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DNGM : Ils ont bouffé les sous du PDRM
Publié le vendredi 26 fevrier 2016  |  Sirène




Malgré un budget de fonctionnement colossale, le programme pour le Développement des Ressources Minérales(PDRM) est aujourd’hui endetté jusqu’au cou à plus de 300 millions. La question qui se pose est de savoir où est parti l’argent de fonctionnement de ce vaste programme stratégique de l’Etat. Un doigt accusateur est pointé sur les différents ministres et directeurs des mines qui se sont succédé et qui ont fait de la caisse, le financement de leur activité politique.
Le PDRM est au creux de la vague, ‘c’est le constat qui est fait aujourd’hui après le passage de certains ministres des mines. Il s’agit entre autres du ministre, Yoro Diakité, Cheickna Diawara, Boubou Cissé, Mamadou Igor Diarra, Amadou Cissé, l’actuel député de l’URD, Dr Amadou Sy, Aboubacar Traoré, Aboubacar Coulibaly de l’UDD etc. Il nous revient que tous ces ministres ont puisé dans les ressources du PDRM à des fins autre que celle du ministère.
A quoi bon donc de créer des services s’ils n’arrivent pas à réduire le taux de chômage ou à faire l’effet escompté. Il n’est un secret pour personne que le Mali est un pays où les services crées pour soulager un secteur sont voués d’avance à l’échec. Malgré la volonté ferme des gouvernants d’aider à lutter contre le chômage en passant par la création de certains secteurs à se développer, quelques individus en tirent profit au détriment d’une frange de la population qui ne voit rien. Cela semble être le cas du programme pour le Développement des Ressources Minérales(PDRM).
Ce programme qui relève de la DNGM, est confronté depuis un certain temps à de nombreuses difficultés parmi lesquelles on peut citer le manque ou la vétusté des équipements, l’absence de formation du personnel technique, l’inadéquation entre le profil du personnel et le cadre organique existant, l’incapacité de faire face à la concurrence du secteur privé, le déficit chronique de trésorerie et le retard récurent dans le payement des salaires.
Il est confronté à un problème de gestion car depuis sa création, les fonds générés par cette structure ont été utilisés autrement sans le moindre souci de ses équipements. C’est pourquoi, aujourd’hui ce manque d’équipements et de matériels nouveaux ne permet pas au PDRM d’attirer à hauteur de souhait les partenaires pour l’exécution de prestations, car il a perdu toute sa crédibilisé aux yeux de beaucoup d’opérateurs miniers. Ce même manque de crédibilité se ressent également au niveau du laboratoire d’analyses, puisqu’il est fortement concurrencé par des laboratoires privés étrangers qui brandissent leur accréditation et leur autonomie d’action pour rafler l’essentiel des marchés. Même l’expertise de l’or brut et des bijoux en souffre. Cette tension a crée la crise de trésorerie que structure vit aujourd’hui.
Le constat est plus qu’amer à l’heure actuelle. Tous les services du PDRM manquent d’équipements nécessaires à la réalisation de leurs missions respectives. La structure souffre également du manque de marché suite au recul des investisseurs et à la concurrence déloyale. Au niveau du laboratoire, il ya un manque d’atelier de sondage qui est nécessaire pour les phases de recherche et de développement des ressources minérales, un manque criard de consommables à savoir les tiges de forages de différentes dimensions, couronnes et accessoires. Ce même constat est fait au niveau de l’exploration où beaucoup de couacs sont à noter parmi lesquels le manque d’équipement pour l’atelier de sondages en termes de sondeuses RC, l’insuffisance de produits de boue dont le stock ne suffit que pour une campagne de 2000 linéaires pour les deux ateliers, l’insuffisance du personnel géologue, topographe et géophysicien etc.
Du point de vue finance, le PDRM croule sous les dettes. De 2012 à aujourd’hui, en terme d’impôt, de taxes, charges patronales s’élève à 282 1O9 088 CFA. A cela s’ajoute les factures non payées des fournisseurs et autres prestataires qui s’élèvent à plus de 18 millions de nos francs.
La question qui taraude ainsi les esprits est de savoir comment la structure a pu dépenser son budget et s’endetter à de telles façons. De source digne de foi, tous les ministres cités ci-dessus ont grignoté quelque chose dans les fonds du PDRM d’où sa faillite. Ces derniers se sont servis des sous soit pour leur partis respectif ou à des faits personnels. Une chose est sure, s’il est vrai que le secteur minier est prioritaire comme dit dans la déclaration de politique générale, des mesures draconiennes doivent être prises en vue redynamiser le PDRM. Cela passe impérativement par un véritable audit de la structure en question.
Nous reviendrons plus en détails dans les prochaines parutions !
A.D
Source: La Sirène
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