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Koulouba : IBK cristallise toutes les frustrations
Publié le lundi 29 fevrier 2016  |  L’Inter de Bamako
Palais
© Autre presse
Palais de koulouba
le bâtiment du palais présidentielle de la république du Mali




Corruption, népotisme, clanisme, injustice et incapacité à anticiper sur les événements sont les maux que le président Keïta a érigés en mode de gouvernance pour payer à la monnaie de singe ses concitoyens qui l’ont préféré à Soumaïla Cissé, arrivé deuxième à la présidentielle de 2013.
En moins de trois ans à Koulouba, résidence d’Etat du chef de l’Etat malien, le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), élu avec 76,66% en 2013, a dilapidé en un laps de temps le capital de confiance qu’il bénéficiait auprès de l’opinion publique malienne. Déçus par le comportement de celui qui devrait leur donner espoir en rompant avec les pratiques mafieuses qui ont déshonoré la dignité de l’homme malien, les Maliens n’ont que leurs yeux pour pleurer devant la situation chaotique dans laquelle se trouve leur pays. La gestion d’IBK s’est relevée des plus catastrophiques.
Dans aucun domaine, il n’a montré une réelle capacité à apporter une solution aux problèmes des ses compatriotes qui, pourtant dans un élan de sursaut national, ont porté leur choix sur lui, malgré sa complicité active dans la dégradation du tissu économique, social et culturel du Mali. Il est de ceux-là qui ont aidé les présidents Alpha Oumar Konaré et ATT à détruire notre pays en inventant des méthodes de corruption les plus sophistiquées du monde qu’il ont mis au service de leur clan pour piller les richesses du Mali.
Dans ces conditions de dégradation avancée de la situation politico-économique, aucune perspective ne se dessine encore à l’horizon pour que le peuple malien déjà blanchi sous le harnais puisse voir le bout du tunnel. La gestion saine des fonds publics, la juste répartition des richesses entre les fils du pays et la bonne distribution de la justice qui devraient accompagner son programme pour être en phase avec le peuple sont sous les boisseaux. Et les choses vont dangereusement de mal en pis.
La gestion sécuritaire et la diplomatie du Mali sont désormais confiées à la France depuis qu’elle a pris pied dans notre pays à travers l’appel de Dioncounda Traoré, ancien président de la transition, lancé à François Hollande pour, dit-on, venir au secours du Mali en proie à des groupes obscurantistes formés par la même France pour les besoins de la cause. Cet appel indigne est à l’origine de l’occupation de notre territoire par des troupes étrangères françaises, chassées par le premier président du Mali, Modibo Keïta en 1961. Mais aussi par la signature d’un accord de défense qui lie désormais notre pays à la France coloniale.
Sur le front social, le régime a montré toutes ses limites. Chaque jour que Dieu fait, notre administration est paralysée par des grèves des travailleurs qui se démêlent pour joindre les deux bouts du mois. La montée en flèche des prix des produits de première nécessité ne font qu’aggraver la situation. Ce qui fait que les uns et les autres se débrouillent dans les petits métiers qui florissent présentement à Bamako pour subvenir aux besoins de leur famille. Les étudiants ne sont pas en reste. Ils ont déclenché il y a deux semaines à Ségou et à Bamako une grève dont la revendication principale était le payement de leurs trousseaux et bourses.
Depuis la rentrée universitaire effectuée en 2015, ils n’ont reçu aucun kopek. Pourtant, du côté du ministère de l’Enseignement supérieur, on s’est récemment jeté les fleurs en disant que tout est entré dans l’ordre s’agissant du payement des bourses. Cette déclaration solennelle a été faite lors de la rentrée des grandes écoles et universités en décembre 2015. Il a fallu deux mois pour démentir ce tissu de mensonges de nos autorités qui chantent à longueur de journée qu’elles sont plus soucieuses à l’amélioration des conditions de vie et de travail des Maliens.
Avec le foncier, le régime d’IBK en moins de trois ans risque de battre le record de spéculation foncière à outrance. Si les dirigeants des régimes précédents se contentaient de cinq à dix hectares, ceux d’IBK mangent à la pelle. La pratique actuelle n’est plus de déposséder les paysans de leur champ mais de s’accaparer de tout le patrimoine foncier du village. Ils se sont distribué toutes les réserves foncières de Kati et de Bamako. Maintenant, le cap est mis sur le reste du pays. Il suffit d’écouter les radios pour se rendre compte qu’une minorité est en train de s’accaparer du bien public.
Ainsi, par sa gestion le président IBK, qui est devenu en un temps record le concentré de toutes les frustrations, a mis le Mali sur une poudrière qui se rapproche chaque jour davantage d’une étincelle.
Yoro SOW
Source: L'Inter de Bamako
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