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Futures autorités intérimaires des collectivités locales ou une autre délégation spéciale: Le recul de la décentralisation approfondie !
Publié le mercredi 2 mars 2016  |  Le Canard de la Venise
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de lancement des travaux du projet PADUB
Bamako, le 15 décembre 2015 la L’AFP en partenariat avec la mairie de la commune V a lancé les travaux du projet PADUB a la mairie de Badalabougou.




Le projet de loi portant révision du code des collectivités locales au Mali est adopté au conseil des ministres du mercredi 24 Février 2016. Le code des collectivités est le socle de la décentralisation au Mali, avec la loi sur la libre administration. Cependant, il faut vite constater que la classe politique, le gouvernement et les « anciens groupes armés » n’arrivent pas à s’accorder sur la tenue des élections communales et les hypothétiques régionales dans un accord de paix qui montre mal une ligne directrice lisible. Ce n’est pas parce qu’il y a des écueils dans l’organisation de ces élections qu’il faudrait vendre la décentralisation du Mali en inventant un concept, « autorité intérimaire », pour répondre aux dispositions transitoires indiquées dans l’accord de paix qui doit d’ailleurs commencer par le forum national de réconciliation pour, en quelque sortes, évaluer en ex-ante l’accord de paix lui-même avec la participation des vrais citoyens ; pas ceux de la ville seulement.
En quoi le présent projet de loi cache une délégation spéciale ?
C’est juste par ce qu’il contient un germe inhibiteur de la décentralisation dans la composition des autorités intérimaires : les agents des services déconcentrés de l’Etat. Il ne s’agit pas d’être pour ou contre les services techniques de l’Etat, mais il s’agit de les rendre plus efficaces au service des collectivités locales en reconnaissant plus les pouvoirs locaux, donc, mieux d’Etat mais pas forcément plus d’Etat. Ce germe gangrène la décentralisation au Mali, car les fonctionnaires de l’Etat surtout l’administration civile n’arrivent pas à comprendre ou accepter la décision de démocratie et de la bonne gouvernance contenue dans la décentralisation que cette dernière ressemble plus à un Etat pour les peuples et non pris en otage par une quelconque minorité de fonctionnaires à bas rendement.
En terme plus clair, la présence des agents des services techniques de l’Etat ne concorde pas avec la décentralisation poussée, voire antagonique car, il s’agit d’exercer un pouvoir que les perdants partiels n’en veulent surtout pas et ont des prétextes que les autres couches ne sont pas assez instruites. D’ailleurs, ils disent que les autres ne sont pas assez « intellectuels » pour diriger le pays, même pas leur village. Quel complexe de leur part ! Ce n’est pas étonnant de voir ces fonctionnaires monopoliser ces autorités car c’est eux-mêmes qui produisent ces textes sous le regard souvent dubitatif du ministre en charge. Parmi les conseillers techniques dans les ministères, il n y a que des fonctionnaires et ces derniers pour la plupart tentent d’inhiber le processus de la décentralisation comme pour dire que « dougoutigi koro te dogou gnalé fè », un ancien chef village regrette toujours la réussite du village. C’est ce qu’on peut appeler un complexe de supériorité dans certains cieux et un manque d’humilité dans nos valeurs sociétales. Alors voilà pourquoi, tant que les projets de textes sont produits uniquement par les fonctionnaires souvent dans une démarche non participative même s’ils indiquent à tort « les éléments de participations » dans les notes de présentation des textes au conseil des ministres, les participants sont sélectionnés, souvent négociés, pour laisser passer un texte pour l’appréciation du Ministre dans un certain contrat de performance ; les lois seront hors contextes. D’ailleurs pour reporter sine die les élections communales et régionales, une concertation musclée avec la classe politique a été imposée au ministre de l’administration territoriale qui se sentait en dehors des jeux politiciens et d’un cœur qui cherche à se venger je ne sais de qui ? Sinon pourquoi pas une concertation avec la classe politique avant d’adopter ce projet de révision du code ? Oui l’on sait que la majorité présidentielle vote souvent avec esprit majoritaire dans toutes les démocraties modernes. On me rappelle qu’il y a un autre tamisage au niveau du Haut Conseil des collectivités (HCC). Mais là-bas, on ne se retrouve pas beaucoup, car sa mue a été éméchée par d’autres politiciens qui pensaient qu’il n’y avait pas d’autres pensées que les leurs. Sinon cette deuxième chambre qui ne sert à rien pouvait, avec son pagne de proximité, dire non la présence des fonctionnaires au sein des futures autorités intérimaires des collectivités locales, comme pour séparer les pouvoirs locaux. Encore une fois, je ne suis pas contre ces derniers ; pas du tout !
Dans tous les cas, si l’on veut sauver l’esprit de l’accord pour la paix et la réconciliation de juin, il y a plusieurs possibilités sans intégrer les fonctionnaires dans les autorités intérimaires : valoriser les pouvoirs locaux : La société civile que nous appelons sociétés des valeurs culturelles sans amalgame avec le religieux manipulateur, les pouvoirs locaux ( conseillers de villages, les organisations des femmes et les groupes d’âge des jeunes,….), les confréries traditionnelles, les chefs de village non corrompus, etc. Donc, le pouvoir est exercé au village sans ces choses importées qu’on appelle démocratie, politique, etc. qui sont en réalité des « fétiche importée et imposée ».
Le faible ancrage de la démocratie moderne à la démocratie traditionnelle des peuples est la véritable gangrène de notre marche vers les stabilités politiques de nos Etats, inventés par d’autres.
Vivement, une révision de la révision du code des collectivités plus participative de nos pouvoirs locaux !

SDF
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