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Football malien : l’Assemblée nationale siffle la fin de la récréation
Publié le mercredi 24 fevrier 2016  |  Le Reporter
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Issaka SIDIBE




La crise qui, depuis longtemps, secoue la Fédération malienne de football s’est finalement transportée au sommet de l’Etat. Et pour cause, les deux principaux protagonistes que sont la Fédération malienne de football (Fémafoot) et certains clubs de Ligue 1 étaient dans la logique de prendre notre football en otage. Après plusieurs médiations qui se sont révélées vaines, l’Assemblée nationale s’est vue dans l’obligation de prendre le dossier en main. Elle vient en effet de rappeler les protagonistes à l’ordre.

Le football malien n’est une propriété privée de qui que ce soit. Nos dirigeants sportifs le savent très bien, mais, pour des intérêts personnels et égoïstes, ils ont décidé de le prendre en otage. En fait, le bras de fer qui oppose la Fémafoot à certaines Ligues risque d’enliser et de donner un coup de massue à notre sport-roi. En effet, pendant que la Fémafoot tient au respect scrupuleux des textes, les clubs contestataires, à savoir l’Avenir club de Tombouctou, le Centre Salif Kéïta (CSK), le Club Olympique de Bamako (COB) et le recordman des titres de la Coupe du Mali, le Djoliba AC, ne veulent pas lâcher du lest. Et ce, malgré l’intervention du ministre Housseini Amion Guindo dit Poulô, qui était rentré dans la danse en proposant une solution pour une sortie de crise. Mieux, sous la houlette du président du Comité olympique et sportif du Mali, Habib Sissoko, un pool de médiateurs avait été constitué pour ramener les protagonistes à la raison. Mais rien n’y fit.

Le dossier ayant atterri à l’Assemblée nationale, des recommandations ont été faites par les honorables, sous l’impulsion de leur président, Issiaka Sidibé. Il s’agit, entre autres, de la reconnaissance du Comité exécutif de la Fédération malienne de football dirigé par Boubacar Baba Diarra ; le maintien des quatre clubs (Djoliba, COB, CSK et Avenir de Tombouctou) en Ligue 1 avec l’accompagnement financier de l’Etat (relégués en deuxième division après avoir signé trois forfaits lors de la phase aller du championnat national saison 2014-2015) ; de la reprise de l’élection de la Ligue de football du District de Bamako ainsi que de la levée des suspensions.

Ce dernier point et le maintien des quatre clubs en Ligue seront soumis à l’appréciation de l’Assemblée générale extraordinaire prévue pour le 5 mars prochain. Tandis que l’élection de la Ligue de Bamako aura lieu le 27 février prochain, sous la supervision du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) et de la Direction régionale des sports. Et c’est en principe le 12 mars prochain que le Championnat national Ligue 1 Orange donnera officiellement son coup d’envoi pour de bon, après plusieurs reports.

Mécontents, ces frondeurs ont catégoriquement refusé de signer le document comprenant les recommandations des élus de la Nation. «Que veulent-ils alors ? Peuvent-ils s’opposer aux décisions de l’Hémicycle ?» se demande un joueur de Ligue 1 qui a en a marre et qui a hâte de retrouver les chemins des Stades. En tout cas, la Fémafoot, le pool des médiateurs, les Clubs de Ligue 1, l'Union nationale des supporters des Aigles du Mali (Unasam) et l’Assemblée nationale ont tous adhéré à ces propositions. Et le président Issiaka Sidibé, en patron de l’Hémicycle, en a pris acte. C’est donc dire que désormais, c’est à l’Etat de prendre ses responsabilités dans cette crise qui n’a fait que ternir l’image de notre football, malgré les résultats indéniables engrangés par le Mali tant au plan international que mondial.
Bruno E. LOMA

