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L’opposition toujours en ordre de bataille : A quand le réveil de la majorité silencieuse d’IBK ?
Publié le vendredi 26 fevrier 2016  |  Infosept
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© aBamako.com par mouhamar
Politique: Une délégation du Parti FARE rencontre l`URD
Bamako, le 16 avril 2014 au siège de l`URD.Le secrétariat exécutif national du parti FARE avec à sa tête son président Modibo Sidibé a été reçu ce mercredi par le bureau politique de l`URD avec en sa tête Soumaïla Cissé, à son siège à Badalabougou.




Les ténors de l’Opposition sont toujours sur le terrain politique afin de mobiliser leurs militants en vue des élections communales, régionales et du District de Bamako. Si Soumaila Cissé, président de l’URD et le chef de file de l’Opposition, a opté pour une tournée dans le Mali profond, Modibo Sidibé, président des FARES Anka Wili, multiple les rencontres avec les jeunes dans le District. Quand au très structuré Tiébilé Dramé du PARENA, il a fait un show lors de la rentrée politique de son parti. Tous ces foras et rencontres ont un dénominateur commun : la démolition du régime d’IBK avec des arguments fort convaincants. Au même moment, c’est silence radio au sein de la majorité. Que deviennent Boulkassoum Haidara, le président de la CMP, le tonitruant Tiéman Hubert Coulibaly avec son utopique projet d’unifier les 69 partis en un seul pour soutenir IBK ? Où sont les Mountaga Tall et Choguel Kokalla Maiga, les deux virevoltants porte paroles d’ATT en 2007 ? Que deviennent aussi Housseyni Amion Guindo, Racine Seydou Thiam, Dramane Dembélé, Ousmane Ben Fana Traoré et Moussa Mara ? Les chefs de file des jeunes candidats qui ont décidé de soutenir IBK au second tour des élections présidentielles ?

Décidément, ni menace, ni intimidation ne semblent réussir à faire taire les caciques de l’Opposition, qui ont décidé ces derniers temps d’occuper pleinement le terrain politique afin de remobiliser leurs militants. Partout où ils passent c’est une mobilisation des grands jours qui leur est réservée. Cette grande ferveur et mobilisation à l’endroit de ceux-là même qu’on insultait hier, n’est-elle pas le signe du désespoir et de la déception envers le régime ? N’est-elle pas annonciatrice de la sanction populaire qui pourrait être réservée à IBK II en 2018 ? En effet, le chef de file de l’Opposition a été accueilli en héros partout où il est passé : de la capitale des Balazans, à celle des Rails en passant par la capitale du Kénédougou, c’est un accueil digne d’un chef qui lui a été réservé. Et partout, il a démonté par pièces la mauvaise gouvernance actuelle qui ne fait qu’enfoncer chaque jour davantage le Mali dans l’abîme et à demander au peuple de faire le bon choix, celui de l’avenir. Quant au PARENA de Tiébilé Dramé, comme à son habitude, lors de la rentrée politique du parti du bélier blanc, a relu sa longue liste de scandales : Il s’agit de l’affaire de la surfacturation des équipements militaires, de l’achat de l’avion présidentiel, de l’affaire des 1000 tracteurs subventionnés et des engrais frelatés. Il termina son adresse par un appel pathétique à l’endroit du peuple qu’il exhorte à se réveiller afin d’imposer au régime d’IBK la bonne conduite à tenir pour sortir le Mali de la léthargie et du pilotage à vue. Modibo Sidibé, plus policé et moins virulent que Soumaila Cissé et Tiébilé Dramé, demeure tout aussi sceptique que les deux premiers quant à la capacité d’IBK à redonner confiance aux maliens. La question qu’on est en droit de se poser est celle de savoir pour quoi après ces tirs croisés de l’Opposition, la majorité est-elle restée emmurée sans répliquer ? Manque-t-elle d’arguments pour défendre le bilan commun à la soixantaine des partis de la CMP ? Va-t-elle enfin décider d’ouvrir les antennes de l’ORTM aux débats contradictoires pour permettre aux fervents défenseurs que sont les Tiéman Hubert Coulibaly, Choguel K. Maiga, Racine Seydou Thiam, Mountaga Tall, comme à leur habitude de défendre bec et ongle le bilan du régime. Si tant est qu’ils croient encore eux-mêmes que le bilan est défendable. Le jeu démocratique exige cela et IBK en a aussi fort besoin pour redorer son blason.



Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com
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