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Le Point « Le monde est vieux, mais l’avenir sort du passé » : Et celui du Mali ?
Publié le mercredi 2 mars 2016  |  Le Canard de la Venise
Cérémonie
© aBamako.com par MC
Cérémonie de remise de drapeau au capitaine de l`équipe nationale de basketball homme.
Bamako, le 17 Août 2013 au palais de Koulouba. Avant son départ pour Abidjan pour la participation à l`Afrobasketball, la sélection nationale de basketball homme, par l`intermédiaire de son capitaine est allée recevoir des mains du président Dioncounda Traoré, le drapeau national du Mali.




Dans les cours d’histoire, les professeurs nous apprenaient les gloires de Soundiata Kéita, de Tièba Traore, de Babemba Traoré, de Samory Touré, pour ne citer que ceux-là. Mais qu’y a-t-il à apprendre de glorieux à nos petits fils sur nous et notre période, dans un siècle ? Le coup d’Etat du 22 Mars 2012, où ATT a dû abandonner le palais ? Le contre coup d’Etat échoué ? Les défaites de l’armée au Nord ? Les attaques djihadistes partout au Mali ? La bataille de Konna pour faire l’éloge de l’armée française ? Le lynchage de Dioncounda Traoré ? La gestion calamiteuse du pouvoir du Président Ibrahim Boubacar Kéïta ? L’affaire de l’avion présidentiel ? Les malversations financières lors de l’achat des équipements militaires ? Le cas de Kidal, toujours aux mains des mouvements armés ?
Non, non et non ! Nous ne voulons pas que nos petits enfants pensent que nous ne valions rien. Rien n’est glorieux dans tout ça !
Alors, quoi ?
Il faut au Mali et pour le Mali, un homme qui est toujours prêt pour le sacrifice ultime, en vue de sortir notre pays de la crise. Un homme qui peut mettre fin à cette crise de façon victorieuse et non d’une manière à faire croire au peuple que toutes les parties (Etat et groupes armés) sont satisfaites. Dans une négociation, comment les deux parties peuvent être satisfaites sans concessions ?
« L’Afrique n’a pas besoin d’homme fort, mais d’institutions fortes », disait Barack Obama, le Président des Etats-Unis d’Amérique. Mais pour le cas du Mali, n’a-t-on pas besoin d’homme fort et institutions fortes à la fois? Sans homme fort, une institution est-elle forte ? « Être chef, c’est savoir prendre des décisions et à temps », disait Moussa Mara, lors d’une interview sur RFI, sur sa visite à Kidal.
Arrêtons de penser que c’est la France qui empêche le Mali d’être à Kidal ; c’est l’Hexagone qui arme le MNLA ; La France est là pour ses intérêts, etc. Mais n’a-t-elle pas raison d’être là pour ses intérêts ? Quel pays, dans sa situation ne ferait pas comme elle ?
Nous devons travailler et agir en ayant pas peur de la mort, de la souffrance, de l’exclusion sur le plan international. Les habitants de la Corée du Nord vivent à leur manière. Pourquoi pas nous ?
Il nous faut un dirigeant model, prêt à dire non et à gérer tous les problèmes selon la convenance des maliens. Que le peuple et les dirigeants acceptent le sacrifice. C’est seulement ainsi qu’on s’en sortira. L’autre a dit ceci : « Le Premier ministre du Mali, pour se rendre dans une localité malienne n’a pas besoin de la permission de quelqu’un d’autre, après le Président et lui-même », mais si la visite de Modibo Kéita à Kidal de la fin de Mars est confirmée, ne serait-elle pas avec l’autorisation des groupes armées qui contrôlent également cette localité ? Alors, arrêtons ces manières et soyons responsable, jusqu’au bout.
Le pouvoir ne se discutait pas au Mandé de Soundiata Kéïta, ni à Ségou. Le roi contrôlait tout son territoire et c’était indiscutable. Le jour où on aura des dirigeants implacables, on s’en sortira et nos petits fils seront fiers de nous dans l’avenir. L’histoire, c’est maintenant ; Faisons-la ! Il n’est pas encore trop tard !
Si l’avenir sort du passé, selon Djéli Mmadou Kouyaté, transcrit par Djibril Tamsir Niane, nous devons écrire une bonne page de l’histoire de notre pays qui peut nous honorer demain. Dans le cas contraire, notre existence n’aura pas servi au développement de notre pays. Ne vivons-nous pas actuellement des exploits de nos anciennes gloires ?

Alfousseini Togo
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