La presse sportive malienne en deuil : Mahamoud Fall dit Albert s’est éclipsé dans la dignité
Ainsi va la vie ! Mais on n’est jamais préparé à la mort, surtout d’un confrère, d’un ami, d’une voix, qui savait si bien captiver l’attention. C'est donc avec beaucoup de peine et de tristesse que nous avons appris le décès de l’excellent journaliste sportif Mahamoud Fall dit Albert Fall de la radio et de télévision Liberté. Une disparition qui nous a ébranlés même si nous savions qu’il se battait avec courage et dignité contre un mal mystérieux. Albert s’en est allé !
Le meilleur d’entre-nous a tiré sa révérence. «On reconnaît le meilleur d’entre-nous par l’humilité. Le journalisme est une science sociale dont la maîtrise ne peut qu’exhorter à la modestie, à l’ouverture d’esprit, au partage…» ! C’est ce que nous avait dit, il y a une vingtaine d’années, l’un de nos éminents professeurs au CESTI de Dakar (Sénégal).
Une causerie qui nous est revenue en mémoire en apprenant le décès de notre confrère Mahamoud Fall dit Albert Fall dans la nuit du 17 février 2016. Cet excellent chroniqueur sportif de la Radio Liberté (puis de la télévision Liberté avant d’être cloué au lit par le mal qui l’a emporté) était une valeur sûre du journalisme sportif. Contrairement à beaucoup d’entre nous, Albert avait réussi à allier sa passion du sport et du journalisme à l’humilité, à la neutralité et à l’impartialité parce qu’il maîtrisait non seulement le métier, mais aussi parce qu’il connaissait le football. Au point qu’ils sont nombreux les techniciens qui nous ont avoué le respecter pour «sa science du foot».
Souvent consultant de l’ORTM lors de grandes rencontres, il était pondéré dans l’analyse tout en faisant preuve d’une fascinante pertinence. Eloquent, courtois et très ouvert, il a exercé ce métier avec classe et dévouement. Sans jamais chercher à se montrer comme un spécialiste ou à faire étalage de connaissance, il animait ses émissions, assurait ses reportages, commentait et analysait avec une seule et unique volonté : éclairer ses auditeurs, les téléspectateurs ! Et il était toujours animé de la même clairvoyance dans les discussions entre amis.
Comme beaucoup de confrères, nous gardons d’Albert le souvenir d'un Grand Homme, un exemple de droiture et de fidélité. Un chroniqueur d'une grande conscience professionnelle. Nous rejoignons le chef de Desk-Sports de l’ORTM, notre «Général» Khalifa Naman, pour témoigner qu’Albert était «un garçon disponible, humble et très respectueux». Sans beaucoup se côtoyer, il nous a rendu d’inestimables services lorsque nous avions en charge la communication du ministère de la Jeunesse et des Sports. Et cela en nous aidant dans l’information et la sensibilisation, mais en aussi en attirant notre attention sur des faits, pratiques ou informations pouvant écorner l’image du Département. Il nous appelait régulièrement pour recouper ses informations. Une pratique de plus en plus rare dans le métier, même si c’est la charpente de sa déontologie.
Albert était le meilleur d’entre-nous, de notre génération ! C’était un homme bon ! Bon dans tous les sens du terme. Il l’était en tout cas socialement et professionnellement. Repose en paix dans la grâce éternelle du Tout-puissant, mon cher Albert ! Tu as juste pris les devants comme tu le faisais si bien professionnellement pour anticiper sur les actions et les événements ! La mort est un match qu'aucun mortel ne remporte ! Fut-il un excellent chroniqueur ou un grand tacticien ! Tu as pris aujourd'hui le chemin vers l’Eternel que nous allons emprunter tous un jour, tôt ou tard, après toi. Dors en paix cher frère. Les larmes ne te serviront à rien en ce moment. Alors, au-delà donc de nos larmes, ce sont nos bénédictions qui t'accompagnent à jamais dans le repos éternel !
Il est décédé à 44 ans et repose désormais au cimetière de Lafiabougou. Il laisse une veuve et une petite fille explorées.
Moussa BOLLY
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