Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Absent de son poste d’enseignement à Gao depuis 2012 : Mahamadou Djéri Maïga réclame ses arriérés de salaires à l’Etat malien. Accordé !
Publié le lundi 29 fevrier 2016  |  La Sentinelle
Mahamadou
© AFP par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du Mouvement national pour la libération de l`Azawad (MNLA)
Mercredi 5 juin 2013. Ouagadougou.




Il est professeur d’Anglais de second cycle et fonctionnaire de la collectivité de Gao. Ayant pris faits et cause pour la rébellion, il abandonne son poste en 2012 et combattit l’Etat malien. Il est même accusé d’avoir commis des atrocités. De retour en 2016, il réclame le paiement intégral de ses arriérés de salaires y compris les indemnités. L’Etat malien diligente en ce moment le dossier.
C’est en 2012, que son absence a été officiellement constatée. Mamadou Djeri Maïga avait cependant rejoint les rangs de la rébellion depuis 2011. Il a participé à des opérations militaires contre les FAMAS et est même accusé d’avoir exécuté ou fait exécuter des militaires, civils et résistants à Kidal et Aguelhok respectivement en janvier 2012 et en mai 2014.
A la faveur de la signature de l’Accord d’Alger, il est revenu au Mali et participe activement à la mise en œuvre du processus de paix. Les populations de Gao n’ont cependant pas oublié. Il a été pris à partie par les jeunes de la ville lorsqu’il s’y est rendu dans le cadre de la réconciliation nationale. L’accès de la salle de réunion lui a été tout simplement refusé. Des membres de sa propre famille se sont désolidarisés de lui et l’ont fait savoir.
Aussi, courant semaine dernière (17 Février), les ressortissants de Gao en France, ont dans une déclaration rendue publique, demandé qu’il soit jugé et condamné. «Selon les informations qui nous sont parvenues, vérifiées et avérées, souligne ledit communiqué, Mahamadou Djéri Maïga avec la complicité du gouvernement malien, de supposés notables de Gao et de politiciens véreux de la place, s’est rendu à Gao pour demander pardon aux populations pour les exactions et autres forfaits qu’ils leur ont fait subir lors de ‘l’administration’ de la ville à travers le MNLA et ses associés criminels dont le Mujao et Ançar Eddine (…) Mahamadou Djéri Maïga ne mérite pas le pardon des populations de Gao… Un homme sans foi ni loi. Celui qui s’est allié au MNLA et consorts pour mettre en déroute l’Armée malienne des villes du Nord avec de nombreuses victimes civiles et militaires dont Aguelhok en janvier 2012 et Kidal en mai 2014. Celui qui a ordonné et fait exécuter des résistants sonrhaïs (Idrissa Omourou et autres opposants) à ‘l’administration’ de la ville par le MNLA, chassé lui-même ensuite par le Mujao, leur ancien allié. Celui qui, avec ses alliés du MNLA, a tenté de baptiser le Nord du Mali ‘l’Azawad’ au mépris de l’histoire des régions du Nord du Mali et de l’Empire songhoy en particulier. Celui qui a renié ses origines sonrhaï pour prendre fait et cause pour leur chimérique ‘République de l’Azawad’. Celui qui n’a cessé d’insulter l’Armée malienne et les Maliens sur les plateaux des médias internationaux…».
Qu’à cela ne tienne !
C’est donc un ex-combattant séparatiste très contesté dans son fief (Gao) qui s’est rendu à Bamako, courant semaine dernière pour réclamer le paiement de ses arriérés de salaires. Le dossier est en cours de traitement au niveau de l’administration centrale. Il bénéficie même d’un traitement de faveur. En clair, le risque qu’il soit rejeté est quasi nul.
Mais puisqu’il relève de la fonction publique des collectivités, c’est-à-dire de la Commune urbaine de Gao, il revient à la mairie de cette collectivité décentralisée de recevoir et traiter le cas, pas à l’administration centrale. C’est connu, les fonctionnaires des collectivités émargent sur le budget des Communes. Alors pourquoi ne pas transmettre le dossier à la Mairie de Gao ?
Bien entendu ! Au regard de la colère des populations et de la vive protestation des ressortissants de cette localité, la mairie prendra un gros risque en lui payant le moindre kopeck. Raison pour laquelle, Bamako se charge du sale boulot.
B.S. Diarra
Commentaires