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Implication des ex-rebelles dans le processus de sortie de crise : Après Nina Walett Intallou, Zakiatou Wallett Halatine attend désespérément son tour
Publié le vendredi 26 fevrier 2016  |  Le Tjikan
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de la CVJR
Bamako, le 29 octobre 2015 le CVJR était face a la presse pour expliquer les mandats de la commission




Toutes deux responsables féminines du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA), mouvement rebelle touareg par lequel, toute la crise du Nord du Mali a débutée, Nina Walett Intallou, au nom de la réconciliation nationale a été nommée à la Commission Justice Vérité et Réconciliation (CJVR). Une nomination qui semble avoir fait des jaloux dans les rangs des ex-rebelles comme chez Zakiatou Walett Halatine qui avait, elle aussi, rejoint le MNLA au début de la rébellion et qui plaidait d’ailleurs sa cause dans les chancelleries occidentales.

C’est à la surprise générale que Nina Walett Intallou a été nommée à la Commission Justice Vérité et Réconciliation. Une nomination qui avait d’ailleurs fait polémique en son temps.

Cependant, elle semble avoir fait des jaloux au sein même des ex-rebelles où une autre dame et pas des moindres fait tout pour se faire entendre des autorités maliennes, histoire d’être, elle aussi, à son tour, invitée à la table des négociations de sortie de crise. Il s’agit de Zakiatou Walett Halatine dont la résidence a été pillée et saccagée à l’entrée de la ville de Kati à cause de ses soutiens aux rebelles du MNLA. Les populations de Kati et plus particulièrement les militaires que certains avaient accusé d’avoir agi sur fond de rumeurs finiront par découvrir qu’ils avaient tout à fait raison. Car Zakiatou Walett Halatine, bien qu’ayant été ministre sous Alpha Oumar Konaré était effectivement une rebelle. Ce qu’elle n’a d’ailleurs pas caché, comme en témoignent ses nombreuses prises de paroles dans les chancelleries occidentales pour demander l’indépendance de leur République imaginaire de l’Azawad.

Mais, au fil du temps, ils se sont rendu compte qu’ils se faisaient des illusions. C’est pourquoi, un à un, ils sont en train de revenir à la raison en reconnaissant le Mali un et indivisible.

Ainsi, sur les ondes de RFI, il y a quelques semaines, l’ex ministre de l’Artisanat et du Tourisme d’Alpha Oumar Konaré a tenté d’attirer l’attention des autorités du pays sur sa personne ainsi que sur sa famille (son époux, ses enfants). Dans cet entretien, elle revendique clairement une réparation du préjudice subi lors du soulèvement des militaires de Kati contre le régime d’Amadou Toumani Touré, qui avait été accusé de ‘’mollesse’’ devant la percée militaire de la rébellion touareg, qui avait éclaté un mois plus tôt et qui gagnait en intensité.

Zakiyatou Walett Halatine, qui a tout bénéficié du Mali au nom de la discrimination positive en faveur de la minorité touareg, s’est retrouvée dans le rang du MNLA. Elle a non seulement revendiqué son appartenance à ce mouvement, mais elle a accepté de figurer sur la liste des membres de son gouvernement fantoche.

Cependant, quelques jours plus tôt, elle avait adressé au président ATT une lettre très amère dans laquelle, elle a passé en revue d’autres préjudices subis par sa famille lors de la rébellion des années 90 en oubliant d’évoquer les avantages faramineux dont elle a bénéficié de la République.

C’est ainsi que Zakiatou Wallet revendique la réparation d’un préjudice au nom de l’Accord de paix. Mais derrière cette revendication se cache en réalité, l’aspiration d’une femme dont le seul souci aujourd’hui est d’être impliqué dans le processus de sortie de crise. Mais aussi de pouvoir enfin rentrer chez elle, dans son Maliba qu’elle avait pourtant renié il y a un peu plus de trois (3) ans, faisant d’elle et de sa famille des apatrides.

O D
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