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Rentrée politique du Parena : « ne croisons pas les bras pour regarder notre cher pays couler », dixit Tiébilé Dramé
Publié le mercredi 24 fevrier 2016  |  Delta News
Rentrée
© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture




La rentrée politique du Parti pour la renaissance nationale (Parena), parti de l’opposition, au titre de l’année 2016, a eu lieu le samedi 20 février 2016, au palais de la Culture Amadou Hambaté Bah, sous la présidence de Tièbilé Dramé, président du parti. Il avait à ses côtés Modibo Sidibé, le président des Fare-An Ka Wuli, Modibo Sidibé et d’autres membres de l’opposition.
La cérémonie s’est déroulée en plein air sur l’esplanade du palais, avec des animations musicales du rappeur Milmo, et la confrérie des chasseurs. La folle la plus célèbre du Mali, Fadi Kanda, était aussi de la partie. Elle dansait à chaque prestation d’artiste sous les ovations du public. Le premier à prendre la parole a été Djiguiba Keïta dit PPR, secrétaire général du parti.
Djiguiba Keïta a estimé que le Parena a 21 ans d’existence, et a rendu hommage au fondateur du parti, entre autres : Mme Bintou Maïga, Me Hamidou Diabaté, Pr. Bréhima Brénogo, le seul élu du parti à l’Assemblée nationale, Pr. Drissa Diakité, et Tiébilé Dramé. Parlant des scandales du régime IBK, il a rappelé la surfacturation des équipements militaires, l’achat de l’avion présidentiel, les engrais frelatés, les 1000 tracteurs du président. Par rapport à l’avion présidentiel, il dira que jusque-là aucun Malien ne sait de source officielle la facture d’achat de ce fameux avion.
Pour ce qui est de l’affaire des engrais frelatés, il a reconnu que des têtes sont tombées (Bocar Tréta et Kalfa Sanogo l’ex-PDG de la CMDT) et espère que d’autres continuerons à tomber. Pour ce qui est des tracteurs subventionnés, il dira que contrairement à ce qui a été avancé par le gouvernement, ces tracteurs sont vendus aux paysans à plus de 6 millions de FCFA, et que de nos jours aucun paysan n’a pour le moment pu s’acquérir de ces tracteurs à cause de son prix exorbitant.
PPR a estimé que dans les jours à venir, le Parena mettra toute la lumière sur les rumeurs selon lesquelles, Karim Kéïta, le fils du président IBK voudrait acheter un jet privé. « Nous sommes en train d’enquêter sur cette question, et sur d’éventuelles ventes des parcelles de la zone aéroportuaire », a-t-il estimé. Il a enfin appelé les Maliens à rester debout et mobilisés contre les ennemis du pays, dans le strict respect de la Constitution malienne.
Quant à Mme Tamboura Mah Keïta, présidente des femmes du Parena, elle dira que cette rentrée politique est l’occasion pour le parti de réfléchir sur l’état de la nation et de proposer des solutions de sortie de crise dans laquelle la mauvaise gouvernance, la corruption, la gabegie, l’affairisme dans la gestion des services, nous ont conduits. Le Mali est dans un gouffre profond, et les Maliens subissent l’humiliation et la honte tous les jours.
Pour elle, la terre s’est surchauffée, le ciel est hors de portée humaine, et que l’impasse est évidente. Elle reconnaitra que l’impasse dans laquelle se trouve le Mali n’est pas une fatalité, et que les Maliens sauront le surmonter. Elle a enfin appelé les Maliens à se mobiliser pour ouvrir le chantier de l’espoir, de s’engager à animer les chantiers de la construction nationale, dialoguer pour renforcer la cohésion nationale.
Le président des jeunes du Parena, Seydou Cissé a, pour sa part, décrié le manque de vision du régime d’IBK, en matière d’insertion des jeunes. Il a rappelé que selon des statistiques de 2015, sur 17 millions d’habitants que compte le Mali, plus de 14 millions sont des jeunes. La jeunesse malienne est réduite à la débrouillardise et à la marginalisation du fait du manque d’une politique d’insertion les concernant. Les pouvoirs publics actuels ont délaissé la jeunesse au désespoir, et à la désespérance avec une éducation de qualité médiocre, se plaint-il.
Prenant le dernier, la parole Tiébilé Dramé a d’abord prié pour la Mali et ses dirigeants. Il a demandé au Tout Puissant, de faire en sorte que les autorités actuelles aient pitié des Maliens qui souffrent dans leur chair et dans leur âme. Il a prié pour que les autorités du moment soient guidées par le bon sens. Pour l’orateur, le Mali se trouve de nos jours dans une profonde crise sécuritaire avec son corollaire d’attaques toutes les semaines.
Le 5 février 2016, attaque contre la ville de Tombouctou faisant des morts, dont le commandant Niang, l’un des meilleurs officiers de l’armée malienne ; attaque de Mondoro avec 3 militaires maliens tués entre le 7 et le 12 février ; attaque de Kidal du 12 février tuant 7 jeunes guinéens et de nombreux blaisés ; 17 févier à Inakar 2 soldats maliens tués ; le 19 février, assassinat par des bandits d’un chef religieux vers Ansogo ; attaques à Hombori, Menaka Andaraboukhane avec deux militaires maliens tués.
Tout ceci démontre, à ses dires que notre pays connait une grave crise sécuritaire, et qu’on n’a pas du tout l’impression que notre gouvernement et son président ont un plan, une stratégie pour sortir le pays de la crise sécuritaire, pour sécuriser les Maliens.
« Si IBK a un plan, le peuple malien voudrait bien le savoir ; nous voudrions bien voir ce plan s’il existe. En vérité quand on constate que 9 mois après la signature des accords d’Alger, tous les protagonistes se plaignent de la lenteur de sa mise en œuvre, cela montre très clairement que notre gouvernement n’a pas de plan ; que le président de la République n’a pas de projet pour sortir le pays de la crise sécuritaire.
Il n’a pas de projet pour le Nord du Mali. Il n’a pas de projet pour restaurer la paix, la stabilité au nord du Mali. S’il avait un projet, on l’aurait su et vu depuis longtemps. De façon générale, IBK n’a pas de projet pour le Mali car, s’il avait un projet, pendant 2 ans et demi, il l’aurait mis en œuvre. S’il n’arrive pas à répondre aux besoins présents de son peuple, qu’il revienne dire au peuple qu’il n’a pas la solution.
Il appartient donc au peuple malien de se mobiliser, de se donner la main pour que le Mali ne coule pas, ne croisons pas les bras pour regarder notre cher pays couler, ne laissons pas sombrer notre pays, levons-nous tous ensemble pour que comme dit notre hymne : les champs fleurissent d’espérance, les cœurs vibrent de confiance. Pour que cela soit, cela exige de chacun d’entre nous, à nous lever à l’unisson comme un seul homme pour défendre notre pays », déclare Tiébilé sous les ovations de l’assistance.
B.B
Source: Delta News
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