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Rentrée politique du Parena. “Le pouvoir actuel n’a pas été à la hauteur des attentes, …”, dixit Tiébilé Dramé, président du parti
Publié le lundi 22 fevrier 2016  |  Le Malien
Rentrée
© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture




Des discours mais aussi des poèmes et chansons pour dénoncer les failles du régime du Président Ibrahim Boubacar Kéïta et qui ont pour noms : la mauvaise gouvernance, la corruption et la gabegie, l’humiliation de notre Nation, l’immixtion de la famille dans les affaires publiques, le chômage des jeunes, la pauvreté, etc. tels étaient, entre autres les sujets abordés par les intervenants au cours de la rentrée politique 2016 du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA) tenue samedi dernier dans le jardin du Palais de la Culture. Un espace de rassemblement et de luttes démocratiques et citoyennes intitulé : “Jigiya Ni Lahiou Kènè”
Les militantes et militants du parti du Bélier blanc, PARENA, s’étaient donnés rendez-vous samedi 20 février 2016 dans le jardin du Palais de la Culture pour leur rentrée politique. Présidée par M. Tiébilé Dramé, président du parti, cette activité a enregistré la présence des partis amis (de l’opposition et de la mouvance présidentielle), des artistes, des chasseurs, des poètes, etc. Un espace de rassemblement, de luttes démocratiques et de citoyennes intitulé : “Jigiya Ni Lahiou Kènè” qui a permis au parti de se prononcer sur certaines questions d’actualité telles que la mauvaise gouvernance, la corruption et la gabegie, l’humiliation de notre Nation, l’immixtion de la famille dans les affaires publiques, le chômage des jeunes, la pauvreté, la création de richesses et d’emplois, la bonne gouvernance, l’application diligente de l’Accord d’Alger et la lutte contre le terrorisme. Sur les banderoles, on pouvait lire ” Halte à l’ingérence de la famille dans les affaires de l’Etat “.
Dans son intervention, le Secrétaire général du parti, M. Djiguiba Kéïta ” PPR “, a mis l’accent sur les grandes actions menées par le parti après 21 ans d’existence avant de se prononcer sur les différents scandales qui pont émaillé le régime IBK seulement 30 mois après son élection avec brio à la magistrature suprême de ce pays.
Parmi ces scandales, il a cité la surfacturation des équipements militaires, l’achat de l’avion de commandement du Président IBK lui-même dont les Maliens ne connaissent jusqu’à ce jour le montant exact, l’affaire des engrais frelatés qui fait perdre aux paysans plusieurs milliers de tonnes de céréales, et l’affaire des 1000 tracteurs promis aux paysans qu’aucun d’entre eux n’a pu avoir jusqu’à présent.
Très prochainement, aux dires du Secrétaire général du PARENA, très prochainement, le parti se prononcera sur les rumeurs qui circulent sur l’achat d’un jet privé par l’Honorable Karim Kéïta et la vente des parcelles de l’Aéroport Modibo Kéïta de Bamako-Senou. Cela, après avoir concocté les informations fiables. En tout cas, au parti du Bélier blanc, le combat ne fait que commencer pour mettre fin à de telles pratiques et personne ne pourra leur dérouter, a rassuré M. Djiguiba Kéïta ” PPR “.
Pour Mme Tamboura Mah Kéïta, présidente du mouvement des femmes du parti, le pouvoir actuel a atteint un degré d’incompétence jamais inégalé au Mali. Car, la corruption est devenue un mode de vie sous IBK et l’affairisme et la gabegie ont gangrené l’administration publique malienne et l’impasse est visible partout actuellement au Mali. Une impasse qui n’est, cependant, pas une fatalité. Pour la porte-parole des femmes du PARENA, les Maliennes sont les premières victimes de la crise qui secoue le pays pour avoir payé un lourd tribut. Pour preuve, elles sont violés et sont victimes d’agressions physiques. L’insécurité, la précarité du panier de la ménagère à cause de la mauvaise gouvernance, sont entre autres difficultés citées par Mme Tamboura.
