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Sortie de crise : Pr. Abdoulaye Niang prône la défense civile
Publié le jeudi 25 fevrier 2016  |  L’Indicateur Renouveau
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© Autre presse par DR
Dr Abdoulaye Niang




La résolution de la crise sécuritaire dans notre passe par la neutralité de la Minusma, d’où les récriminations faites par le Pr. Abdoulaye Niang. Il plaide en faveur d’une défense civile qui regroupe les Dozos et la jeunesse, grâce aux armes livrées par la Russie. C’était lors de la présentation du Groupe patriotique pour le Mali (GPM).



La stabilité du Mali inquiète, ce qui explique la série de propositions faites par la société civile. Dans ce cadre, le rôle de la mission onusienne semble ne pas convaincre.

“La Minusma n’est pas la mission appropriée pour nous, sauf s’ils sont dans l’ambiguïté, d’attendre qu’il ait un problème entre l’Azawad et le Mali et de devenir une force d’interposition. Et comme ils ont suffisamment de personnel civil parmi eux, ils vont aider à lancer l’administration de l’Azawad, comme ça été fait au Timor, il y a quelques années. Donc, les Nations unies sont repositionnées, si jamais demain, il y a un éclatement entre le Mali et l’Azawad, les gens de la mission vont transférer directement dans l’Etat nouveau qui sera ainsi créé”, s’inquiète Pr. Abdoulaye Niang.

Pour gérer cette question, M. Niang plaide en faveur d’une co-entreprise sécuritaire pour l’Afrique où, selon lui, toutes les nations non africaines vont contribuer pour 60 % de ressource sécuritaire mais basée à Tessalit avec des branches à N’Djamena et à Djibouti. L’objectif est de s’occuper de tous ces narcotrafiquants. Et de préciser que la drogue, qui quitte l’Amérique latine à 2000 dollars, arrive en Europe à 40 000 ou 60 000 dollars.

D’où l’interrogation qui gagne dans cette économie criminelle. A en croire M. Niang, l’analyste, le problème sécuritaire est très complexe et la réponse apportée jusqu’ici par la Minusma est inappropriée. “Maintenant, si la mission n’est pas d’importance, il faut la remplacer par une autre entreprise. Et que les Africains apportent 40 % de ressource sécuritaire et les autres 60 %”, suggère-t-il.



La piste de Moscou

S’agissant de la coopération militaire, Pr. Abdoulaye estime que la Russie peut être un bon partenaire : “Je crois qu’on peut demander à la Russie et d’autres membres influents du Conseil de sécurité d’extirper la France du Mali, de ne pas respecter cette clause de principe d’acquisition du territoire malien par une première nation chrétienne qui est la France mais plutôt de voir qu’il y a une crise globale sécuritaire et qui demande autre chose, le renouveau du partenariat mondial pour le développement. La Russie est prête à donner des armes mais la défense militaire tout court ne marche plus depuis l’échec des Américains et de l’Otan en Irak, Afghanistan et Libye”, explique-t-il.

Il ajoute : “Il faut la défense civile à redonner même aux Dozos. En ce moment, les armes que la Russie vend à notre pays, on aura besoin pour nos Dozos et la jeunesse pour la défense de la cité. On a besoin de la Russie dans la défense économique. La Minusma n’est pas appropriée de mon point de vue, elle va s’arrêter le 30 juin 2016. Mais si elle ne s’arrête pas et ne veut pas combattre les terroristes, je crois que la population malienne peut s’organiser et manifester régulièrement jusqu’à ce que la Minusma quitte le pays”.

Alpha Mahamane Cissé
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