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À la rentrée politique du PARENA : Ils ont dit…
Publié le lundi 22 fevrier 2016  |  L’aube
Rentrée
© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture




Mme Bintou Maïga, vice-présidente du Parena
« Il est temps que le pillage…cesse»
La situation actuelle est très inquiétante. Le pays va mal, tous les voyants sont au rouge. Le Mali a besoin de bénédictions ; nos gouvernants ont besoin de bénédictions ; le président a surtout besoin de se réveiller. Le pays est au creux de la vague. Pour retrouver le chemin de l’Esperance, on a besoin de l’aide de tout le monde, majorité comme opposition. Le Mali nous appartient tous. Le malheur et le bonheur du pays nous importe tous. Pour cela, la majorité actuelle doit prendre en compte les propositions émanant de l’opposition. Il est temps que le pillage systématique des maigres ressources de l’Etat cesse. Sur ce point, même des militants Rpm sont sur la même longueur d’onde que nous.
Aujourd’hui, le Mali et les Maliens sont humiliés. Jusqu’à maintenant, il n’y a rien de positif à tirer de l’élection d’IBK. Je suis choquée par la misère qui ne cesse de s’étendre à toutes les couches socio- économiques. Le quotidien pose problème, tant l’argent se fait rare. Pourtant, il y a une catégorie de citoyens qui expose sans pudeur sa fortune, sans que l’on sache précisément l’origine de cette soudaine richesse. Ces nouveaux riches ne sont ni commerçants, ni industriels. Ce qui me marque encore sous ce régime, c’est la persistance de l’insécurité grandissante qui frappe indistinctement. Le pouvoir actuel doit fortement changer son mode de fonctionnement, sinon il risque d’entrainer le pays entier dans le chaos.
Nouhoum Togo, secrétaire nationale chargé à la communication du Pdes
« On sent l’amateurisme dans les prises de décision»
La situation est claire et nette au vu de ce qui se passe sur l’étendue du territoire national. Nous savons que le président de la République montre à suffisance qu’il n’a pas de programme. Son pseudo programme : « Pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens » est une coquille vide. La preuve est qu’en deux ans et demi d’exercice du pouvoir par IBK, tous les Maliens sont devenus des mendiants.
La réalité est qu’il n’a ni programme, ni directive. La gouvernance est telle que l’on ne sait pas de quoi demain sera fait. Rien ne bouge dans ce pays où l’administration fonctionne par tâtonnement. On sent l’amateurisme dans les prises de décision. Nous, Pdes, avions eu la chance de gérer le Mali à un moment donné de l’histoire. On avait un programme (Pdes) dans lequel les directives étaient très claires, qu’il s’agisse du plan des infrastructures routières, de l’économie, de la santé ou encore de l’école.
Mais aujourd’hui encore, nous n’avons vu aucun programme du président IBK sur ces sujets-là. Pour nous, le Mali est piloté en vue. Chaque jour amène son lot de décisions contradictoires. Les conseils de ministres se tiennent au gré de l’humeur du prince. Quelle est la crédibilité d’un pays où des examens scolaires se tiennent à minuit à la lueur des lampes ? Tous ces exemples illustrent la mauvaise gouvernance chronique du régime actuel.
C’est pourquoi, nous pensons que le peuple malien doit se réunir pour sauver le Mali du péril qui le guette maintenant avec la gestion patrimoniale du pouvoir par IBK. A cet effet, le discours du président du Parena, Tiébilé Dramé, est très clair : il est temps pour l’opposition républicaine et démocratique de s’organiser et d’aller sur le terrain- dans le Mali profond- pour expliquer et impliquer la base dans la recherche de solution. Et aussi de démontrer aux populations que le gouvernement actuel n’a pas de programme, ni de vision. Ce travail sur le terrain permettra d’éveiller les consciences.
La gestion de l’accord d’Alger par le gouvernement est une vraie incompréhension pour tout le monde. Le gouvernement, lui-même, ne maîtrise pas tous les contours de l’accord. Dans l’accord, on parlait d’une transition, de remaniement, d’intégration, de vaste chantier institutionnel. Tout cela n’est plus évoqué. Enfin, nous constatons que les préoccupations des Maliens ne sont pas prises en compte par les gouvernants qui privilégient leurs propres intérêts. Le Mali est dans une situation très difficile, la gouvernance est un mot qui n’existe pas dans le vocabulaire du président de la République.
Djiguiba Keita, secrétaire général du Parena
« Le Mali va à sa perte»
Les résultats de la gouvernance actuelle représentent un cinglant camouflet pour le président et son gouvernement qui ont reconnu officiellement et publiquement la mauvaise gouvernance, l’étendue de la fraude d’Etat et les malversations qui caractérisent le régime.
Notre pays va à sa perte, accablé par le fatalisme et l’esprit de soumission aux gouvernants. Il faut donc que des Maliens montrent la voie et rassurent que ce qui nous arrive n’est nullement de la fatalité. Et que nous devons faire preuve de résilience, faire face aux pressions de tous genres, continuer à dénoncer les dérives du régime, critiquer les mauvaises décisions. C’est aussi le moment de faire des propositions pour sortir notre pays de l’ornière. Toutes les dénonciations du Parena se sont avérées fondées. Le Pays a besoin de sortir de l’abîme dans lequel il a été plongé par l’actuel régime.
En ce qui concerne l’accord d’Alger, il faut immédiatement mettre en œuvre “la Commission d’entente nationale”. Avec pour objectif, pas seulement de parler et de se comprendre sur ce qui nous sépare, mais de se mettre d’accord sur comment procéder pour la mise en œuvre de l’Accord, avec la participation effective de la Majorité, de l’Opposition, des groupes armés et de la Société civile, sous la direction du Gouvernement.
Propos recueillis par Mémé Sanogo
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