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Art et Culture

Sadio Sidibé, artiste-musicienne et danseuse : « Mon plus grand souhait, c’est d’ouvrir une école de danse »
Publié le vendredi 19 fevrier 2016  |  Le Tjikan




Sadio Sidibé, artiste-chanteuse et danseuse est originaire du Wassoulou, mais est née à Kita-Brico où elle a appris à danser. Absente de la scène musicale ces derniers temps, nous l’avons rencontré pour vous. Elle nous parle de ses projets. Lisez plutôt.

Sadio Sidibé est la fille de Koral Sidibé et de Sitan Sidibé. Même n’étant pas issue d’une famille de griots, elle a aimé la danse et la musique depuis son enfance. Ainsi, la musique est devenue une passion pour elle.

Agée de 39 ans aujourd’hui, Sadio Sidibé a commencé comme danseuse derrière les artistes et griots. Elle est la mère de trois enfants dont deux filles et un garçon. Elle a été mariée mais divorcée depuis un certain temps.

« Je ne suis pas griotte et il n’y a pas de griot parmi mes ascendants. Nous sommes des peulhs du Wassoulou », explique Sadio Sidibé. Avant d’expliquer qu’elle est venue dans la musique à cause de sa mère car pour elle, la danse sans musique ne suffisait pas pour la rendre heureuse.

« Je partais danser derrière les artistes et griots s’ils avaient besoin de moi. Ce que je regrette, c’est de n’avoir pas été à l’école. Je n’ai pas connu la vie scolaire », a-t-elle regretté.

A l’en croire, elle faisait la musique pour compléter la danse. « J’ai produit mon premier album intitulé ‘’Djama’’ en 2004. J’ai été connue avec le titre ‘’Diarrabi, et N’diayémogo’’. Puis en 2007, j’ai produit un autre album intitulé ‘’Tu sais’’ », a-t-elle ajouté. Avant de poursuivre qu’elle vient de commencer son troisième album, qui, par la grâce de Dieu, sortira cette année.

L’artiste-musicienne et danseuse Sadio Sidibé souhaite que sa musique dépasse les frontières du Mali pour pouvoir conquérir le monde entier.

« Je suis venue à Bamako grâce à Sali Sidibé car je dansais pour elle. J’ai travaillé avec Djénéba Diakité, Prince Solomane Sidibé et Ramata Diakité. Puis, j’ai travaillé avec Doussou Bakayoko et Coumba Sidibé. J’ai commencé mon premier album avec Ramata Diakité », a-telle expliqué. Pour faire avancer la musique malienne, elle a invité les artistes maliens à travailler ensemble. Mais aussi, à mettre de coté les rivalités inutiles et suivre les conseils et expériences des ainés.

« Si nous regardons nos griots et artistes, nous constatons qu’il y a une grande indifférence entre eux. La mésentente règne plus que tout dans notre milieu or c’est nous qui devons aussi donner l’exemple. La crise qu’a connue notre pays a beaucoup joué sur ma carrière musicale, du coup tout est arrêté pour moi. Je prie le bon Dieu pour que cette guerre se termine pour le bonheur de tous. Car la guerre n’est pas bonne dans un pays », déplore-t-elle. Pour l’artiste Sadio Sidibé, de nos jours, il est difficile qu’un artiste malien vive de son travail vue l’allure de la piraterie.

« La piraterie est un phénomène que les autorités doivent combattre au même titre que la drogue dans notre pays. Elle n’a épargné aucun chanteur. Il est temps que les gens vivent de leur travail. Le pire est que les artistes ne sont pas respectés ici au Mali. Mon souhait le plus ardent est d’ouvrir une école de danse car pour moi, la danse a une grande importance dans la musique », a conclu Sadio Sidibé.

Aoua Traoré
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