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Rentrée politique 2016 du PARENA: la sortie ratée de Tiébilé et ses amis
Publié le mercredi 24 fevrier 2016  |  Info Matin
Rentrée
© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture




Annoncée en grande pompe depuis des semaines, la rentrée politique du PARENA (Parti pour la renaissance nationale, s’est tenue, samedi dernier, dans le jardin du Palais de la culture Amadou Hampaté BA. L’évènement, qui se veut un espace de rassemblement et de lutte démocratique et citoyenne, intitulé : «JIGIYA NI LAHIDU KENE», a rassemblé plusieurs responsables, militants et sympathisants du parti du «Bélier blanc». Cependant les partis de l’opposition (dits amis) ont brillé par leur absence, ou du moins par leur silence.

Prenant la parole, après une animation musicale, faisant croire à un concert, le secrétaire du parti, Djiguiba KEITA dit PPR dira que ce parti dérange et agace les tenants du pouvoir dont le chef a été élu avec un score à l’allure d’un plébiscite.
Aussi, a-t-il rappelé, les « différents scandales » qui ont émaillé la gouvernance du Président IBK. Il a cité la surfacturation des équipements militaires ; l’achat de l’avion présidentiel ; les engrais frelatés ; et les 1 000 tracteurs agricoles du Président de la république.
Dans les jours à venir, a-t-il prévenu, le PARENA va s’intéresser et enquêter sur 2 nouvelles affaires dont ils ont eu les échos : l’achat d’un avion par le fils du Président de la république ; et la zone aéroportuaire qui continue d’être vendue au moment où des communiqués officiels interdisent toute opération commerciale sur cette zone. Il a promis dans les jours à venir à rendre publics les résultats de leurs investigations sur ces deux affaires.
Selon PPR, la présente rentrée politique est une tribune pour dénoncer l’incapacité du Président de la république et son gouvernement à faire face à l’insécurité rampante, à l’abandon du Nord, à toutes les difficultés auxquelles les Maliens sont confrontés.
La présidente de la femme du PARENA, Mme CAMARA Mah KEITA, a abondé dans le même sens, en dénonçant la mauvaise gestion, et l’horizon ne cesse de sombrer pour les Maliens.
«L’insécurité, la précarité dans les affaires, le panier de la ménagère, le chômage des jeunes, et bien d’autres fléaux nous s’accablent quotidiennement », a dit Mme CAMARA Mah KEITA, avant d’ajouter : «On nous a promis le ciel, et nous sommes tombés dans un gouffre profond ; on nous a promis l’honneur et la dignité pour nous servir l’humiliation et la honte ; on nous a promis le paradis, et nous voici aux portes de l’enfer ».
«Non à ce Mali d’affairisme, ce Mali de la patrimonisation du pouvoir et des biens publics », dira publiquement la présidente des femmes du parti.
Pour elle, ce Mali n’est le Mali qu’ils ont hérité de leurs ancêtres ; ce Mali ne saurait être non plus le Mali qu’ils souhaitent léguer à la génération future.
A son avis, ce qu’il reste à faire c’est se mobiliser pour ouvrir les chantiers de l’espoir ; s’engager à animer le chantier de la construction nationale ; dialoguer pour renforcer la cohésion nationale.
Le président des jeunes du PARENA, Seydou CISSE, s’est appesanti sur la qualité médiocre de l’éducation et de la formation mise à la disposition des jeunes du Mali qui sans perspective d’un lendemain meilleur, les jeunes deviennent ainsi des proies faciles pour le terrorisme international, la rébellion et l’immigration vers l’occident.
Le président des jeunes du PARENA s’est dit convaincu que toutes les dérives du régime d’IBK sont loin d’être une fatalité, et que la lutte et la résistance politiques sont les voies les mieux indiquées pour imposer à ce régime le cap d’une véritable sortie de crise, sociopolitique et sécuritaire, dans laquelle notre pays se trouve . Pour ce faire, les jeunes du PARENA invitent tous les républicains soucieux de la construction d’une société démocratique et solidaire au Mali de considérer la dynamique enclenchée par la présente rentrée politique du PARENA comme la pierre angulaire de la marche citoyenne, républicaine et victorieuse contre les forces de la restauration, de la gestion familiale du pouvoir public et de la gabegie financière.
Le président du PARENA, Tièbilé DRAME, dont l’intervention a mis fin à la cérémonie, a mis l’accent sur le manque de plan, de stratégie du régime pour faire sortir le pays de cette situation, l’impasse dans la mise ne œuvre de l’Accord pour la paix et surtout l’impérieuse nécessité d’organiser des concertations nationales embrassant tous les problèmes de la nation afin d’y trouver ensemble des solutions.
L’espace «JIGIYA NI LAYIDU KENE» se veut donc une opportunité que le parti du Bélier blanc entend apporter aux couches populaires du pays, à la classe politique, à la société civile de parler de ce Mali «qui va mal » pour les gouvernants sachent qu’à ce rythme le pays effectivement est à vau-l’eau.
L’évènement a été marquée par la prestation d’artistes, des poètes, le grand parolier Mylmo ainsi que des chasseurs qui ont chanté «la gloire du Mali» ; et sur les thèmes que le Bélier blanc a toujours dénoncés, à savoir : «contre la mainmise de la famille sur la gestion de l’Etat » ; « La bonne gouvernance » ; « L’application diligente de l’accord d’Alger » ; « La lutte contre le terrorisme » ; « La mauvaise gouvernance et la pauvreté » ; « La corruption, la gabegie et le chômage des jeunes » ; « L’humiliation de notre Nation », etc.
Fait inédit : aucun parti politique, encore moins un acteur de la société civile n’a voulu dire un mot sur cette tribune du PARENA. Pis, le seul homme politique d’envergure, Modibo SIDIBE, a quitté les lieux avant la fin de la cérémonie.

Par Sékou CAMARA
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