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Le Républicain N° 4545 du 21/1/2013

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L’Algérie / Un acteur incontournable et invisible à la fois
Publié le mardi 22 janvier 2013  |  Le Républicain


Visite
© aBamako.com par as
Visite au Mali d`une délégation de l`Algérie conduite par le ministre algérien des Affaires Maghrébines et Africaines, AbdelKader Messahel.
7 octobre 2012. Bamako. Le ministre algerien des Affaires Maghrébines et Africaines, AbdelKader Messahel.


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Depuis le début de la crise malienne, la position des autorités algériennes semble incomprise par les Maliens. Cela est dû au fait que l’Algérie a toujours souhaité une solution politique, à savoir une sortie de crise par la voix du dialogue. Une option que beaucoup de Maliens jugeaient peu crédible. Pour preuve, l’Algérie n’est pas passée par quatre chemins quand des Djihadistes ont pris des otages, la semaine dernière sur le site gazier de In Amenas. Elle a utilisé les moyens forts pour mettre fin à cette situation. Cette évolution de l’actualité a-t-elle aidé les autorités algériennes à comprendre qu’il n’y a pas de place pour des négociations avec des Djihadistes terroristes ?

Considérée par l’Union Africaine, la CEDEAO et la Communauté Internationale comme un acteur incontournable pour le dénouement de la crise au Mali, l’Algérie s’est arc-boutée à sa volonté de privilégier le dialogue. La diplomatie algérienne s’était démenée pour réussir un dialogue possible entre le Mali et les forces du mal qui occupent depuis bientôt un an son nord. Elle était pratiquement parvenue à imposer au Mali la voix du dialogue, avec ceux qu’elle considère comme ne faisant pas partie d’organisations terroristes, notamment le Mouvement Ansar Eddine de Iyad Ag Aly. Mais, c’était mal connaitre Ansar Eddine. Aujourd’hui, les autorités algériennes doivent se mordre les doigts. Elles doivent honnêtement se demander comment elles ont pu se méprendre sur la bonne volonté de Ansar Eddine à ne pas vouloir régler cette crise de façon pacifique. En tout cas, sur la férule de la diplomatie algérienne, la communauté internationale a embarqué le Mali dans un processus politique de négociations qui se révèle aujourd’hui comme une perte de temps. Dans sa mauvaise foi, Ansar Eddine a court-circuité tout le monde, l’Algérie en première, en passant à une offensive sur les postes avancés de l’armée malienne, obligeant l’aviation française à intervenir. Pire, l’Algérie allait être victime de ses hésitations. Mis en déroute par les bombardements français, les Djihadistes vont frapper au cœur de l’économie algérienne. En décidant de prendre des otages dans un site gazier algérien, les Djihadistes ont décidé d’effriter la confiance que les investisseurs commençaient à avoir à l’égard de la puissance au Nord du Mali. Mais, fait surprenant, l’Algérie qui a de tout proposé la voix du dialogue au Mali, n’a donne aucune chance aux Djihadistes qui lui proposaient des négociations. Il a fait usage de la force de la façon la plus violente pour mettre fin à la prise d’otage de In Amenas. Aujourd’hui, l’on est en droit de se demander ce que cachait cette insistance algérienne à imposer la voie de la négociation au Mali, étant donné qu’elle a une lourde expérience dans la gestion d’une crise qui l’a opposé aux Djihadistes ? Après l’usage de la force à In Amenas, est- ce qu’il n’est pas temps que l’Algérie, acteur incontournable dans la résolution définitive de la crise du nord, révise sa position et s’investisse aux côtés des forces internationales pour résoudre de façon définitive le fléau du terrorisme Djihadiste dans la bande sahélo-saharienne ? Et nombreux sont les pays qui sont convaincus qu’avec un engagement algérien, la zone sera pacifiée pour de longues années.

Ousmane Baba Dramé

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