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Education : Langue maternelle vecteur de paix et réconciliation
Publié le lundi 29 fevrier 2016  |  L’Agora




Le ministre de l’éducation nationale, Kénékouo dit Barthelemy Togo a procédé au lancement officiel de la journée internationale de la langue maternelle. L’événement qui revêt une importance particulière est placé sous le signe de la paix, la réconciliation nationale et la promotion de l’éducation. C’était le lundi 21 février à l’Institut pour l’éducation populaire de Kati (IEP-Kati) en présence des directrices générales de l’AMALAN, Mme Coulibaly Mariam Koné, et de l’IEP-Kati, Mme Kéïta Maria Diarra, du préfet du cercle de Kati, Sadio Kéïta, du maire central de Kati Hamala Haidara, et plusieurs autres invités de marque.

En effet, à l’instar des pays du monde, le Mali n’est pas resté en marge de la célébration de la journée internationale de la langue maternelle placée sous le thème (National) « Rôle des langues maternelles dans le renforcement de la paix et de la réconciliation nationale ». Un thème bien inspiré qui colle parfaitement avec le contexte actuel de notre pays. Car, nul ne peut ignorer le rôle primordial de la langue maternelle dans le rapprochement des différentes communautés. Notons que le thème de cette édition 2016 met l’accent sur l’importance de l’éducation de qualité et de l’apprentissage des langues, en particulier, la langue maternelle, dès les premières années d’enseignement.

Organisé par l’Académie malienne des langues (AMALAN), l’événement était marqué par la visite du ministre de tutelle et sa délégation au Centre d’auto-promotion des femmes et l’école bilingue (langues nationales-français) de Kati, la remise des prix dédiés à l’ancien ministre Adama Samassekou et à l’Américaine Déborah Fredo pour leurs engagements pour le développement de la langue maternelle et le progrès de l’IEP de Kati en particulier, un défilé des 13 ethnies dont leurs langages sont actuellement enseignés au Mali ( Songhoi, Bobo, Soninké, peulh, Khassonké, Tamasheq, Bamanan, Senoufo, Miniyakan, Dogon, Malinké, Sourakakan, Bozo), les interventions des différents invités entre autres.

Pour le Maire Central Hamala Haidara, une journée dédiée à la langue nationale est une chose importante. « Nous dévons encourager nos langues sans lesquelles on ne peut pas avancer », a-t-il souhaité avant d’assurer son implication pour la valorisation desdites langues.

Selon la Directrice Générale de l’IEP-Kati, Mme Maria Diarra, l’engagement de l’IEP est la justice sociale, car aucun pays ne peut accéder au développement sans la participation de tous ces citoyens. « C’est l’instruction dans la langue maternelle qui donne la compréhension. Et la compréhension qui donne la force d’action à l’individu. C’est cette force d’actions qui construit le pays. », A-t-elle noté.

Mme Coulibaly Mariam Koné, DG de l’AMALAN, a également abondé dans le même sens que son prédécesseur : « l’acquisition des connaissances est beaucoup plus facile quand on apprend dans sa langue maternelle…La langue maternelle est un puissant moyen d’intégration sociale, d’instauration de la paix et facteur d’unité ». a-t-elle souligné

Le Ministre, Kénékouo dit Barthélemy Togo a noté que le thème de l’évènement cadrait parfaitement avec les orientations du programme intérimaire en cours dans son département, notamment dans sa composante qualité de l’enseignement et des apprentissages. Face à la situation que traverse notre pays, il dira que « dans un pays en sortie de crise comme le nôtre, les fils et les filles ont besoin de communiquer, de dialoguer, de se faire comprendre, de se tolérer, et de s’accepter. Ceci n’est possible qu’à travers nos langues maternelles…. C’est pourquoi, mon département a, dans ce cadre, traduit en langues nationales les documents relatifs à l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger», a-t-il affirmé.

Mountaga DIAKITE
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