Traité de fanfaron: Les proches de Moussa Mara l’invitent à rejoindre l’opposition

News

Politique

Article

Politique

Publié le jeudi 3 mars 2016 | La Sentinelle

© aBamako.com par mouhamar
Visite de courtoisie aux notabilités de Segou
Segou, le 05 juin 2014.Mairie de la commune. Le premier ministre Moussa MARA, Chef du gouvernement a rencontré ce jeudi les notabilités de Segou, notamment les leaders religieux et les familles fondatrices.

C’est désormais devenu une litanie : des cadres et responsables du parti YELEMA ne manquent l’occasion de rappeler à leur président la nécessité de rejoindre les rangs de l’opposition. Ce dernier met encore en avant l’argument de sa loyauté. Mais pour combien de temps encore ?
Ce sont tous les samedis que se réunissent les membres de ce cercle restreint de YELEMA au siège du parti. Et le même sujet revient chaque week-end dans les discussions : celui portant sur le choix de l’opposition. Ils sont désormais très nombreux à inviter le président du parti à sortir de la majorité. Griefs évoqués: «les fanfaronnades». La présence de YELEMA y est désormais mal perçue, estiment-ils.
Pis ! Le président de la République a qualifié de «fanfaronnade» le voyage du premier d’alors à Kidal. «Et pourtant, s’insurge ce cadre du parti, c’est IBK qui l’y a invité». Et de nous exhiber ce qu’il qualifie de «preuve», à savoir, l’interview d’IBK parue dans «Jeune Afrique» du 22 mai 2014. On peut en effet, y lire cette réponse d’IBK:
Question : «Pour l’instant, vous n’avez pas poussé au-delà de Mopti lors de vos tournées à l’intérieur. Quand irez-vous à Tombouctou, à Gao et, bien sûr, à Kidal ?
Réponse: «Dès que les conditions de sécurité seront réunies. En attendant, mon Premier ministre se rendra à Kidal avant la fin de mai».
Par ailleurs, a tenu à nous faire relire le responsable du parti, cet autre passage du document rappelant autres déclarations d’IBK sur Moussa Mara :
Question: «le nouveau chef du gouvernement, Moussa Mara, a 39 ans et il n’est pas membre de votre parti, le Rassemblement pour le Mali. Pourquoi lui ?»
Réponse: «Je n’ai pas eu d’états d’âme. Dès réception de la lettre de démission de M. Tatam Ly, ce choix s’est imposé comme une évidence. Je suis Moussa Mara depuis ses débuts en politique et je l’ai toujours tenu en haute estime, même quand il me combattait. Je suis ainsi fait. Le Premier ministre est un homme solide, travailleur, compétent. Je veux croire que, cette fois, mon choix sera le bon».
Au regard de tout ce qui précède, notent les militants et cadres du parti, «YELEMA a désormais sa place dans l’opposition et non au sein d’une majorité factice».
C’est peut-être bien vrai. Reste à officialiser la déclaration.
B.S. Diarra