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CPI : Procès décisif pour la CPI
Publié le mercredi 24 fevrier 2016  |  Le Reporter
Ahmad
© AFP par ROBIN VAN LONKHUIJSEN
Ahmad Al Faqi Al Mahdi
Ahmad Al Faqi Al Mahdi, transféré dans la nuit de vendredi à samedi au centre de détention de la CPI à La Haye




Le Procureur de la CPI reproche à Ahmad Al-Faqi Al-Mahdi alias «Abou Tourab» d’avoir joué «un rôle majeur» à Tombouctou au sein du groupe jihadiste d’Ançar Dine. Le responsable islamiste avait comparu le 30 septembre dernier devant la Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale, en tant qu’ancien chef de «la brigade des mœurs» de la Ville des 333 Saints. Détenu au Niger pour fourniture d’armes, ce Touareg du Nord du Mali a été transféré aux Pays-Bas le 26 septembre dernier à la suite d’un mandat de la CPI, émis quelques jours avant.
Ahmad Al-Faqi est suspecté de «crimes de guerre» pour la destruction de neuf mausolées et de la mosquée Sidi Yahia à Tombouctou, entre le 30 juin et le 10 juillet 2012. Tous ces monuments, dont les travaux de réhabilitation viennent de prendre fin, sont inscrits au Patrimoine mondial de l’humanité. Peu avant la destruction des mausolées, l’Unesco avait inscrit la ville sur la liste du patrimoine en péril. Un procès décisif donc pour le Bureau de Mme le procureur de la Cour pénale internationale. Car c’est la première fois que les juges de la CPI se prononceront sur la destruction d’édifices religieux.
Selon les professionnels du droit, la peine maximale prévue par la Cour est de trente ans de prison. Une peine maximale sans doute très attendue par les familles des victimes qui souhaitent «un procès exemplaire contre l’impunité».
Dans une interview accordée à «Studio Tamani», Abdoulaye Touré, l’un des responsables de l’Association des familles de l’occupation de Tombouctou, a expliqué que ces familles exigent «un procès équitable». Selon lui, «le cas Ahmad Al Faqi doit constituer un signal contre l’impunité dans la crise au Nord». Il y a quelques semaines, dans une vidéo diffusée, le chef du groupe jihadiste Ançar Dine, Iyad Ag Ghaly, a demandé sa libération «sans condition». S’opposant à l’Accord pour la paix d’Alger, Iyad avait appelé à la «guerre sainte». Sans doute, l’audience de ce 1er mars devrait être décisive pour sceller le sort d’Ahmad Al-Faqi Al-Mahdi, alias «Abou Tourab».
Issa Fakaba SISSOKO
Journaliste à «Studio Tamani»
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