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La France frappe les islamistes au nord pour restaurer l`intégrité du Mali
Publié le mardi 22 janvier 2013  |  AFP


Opération
© aBamako.com par DR
Opération Serval: mission de l`armée française au Mali
11 janvier 2013 : adresse du colonel Paul Geze, chef de corps du 21ème RIMa à ses marsouins avant leur déploiement.


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PARIS - Les forces françaises ont entrepris de frapper au maximum les bases et les combattants islamistes dans le nord du Mali, après
avoir bloqué leur avancée vers Bamako, avec toujours le même objectif : aider les forces maliennes et africaines à reconquérir au plus vite la totalité du pays.

"Ce n`est pas l`ambition de la France, c`est celle de la communauté
internationale : chasser les jihadistes et restaurer l`intégrité du Mali", souligne-t-on dans l`entourage du ministre de la Défense, en rappelant la résolution 2085 adoptée le 20 décembre par le Conseil de sécurité de l`Onu.

La reconquête lundi de Diabala et Douentza (centre) par l`armée malienne "soutenue par les forces françaises" marque la seconde phase de l`opération militaire. Il s`agit désormais de détruire les bases des "terroristes", notamment par des frappes aériennes, et les empêcher de reconstituer leurs forces.

"Le président de la République a été très clair", souligne-t-on, il faut "détruire" le plus possible les bases et les mouvements terroristes.

"Détruire", "bloquer", "éradiquer" : le vocabulaire est radical pour
exprimer la détermination française à débarrasser le Mali des islamistes : "On ne va pas laisser des poches", soutient Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense.

Sur le terrain, les militaires ont mis en place "un dispositif
d`interdiction", une sorte de ligne rouge, à hauteur de Diabali/Douentza pour bloquer toute percée des islamistes.

"Il n`y a pas de changement de posture", souligne le colonel Thierry
Burkhard, porte-parole de l`état-major, le dispositif est établi "le plus au nord possible" pour les empêcher de perturber la montée en puissance des forces françaises.

Un dispositif terrestre qui, selon des sources de la défense, pourrait en cas de besoin aller au-delà des 2.500 soldats français annoncés dans un premier temps.

Les Rafale, Mirage 2000 et hélicoptères de combat poursuivent parallèlement leurs frappes, "très ciblées" pour éviter les risques de dommages collatéraux, au nord de cette ligne, et affaiblir au maximum les groupes islamistes.

Selon l`état-major, les avions français ont notamment frappé ces dernières 48 heures des centres de commandement des jihadistes à la périphérie de Tombouctou.

Avec pour cible principale Aqmi, le groupe le plus dur et le plus structuré idéologiquement, qui a fait de la France son premier ennemi.

La France, qui martelait lors des discussions à l`Onu qu`elle n`enverrait pas de troupes au sol au Mali, assume sans complexe l`évolution de son discours. "Nous avions préparé beaucoup d`options. Nous ne savions pas comment les islamistes allaient réagir", fait-on valoir dans l`entourage du ministre.

L`accent est mis désormais sur la nécessité d`agir vite pour passer le
relais aux forces des pays de l`ouest africain, qui doivent ensuite aider les Maliens à tenir le terrain et restaurer l`intégrité du pays.

Aller vite ne signifie pas pour autant une opération de courte durée. Le président François Hollande a déclaré dès le départ que l`engagement français prendra "le temps nécessaire" pour que le terrorisme soit vaincu dans cette partie de l`Afrique.

L`opération est désormais dans une phase d`"initiatives" des unités
françaises et maliennes, qui progressent en fonction de la situation sur le terrain.

L`incapacité des islamistes à les combattre frontalement fait peser la menace d`actions de guérilla, de type embuscades, attentats, y compris contre des civils. "On fait extrêmement attention pour éviter des pertes inutiles qu`ils pourraient nous infliger sur les côtés", souligne un responsable de la défense.

dch/mad/jmg

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