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Consommation : Que choisir ? Cela fait du bien pour la santé : mangeons du Soumbala même s’il sent mauvais
Publié le samedi 27 fevrier 2016  |  Aujourd'hui-Mali




Très prisé au Mali, le soumbala est connu encore sous le nom wolof de nététou, dawadawa au Nigeria, afinti chez les Fons au Bénin, etc. Ce produit consommé dans plusieurs pays africains mériterait d’être mieux considéré parce que possédant des vertus dont un bon apport pour la santé.
Le soumbala est préparé à partir du fruit du Parkia biglobosa.de façon plus simple, c’est le fruit de l’arbre appelé Néré. C’est un arbre d’une douzaine de mètres de haut, au tronc robuste. Le botaniste français Adanson (1727 -1806) dans son Histoire naturelle du Sénégal, est le premier à avoir décrit l’arbre à des Européens et lui a donné le nom de farolier. On rapporte que, selon Haeckel en 1887, Le soumbala est considéré par les indigènes comme un don du ciel avec le baobab et le kola.
Les gousses étroites et allongées produites par cet arbre contiennent une pulpe blanchâtre, farineuse et comestible, de saveur agréable et sucrée, très nourrissante et énergétique. Dans les graines, on trouve 35% de protides et 29% de lipides. Elles renferment des sortes de noyaux noirâtres qui, après plusieurs jours de transformation, cuisson et un début de fermentation, deviennent un aromate. Mais on peut manger la pulpe fraîche, riche en vitamine C, B1 et B2 et en saccharose. On peut aussi en tirer une farine qui sert à faire des boissons et qui est aussi utilisé de plus en plus dans la pâtisserie.
Il y a plusieurs façons de procéder, selon les pays, pour produire cette pâte à l’odeur forte et persistante appelée le soumbala. Généralement, les graines sont mises à sécher au soleil, lavées, pilées au mortier, nettoyées à grande eau dans des calebasses à trous, bouillies et rebouillies, mises à fermenter dans des paniers couverts de feuilles, étalées sur la terrasse et poudrées de cendre. Pour son conditionnement, on retrouve le soumbala sur les marchés, présenté en bâtons en forme de cigare ou en boules noirâtres ou même en poudre.
De plus en plus, il y a des tentatives de conditionnement industriel, notamment en sachets ou en conserves. Pour prolonger leur durée de vie et permettre leur meilleure conservation, les boulettes peuvent être séchées au soleil, fumées et ensuite conservées en tant que telles ou réduites en poudre. Le soumbala était souvent inévitable dans les recettes de grand-mère et on lui attribue plusieurs vertus , notamment en matière de santé. De toute façon, ce produit n’a procuré que du bien à nos familles pendant plusieurs siècles. Faut-il, au nom ‘une pseudo modernité s’en débarrasser sans raison ?
Une étude de la FAO réalisée en 1986 par A.M Ouédraogo indique par exemple que 100g de soumbala sec apportent à l’organisme 432 calories et contiennent 36,5 mg de protides, 28 ,8 g de lipides , 378 mg de fer. On signale également la présence de la vitamine B2 et la vitamine PP dans le soumbala, ainsi que bien d’autres éléments.
On lui attribue aussi des vertus thérapeutiques extraordinaires car sa consommation régulière serait un bon moyen pour prévenir l’hypertension artérielle et même lutter contre elle. Elle préviendrait également ou réduirait certaines formes d’anémie. Il semble par ailleurs qu’elle donne de très bons résultats dans les traitements de certains cas de décalcification . Dans des pays voisins du Mali, on attribue au soumbala un pouvoir de renforcement de défenses immunitaires, particulièrement en matière de prévention du cancer.
En attendant donc que nos hercheurs s’y intéressent de plus en plus, protégeons ce qu’il nous reste de pieds de Néré dans nos forêts pour pouvoir produire davantage du soumbala que nous devons consommer, même si, évidemment, il ne sent pas bon.
A.N
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