” Aujourd’hui, l’honneur et le bonheur des Maliens ont cédé la place à l’humiliation et la honte. A la place du paradis promis par le candidat Ibrahim Boubacar Kéïta, les Maliens ont eu l’enfer “, a-t-elle souligné. Avant de s’inquiéter sur l’héritage qui sera légué à la nouvelle génération.
Quant à M. Seydou Cissé, au nom de la jeunesse du parti, a dressé un tableau sombre et inquiétant de la mauvaise gouvernance du Président Ibrahim Boubacar Kéïta. Les jeunes qui composent plus de 53% de la population, sont aujourd’hui réduits à la débrouillardise. Le gouvernement a jeté la jeunesse dans le désespoir par le manque de qualification poussant ainsi les jeunes à la délinquance de toutes sortes. Aussi, le gouvernement actuel a montré une fois de plus sa manque de volonté dans la mise en application de l’Accord de paix et de réconciliation nationale issu des pourparlers d’Alger. ” Aujourd’hui, sous IBK, l’hypothèque du Mali est avancée “, a déclaré le président du mouvement des jeunes du PARENA. Et aussi, les primes accordées aux anciens Premier ministres dont le rappel s’élève aujourd’hui à plus de trois milliards de nos francs ont été abordées au cours de cette rentrée politique.
Prenant la parole, le président du PARENA, M. Tiébilé Dramé a fait, tout d’abord, des prières pour le Mali, les maliens et le régime actuel. Car, a-t-il dit, les Maliens sont anxieux et ils vivent dans le désarroi total à travers l’insécurité de plus en plus grandissante au Nord comme au Sud, tant l’Est qu’à l’Ouest. Chaque jour qui passe apporte son lot de désolation au peuple malien “, a-t-il martelé. Il a égrené le chapelet de morts d’hommes intervenus au Mali du 05 février à nos jours et qui ont provoqué la perte pour l’Armée malienne, d’un de ses meilleurs officiers, à savoir le Commandant Karim Niang.
Cependant, le premier responsable du parti a déploré l’absence d’un plan de sortie de crise pour le Président Ibrahim Boubacar Kéïta. ” Le pouvoir actuel n’a pas été à la hauteur des attentes des Maliens. IBK n’a pas de programme sur les plans sécuritaire, sanitaire, environnemental et surtout éducatif qui demeure très sérieux car c’est l’avenir du pays qui se trouve menacé. Le tâtonnement au haut sommet de l’Etat le prouve à suffisance. Les Maliens doivent se mobiliser, se donner la main pour faire sortir du pays dans l’impasse actuelle “, a déclaré le président du PARENA. Avant de poursuivre que la tenue des concertations d’entente nationale serait éminemment les bienvenues malgré la mauvaise volonté du gouvernement actuel qui compte organiser en fin novembre.
Parlant des logements sociaux, M. Tiébilé Dramé dira que ce n’est les 2500 logements sociaux dont plus de 800 ont été offerts aux membres du gouvernement et alliés qui fera reculer la pauvreté au Mali. Aujourd’hui, tous les partenaires se plaignent du Mali suite à la lenteur prise dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation. Pour tout dire, si le bateau Mali avance aujourd’hui, c’est droit au mur, a-t-il conclu.
Cette rentrée a débuté par des chansons de l’artiste rappeur Milmo dont le premier morceau était intitulé l’histoire du Mali et le second l’auto-goal (Yabé). Dans ces chansons, le rappeur dénonce le système de gouvernance actuelle basée sur l’affairisme et la corruption. Aussi, il a profité de l’occasion pour prodiguer des conseils à l’opposition qui doit aider le régime à avancer. Aussi, des poèmes de Mme Niaré Fatoumata Kéïta et de Robert Dissa ont émerveillé les militants du parti du Bélier blanc.
Youssouf Sangaré
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