Communiqué des ressortissants de la région de Gao en France suite à la visite de Mahamadou Djéri Maïga et Ibrahim Kantao à Gao

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Politique

Publié le lundi 22 fevrier 2016 | Autre presse

© Autre presse par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA, s`exprime à Alger, le 16 juillet 2014, dans le cadre des négociations de paix au Mali.

- Nous, Ressortissants de la Région de Gao résidant en France, après concertation, sommes inquiets et révoltés par l'annonce du passage à Gao de Djéri Maïga et Ibrahim Kantao respectivement vice-président et militant du MNLA.
- Selon les informations qui nous sont parvenues, vérifiées et avérées, Djéri Maïga avec la complicité du gouvernement malien, de supposés notables de Gao et de politiciens véreux de la place, s'est rendu à Gao pour demander pardon aux populations pour les exactions et autres forfaits qu'ils leur ont fait subir lors de "l'administration" de la ville à travers le MNLA et ses associés criminels dont le Muajo et Ansardine. Dans le même temps, il a invité la population à venir cautionner la création d'un comité MNLA dans la ville au nom de la Réconciliation en application de l'accord d'Alger et d'un sombre accord passé entre la CMA et la Plateforme.
- Heureusement, la vigilance de la brave jeunesse de Gao à qui nous rendons ici un vibrant hommage, pour toutes ses actions en faveur de la ville a permis de déjouer son projet machiavélique en lui interdisant l'accès à la salle de réunion malgré les fortes sommes d'argent qu'il a prévu de distribuer à cet effet.
- Aussi faut-il rappeler à Djéri Maïga que la Réconciliation comme la Paix et la confiance ne peuvent ni s'acheter, ni se donner mais se méritent.
Djéri Maïga et Ibrahim Kantao ne méritent pas le pardon des populations de Gao.
Qui est Djéri Maïga ?
1. Un homme sans foi ni loi
2. Celui qui s'est allié au MNLA et consorts pour mettre en déroute l'Armée malienne des villes du Nord avec de nombreuses victimes civiles et militaires dont Aguel hoc en janvier 2012 et Kidal en mai 2104.
3. Celui qui a ordonné et fait exécuter des résistants Sonrhaï (Idrissa Omourou et autres opposants) à "l'administration" de la ville par le MNLA, chassé lui-même ensuite par le Mujao, leur ancien allié.
4. Celui qui, avec ses alliés du MNLA ont tenté de baptiser le Nord du Mali "l'AZAWAD" au mépris de l'histoire des régions du Nord du Mali et de l'Empire Songhoï en particulier.
5. Celui qui a renié ses origines Sonrhaï pour prendre fait et cause pour leur chimérique "République de l'AZAWAD".
6. Celui qui n'a cessé d'insulter l'armée malienne et les Maliens sur les plateaux des médias internationaux.
Dans ces conditions, nous pensons qu'il est indécent et illogique de sa part de venir demander pardon aux populations de Gao, a fortiori les associer à la création d'un comité MNLA, leur ancien bourreau.
- Nous estimons que la justice doit précéder le pardon et non l'inverse.
- En conséquence, nous invitons Djéri Maïga et Ibrahim Kantao à se présenter d'abord devant le Tribunal de Gao avant toute demande de pardon aux populations ou rejoindre leurs acolytes du MNLA à Kidal dans leur fantomatique "République de l'AZAWAD" puisque les populations de Gao ne l'ont jamais mandaté pour quoi que ce soit en leur nom. On ne doit pas tout pardonner au nom de la réconciliation sans jugement ni explications avec les victimes et leurs familles, seules habilitées à pardonner.
Fait à Paris le 17 février 2016,
Association Internationale pour le Développement et les Echanges avec la région de
Gao (A.D.E.R.GAO)