministérielle a été mise en place. Laquelle fait face aujourd’hui à toutes sortes d’obstacles de la part de personnes qui n’ont pas du tout intérêt à ce qu’elle atteigne son résultat, à savoir réparer le préjudice subi par les victimes de la démolition illégale de Kalabambougou. Mieux, une campagne de diffamation est en cours contre le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, Mohamed Aly Bathily qui est indexé comme étant l’initiateur de cette opération de réparation de préjudice.
Dans le but d’apporter leur soutien total à la commission et au ministre Bathily, certains habitants de Kalabambougou dont Moussa Fané, Daouda Camara, Safiatou Kouyaté et Kadia Traoré ont brisé le silence pour apporter quelques éclaircissements.
Selon Moussa Fané, le ministre Bathily est en train de travailler sous les ordres du président de la République Ibrahim Boubacar Keita qui a instruit à ses ministres d’aller à la rencontre des populations pour connaitre leurs aspirations au lieu de rester dans leurs bureaux. Et c’est ce que Bathily fait depuis sa nomination en prônant justice pour les victimes de Kalabambougou à travers la mise en place de cette commission interministérielle composée des agents des Domaines, de l’Urbanisme et de la Mairie de la Commune IV pour statuer sur cette épineuse question.
« Bathily est en train de recevoir beaucoup de coups de ses détracteurs à cause de sa lutte implacable contre les prédateurs fonciers depuis qu’il était au Ministère de la Justice et maintenant à celui des Domaines », explique Moussa Fané. Il est revenu sur les propos d’un certain Yaya Diarra sur une radio de la place qui a traité Bathily de ‘’voleur’’. Occasion pour lui d’appeler à la retenue et au respect dû aux autorités.
Parlant d’un autre intervenant contre la décision de Bathily, M. Fané dira que ce dernier a expliqué avoir acheté son terrain à Kalabambougou alors que ces terrains n’avaient pas vocation à être vendus à des particuliers mais plutôt, une ‘’donation’’ aux malades de la lèpre et leurs familles.
Moussa Fané a profité pour apporter une précision au sujet d’un siège du parti Yèlèma construis sur le site. Selon lui, Moussa Mara n’y est pour rien car l’initiative est venue des habitants de Kalabambougou pour inciter ce dernier à les aider dans la récupération de leurs terres menacées par leurs prédateurs fonciers.
Pour sa part, Safiatou Kouyaté a appelé le président de la République à s’intéresser de près à cette affaire en soutenant les actions du ministre Bathily pour le bien être des pauvres de Kalabambougou. Elle a rappelé les injures grossières dont elle été victime de la part d’un agent de police qui l’a spoliée de son terrain. Selon elle, le ministre Bathily est tout sauf un spéculateur foncier. Mieux, il est un défenseur de la cause des pauvres.
Kadia Traoré, une autre victime de spéculation foncière expliquera que certains sont en train de se cacher derrière les malades de la lèpre pour bien mener leur politique de spéculation foncière. Il s’agit des personnes comme, le porte-parole des lépreux, Madou Coulibaly qui a trahi les autres en faisant le jeu des spéculateurs fonciers.
Sayon Keita a appelé à rester derrière le ministre Bathily dans ses actions de lutte contre la spéculation foncière. A l’en croire, la valeur de leurs terres a subitement augmenté de 2 000 000 F à 4000 000 de FCFA au moment de la démolition de leurs 309 maisons en lieu et place de 2 concessions par l’huissier Moussa Keita qui avait été condamné en septembre 2014 ainsi que le responsable syndical du CNAM, Moussa Djiré dans le cadre de cette affaire par le tribunal de la CIV. Avant d’être libérés quelques mois après, avant l’épuisement de leurs peines.
Tentative de sabotage du travail de la commission interministérielle
Ainsi, pour faire échouer le travail de la commission interministérielle sur le dossier, une campagne est en cours contre le ministre Bathily perçu comme étant le fomentateur. Pour preuve, lors de notre entretien avec les victimes, ceux-ci étaient munis de la copie d’un document d’assignation en référé aux fins d’arrêt des travaux sous astreinte qui a été présenté le 11 février 2016 aux membres de la commission interministérielle qui travaillait sur le terrain, leur demandant de mettre fin aux travaux. Le document est signé de Me Kaba Keita, Huissier de Justice à la Cour d’Appel de Bamako. Il agissait au nom du CNAM, représenté par son Directeur Général Adjoint, Drissa Diarra.
Selon cette assignation, « l’espace litigieux, 24 hectares de Kalabambougou est la propriété du CNAM et a fait l’objet de morcellement par les autorités compétentes et affecté aux agents du CNAM et aux malades blanchis de la lèpre ». Tout récemment, indique le rapport, « le service des Domaines et des Affaires Foncières en violation de la loi et de toute orthodoxie en la matière, a mis en place une commission chargée du contrôle de plan de morcellement du même titre foncier (24 hectares) en vue de la réinstallation des victimes de la démolition des 309 maisons à Kalabambougou sans même que l’attribution précédente faite au requérant ne soit préalablement annulée et sans aucun moment associer les autorités municipales ». Cela prouve à quel point, la commission interministérielle sur la réparation du préjudice subi par les victimes de la démolition illégale de Kalabambougou dérange et a du pain sur la planche.
Modibo Dolo
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