Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

L’aéroport dépouillé de son patrimoine foncier par des spéculateurs : Mohamed Ali Bathily s’insurge : «s’il faut démolir nous allons le faire»
Publié le jeudi 3 mars 2016  |  Le 22 Septembre
Abdoulaye
© aBamako.com par mouhamar
Abdoulaye Diop échange avec les ambassadeurs des pays membres du conseil de sécurité
Bamako, le 15 Août 2014. Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, SEM. Abdoulaye Diop a échangé ce vendredi, avec les ambassadeurs des pays membres du conseil de sécurité, sur le processus de négociation d`Alger et le Crash du vol d`Air Algérie au Mali.Photo: Justice, Droits de l’Homme, Garde des Sceaux : M. Mohamed Ali Bathily.




Après les mises en garde formulées contre l’occupation illégale de la zone aéroportuaire, dans un communiqué en date du 10 décembre 2016, le ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières veut passer à la vitesse supérieure. Accompagné par le Gouverneur de Bamako, représentant le ministre de l’Administration Territoriale et le Secrétaire général du ministère de l’Equipement, du Désenclavement et des Transports, le ministre Mohamed Ali Bathily s’est rendu sur le terrain, le mardi 1er mars. Occasion pour le patron des Domaines de l’Etat de brandir la menace de la démolition contre les occupants illégaux.

«S’il faut démolir nous allons démolir» a-t-il lancé. Des piquets et des bornes implantés sur une superficie de plus d’un hectare. Présence de manœuvres qui confectionnent des briques. Bref, le morcellement de la zone aéroportuaire, objet du titre foncier n°7616, sis en Commune VI du District de Bamako, en parcelles de 10/15 ne fait plus de doute. Face à cette situation, le ministre Mohamed Ali Bathily a effectué une descente sur le terrain pour constater de visu l’ampleur de la violation de la loi.

Le constat est alarmant. L’aéroport est dépouillé de l’ensemble de son patrimoine foncier avec des chantiers à moins de 3 km des pistes réalisés par des gens qui comptent, sans doute, s’y installer royalement. Pour le ministre Bathily, la situation ne saurait continuer. Il y a donc lieu de sévir. Car, «il faut se dire qu’aucun pays ne peut vivre dans la violation perpétuelle, éternelle et générale de toutes ses lois» précise-t-il. Avant d’ajouter que «ce sont des situations de violation de droits acquis. La zone aéroportuaire appartient à l’aéroport. Elle lui est acquise. C’est un droit. Et pourquoi d’autres viendraient s’installer là-dessus. Et si tout le Mali se mettait à aller s’installer n’importe comment ? Serait-on vraiment dans un pays ?» Pour Mohamed Ali Bathily, la solution ne peut, en aucun cas, résider dans la non application de la loi. «Il faut tout simplement appliquer la loi. Quand il faut démolir nous allons le faire. Ce sont des zones qui n’appartiennent pas à ceux qui y sont installés. On ne peut pas admettre que le bien public cesse subitement sa vocation au profit de droits individuels mal construits. Nous allons analyser, inviter tout le monde à réfléchir sur nos comportements et nos responsabilités et à décider des mesures qu’il faille décider dans l’intérêt de ce pays» a conclu le ministre. C’est dire que si le Gouvernement s’accordait sur le principe de la démolition ces constructions anarchiques et illégales vont bientôt être démolies à l’image de Souleymanebougou, une affaire dans laquelle on avait voulu faire de Mohamed Ali Bathily l’agneau sacrificiel.

Yaya Samaké
Commentaires