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Des ressortissants de Gao en France très remontés : «Nous invitons Mahamadou Djéri à se présenter d’abord devant le Tribunal de la ville»
Publié le mercredi 24 fevrier 2016  |  Le Katois
Mahamadou
© Autre presse par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA, s`exprime à Alger, le 16 juillet 2014, dans le cadre des négociations de paix au Mali.




«De son statut de vice-président du Mnla, Mahamadou Djéri Maïga a été impliqués dans les atrocités commises dans le Nord. Il en est même celui qui a ordonné et fait exécuter des Résistants Sonrhaï». Telle est la révélation de l’Association Internationale pour le Développement et les Echanges avec la région de Gao (A.D.E.R.GAO) et les ressortissants de la région en France. Elle s’interroge sur la visite de Djéri dans la Cité des Askia, avant de s’opposer à sa réhabilitation sans passer par la justice.
En se rendant à Gao pour, dit-il, demander pardon à ses parents, Mahamadou Djéri Maïga a déclenché une colère noire au sein de la communauté sédentaire en France qui ne comprend pas pourquoi, celui qui a été au cœur des atrocités dans le Nord, puisse bénéficier d’une couverture aussi large. Ainsi, se demande l’Association des ressortissants de la région de Gao résidant en France. Elle n’a pas caché son inquiétude et sa révolte à l’annonce du passage à Gao de Djéri Maïga. La déclaration en date du 17 février 2016, faite à Paris, fustige un tel acte : «Selon les informations qui nous sont parvenues, vérifiées et avérées, Djéri Maïga, avec la complicité du gouvernement malien, de supposés notables de Gao et de politiciens véreux de la place, s’est rendu à Gao pour demander pardon aux populations pour les exactions et autres forfaits qu’ils leur ont fait subir lors de “l’administration” de la ville à travers le Mnla et ses associés criminels dont le Mujao et Ançar Dine».
Les ressortissants de la région de Gao en France salue, heureusement, la vigilance de la brave Jeunesse de la Cité pour toutes ses actions en faveur de la ville, qui a permis de déjouer le projet machiavélique de Djéri, en lui interdisant l’accès à la salle de réunion, malgré les fortes sommes d’argent qu’il a prévues de distribuer à cette occasion. Les ressortissants sont catégoriques: «Djéri Maïga ne mérite pas le pardon des populations de Gao».
Des faits accablants
Et aux ressortissants de la région de Gao en France de rappeler les actes négatifs et odieux posés par Djéri durant l’occupation du Nord : «Un homme sans foi, ni loi. Celui qui s’est allié au Mnla et consorts pour mettre en déroute l’Armée malienne des villes du Nord avec de nombreuses victimes civiles et militaires dont celles d’Aguel Hoc en janvier 2012 et de Kidal en mai 2014. Celui qui a ordonné et fait exécuter des Résistants Sonrhaï (Idrissa Omourou et autres opposants) à “l’Administration” de la ville par le Mnla ; chassé lui-même ensuite par le Mujao, leur ancien allié. Celui qui, avec ses alliés du Mnla, ont tenté de baptiser le Nord du Mali “l’Azawad”, au mépris de l’histoire des Régions du Nord du Mali et de l’Empire Songhoï, en particulier. Celui qui a renié ses origines Sonrhaï pour prendre fait et cause pour leur chimérique “République de l’Azawad”. Celui qui n’a cessé d’insulter l’Armée malienne et les Maliens sur les plateaux des médias internationaux».
Pour l’Association des ressortissants de Gao en France, la justice doit précéder le pardon et non l’inverse. «Nous pensons qu’il est indécent et illogique de sa part de venir demander pardon aux populations de Gao, a fortiori, les associer à la création d’un Comité Mnla, leur ancien bourreau. Nous invitons Djéri Maïga à se présenter d’abord devant le Tribunal de Gao, avant toute demande de pardon aux populations ou rejoindre ses acolytes du Mnla à Kidal dans leur fantomatique “République de l’Azawad”, puisque les populations de Gao ne l’ont jamais mandaté pour quoi que ce soit, en leur nom. On ne doit pas tout pardonner, au nom de la Réconciliation, sans jugement, ni explications avec les victimes et leurs familles, seules habilitées à pardonner», lance l’Association, très remontée depuis la France.
Harouna COULIBALY
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