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Menace islamiste sur le Mali : Le combat de ‘’Sabati 2012’’ contre le radicalisme
Publié le mercredi 2 mars 2016  |  le temoin
Législatives
© aBamako.com par Dia
Législatives 2013 au Mali: Le Mouvement SABATI 2012 se forme
Bamako, le 29 Septembre 2013 au CICB. Le Mouvement SABATI 2012 a ouvert un atelier de formation à l`endroit de ses militants, sur le thème " Quel député pour un Mali nouveau ". La cérémonie a été présidée par son président , M. Moussa Boubacar BAH.




La lutte contre le phénomène du radicalisme religieux doit passer par les structures religieuses elles-mêmes. C’est la nouvelle formule que propose le Mouvement Sabati 2012, qui estime pouvoir user de sa grande audience auprès des associations, de son influence croissante sur la jeunesse musulmane, pour en freiner la propagation et boucher les brèches empruntées par les radicaux pour atteindre les couches vulnérables au Mali. Le mouvement politico-religieux, qui a largement contribué à l’avènement d’IBK au pourvoir, promet de servir d’alternative crédible à l’incarnation de l’islam par la violence et la terreur. Sur la question, sous la houlette de Haut conseil islamique et de LIMAMA, l’organisation a bouclé hier dimanche un colloque ayant réuni au CICB plus de 400 jeunes et leaders religieux des quatre coins du Mali. Occasion pour ‘’Sabati 2012’’ de se désolidariser des atrocités commises au nom de l’islam pendant l’occupation du Nord-Mali, quoique paraisse floue, à maints égards, son approche des origines du radicalisme religieux. L’islamophobie rampante en l’occident, la victoire volée du FIS en Algérie, la gestion de la crise libyenne par l’OTAN et la persistance de la crise palestinienne, l’invasion de l’Iraq et de l’Afghanistan, la gestion de crise, entre autres, apparaissent en effet dans les termes de référence du colloque comme des facteurs justificatifs d’un phénomène qui a profité de la déliquescence de l’Etat pour s’installer au Mali.
Et les experts du monde religieux maliens d’admettre des connexions évidentes du Front Al Nostra et de l’Organisation de l’Etat Islamique au Mali avec une influence sur les groupes radicaux traduite par l’avènement du Front de Libération du Macina ainsi que la réorganisation des groupes chassés du septentrion par l’armée française. «…Le Mali n’est pas à l’abri des idéologies et et actions de ces groupes sur son territoire si des actions concrètes ne sont pas entreprises dans un très proches», peut-on lire dans le document où ‘’Sabati 2012’’ déroule en même temps une série de mesures que le mouvement juge appropriées pour circonscrire la menace : analyser les causes profondes du radicalise islamiste, identifier les maillons faibles de la société et les mettre à l’abri des endoctrinements, mettre en synergie les acteurs de différentes doctrines en vue d’apporter une réponse à la menace, susciter un débat de haut niveau sur la question et mobiliser les ressources (matérielles, financières et humaines) en adéquation avec les ambitions de prévenir le phénomène. Telles sont les questions autour desquelles la réflexion a été suscitée par les initiateurs du colloque qui ont recouru aux experts de divers horizons du monde islamique pour présenter l’islam sous des traits différents de ses apparences effroyables.
Voilà pour la théorie. Pour la pratique, c’est une redoutable gageure de pouvoir concilier les composantes d’un monde où le rejet du radicalisme est manifestement loin de faire l’unanimité et ne manque d’ailleurs pas d’avoir des sympathisants. Les têtes de pelotons de la lutte contre le phénomène en sont conscientes et ne semblent guère s’en cacher à en juger par leur approche mesurée de la problématique. Tenant compte de la «sensibilité du thème et pour éviter de se heurter à la susceptibilité d’une certaine catégorie de participants», les communicateurs sont par exemple tenus de marcher sur des œufs en s’imposant une méthodologie au forceps qui consiste à ressortir l’universalité de la parole prophétique tout en respectant la diversité des opinions en islam, à reconnaitre la laïcité de la République en même temps que la prédominance de la religion musulmane au Mali, à éviter de présenter le radicalisme comme l’apanage d’une seule tendance tout en admettant l’existence de groupes radicaux, etc. Autant de paradoxes et de contradictions qui atteignent leur paroxysme avec la présentation de la ‘’charia’’ comme une norme qui n’avait nul besoin de la violence pour se faire accepter au Mali. «Le Mali, pays islamique depuis des siècles des siècles, n’avait pas besoin d’une intervention armée pour lui appliquer la charia car la finalité de cette dernière est acceptée par les Maliens…», un passage des termes de référence parmi tant d’autres qui prouvent que le combat de ‘’Sabati 2012’’ contre le radicalisme n’est point un renoncement aux substrats idéologiques qui alimentent le phénomène. Il pourrait donc s’agir d’un combat pour la reconnaissance parmi les forces qui comptent dans le débat national.
AK
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