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Journées Textile Création : promouvoir un secteur porteur de richesses
Publié le samedi 27 fevrier 2016  |  Le Reporter
Rentrée
© aBamako.com par A.S
Rentrée littéraire 2016
Bamako, le 34 février 2016 Le ministre de la Culture, de l`artisanat et du tourisme Mme N`Diaye Ramatoulaye Diallo a procédé à l`ouverture des travaux de la Rentrée littéraire 2016 au musée national




La seconde édition des Journées Textile Création s’est déroulée le samedi 20 février 2016 au Centre international de conférence de Bamako (conférences et expositions) et dans la Salle Bensoba de l’Azalaï Grand Hôtel de Bamako (soirée gala des Ciseaux Dimant Chris Seydou). La cérémonie officielle de lancement a été présidée par Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme.
Contribuer à la magnificence d’un secteur porteur de richesses, d’emplois… donc de quiétude sociale ! Telle est l’un des objectifs visés par l’Espace communication monde (ECM) à travers l’organisation des Journées Textile Création dont la seconde édition a eu lieu le week-end dernier (samedi 20 février 2016).
Selon Mme Cissé Fatimata Kouyaté, Directrice générale d’ECM, ces Journées se veulent «un cadre de communion, de questionnement et de réflexion afin de créer une chaîne de valeur autour du coton». Il s’agit surtout de magnifier les créations artisanales et vestimentaires. Pour Mamadou Minkoro Traoré, président de Textile Création et de l’Assemblée permanente des Chambres de métiers du Mali (APCCM), le défi porte surtout sur la revalorisation du riche patrimoine textile de notre pays. Autrement, faire preuve de créativité pour remettre au goût du consommateur moderne les matières comme le bazin, le bogolan, le nyaga…
Si le Mali est aujourd’hui 3ème producteur de coton en Afrique, il est regrettable que seulement 2% de cette immense production soient directement consommés au niveau national. Un constat très amer pour Mamadou Minkoro Traoré, d’autant plus que la transformation du coton et la valorisation de nos tissus permettront de créer de nouveaux métiers, de favoriser l’avènement de nouveaux opérateurs pour le secteur de l’artisanat. «La création textile est une activité à laquelle des milliers de Maliens ont dédié leur vie professionnelle… C’est un tremplin de création d’emplois et de revenus pour les artisans, allant dans le sens du développement de notre pays», a conclu le président de l’APCCM.
Une vision partagée par Dr. Konaré Mariam Kalapo, ancienne ministre et présidente du Réseau des femmes leaders du Mali (REFLE), pour qui la quête de féminité doit être au cœur de la revalorisation des textiles, voire de tout le secteur de la mode et de l’artisanat au Mali. Elle a félicité Mme Cissé pour «l’heureuse initiative de soutien à la transformation et à la valorisation du coton du Mali par les stylistes, les couturiers et créateurs de mode».
La présidente du REFLE a également salué l’événement comme «un cadre d’émergence de jeunes créateurs talentueux et de promotion du savoir-faire à travers les défilés de mode et les exposition-ventes». Un engagement qui va dans le sens du combat de son réseau encourageant «le leadership sous toutes ses formes».
De l’avis de Mme Maïga Mariétou Diakité dite Tatou, marraine et présidente de l’Alliance des couturiers et créateurs de mode du Mali (ACCM), cette manifestation donne «l’opportunité aux Maliens de savourer les créations originales de nos stylistes».
Se rappelant d’un conseil de l’un de ses professeurs pendant ses années d’études, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo a exhorté l’assistance, voire le peuple malien, à «investir en ce dont on ne peut pas se passer» ! Les tissus, les vêtements, bref, l’habillement en fait naturellement partie. Situant l’enjeu de ces Journées, le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme a rappelé que le coton a un atout économique au Mali avec près de 552 000 tonnes produites au titre de la campagne 2014-2015.
Ce secteur emploie près de 4 millions de personnes dans notre pays. Tout comme le coton et ses produits dérivés représentent le 2ème produit d’importation au Mali. Une manière de prouver que les potentialités d’investissements sont énormes pour une chaîne de valeurs qui est aussi une niche d’emplois pour lutter contre le chômage et la pauvreté.
Mais aujourd’hui, a rappelé Rama (Ndiaye Ramatoulaye Diallo), ce secteur est handicapé par son manque de compétitivité et surtout, par la concurrence des tissus importés. Son Département œuvre à accompagner les professionnels du secteur dans le sens de la promotion de notre artisanat, afin de créer plus de valeur ajoutée indispensable à la croissance économique du pays et au bien-être des acteurs de la filière.
Cette seconde édition des Journées Textile Création a été marquée par des conférences dans l’après-midi sur le thème de cette seconde édition : «La créativité textile artisanale : du coton naturel à la création de produits finis de qualité» ! L’événement a pris fin par une soirée-gala pour la remise des Prix «Ciseaux Diamant» à l’Azalaï Grand Hôtel de Bamako. Ainsi que des trophées de la créativité dédiés à l’illustre regretté Chris Seydou Doumbia, un pionnier qui a hissé haut l’artisanat malien à travers le bogolan.
La cérémonie d’ouverture a été animée par une diva de la musique mandingue de Kita, Hawa Diabaté. Dotée d’une puissante et magnifique voix, elle a interpellé les uns et autres pour que chacun devienne un ambassadeur de la promotion de nos atouts culturels, artisanaux et touristiques. Et en la matière, les décideurs doivent toujours donner le meilleur exemple au peuple en se montrant, sans complexe, avec nos tissus comme le bogolan et le nyaga dans les cérémonies officielles.
Moussa BOLLY
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