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Mutinerie à la Minusma de Kidal: le soldat tueur extradé à Bamako
Publié le jeudi 3 mars 2016  |  Info Matin
Patrouille
© aBamako.com par A S
Patrouille de la MINUSMA à Tombouctou
Tombouctou, le 11 Mai 2015, la MINUSMA a procédé aux patrouilles à Tombouctou




Jeudi dernier, à l’intérieur du camp de la Minusma, à Kidal, un soldat tchadien, qui se plaignait de ses conditions de vie, selon les premiers éléments d’enquêtes, en est parvenu à abattre deux de ses collègues. Transféré, depuis plusieurs jours, à Bamako, Il est aujourd’hui entre les mains de la gendarmerie, avant d’être remis aux autorités de son pays.

De sources militaires, on a appris que le soldat mutin, du contingent tchadien, qui a abattu, jeudi dernier, dans des conditions troubles deux ses collègues, a été déjà transféré à Bamako, où il est soumis à l’interrogatoire de la gen-darmerie, au compte de la Minusma. Lors de cette fusillade, en un premier temps, un précédent bilan, évoqué par les sources de sécurité de la Minusma, avait fait état d’un commandant militaire tchadien tué et un autre, dont l’identité n’avait pas été révélé, grièvement blessé. C’est ce dernier, un médecin militaire, qui a finalement rendu l’âme.
Selon toujours les mêmes sources, le soldat mutin a été immédiatement aux arrêts, selon la bonne formule militaire. Dans les minutes qui ont suivi le drame, le mutin devrait être soit transféré à Bamako, pour les besoins d’enquêtes policières, soit à N’Djamena, où l’attendaient de pieds fermes les autorités de son pays. En fait, comme l’ont rappor-té d’autres sources sécuritaires, la mesure de transfert, en pareille circonstance, était plus compliquée, comme on l’imaginait. Et pour cause ? Pour les besoins d’enquêtes, le mutin sera d’abord transféré à Gao, remis à la gendarme-rie qui a procédé à ses premiers interrogatoires.
Et ce n’est qu’après qu’il a été amené à Bamako, évacué au QG de la Minusma, où il a été mis à la disposition de la gendarmerie. Les spécialistes rapportent que le soldat tueur, une fois entre les mains des enquêteurs, devra se soumettre à l’interrogatoire de la gendarmerie, en tant que police des armées, afin d’établir les circonstances exactes dans lesquelles la fusillade est intervenue. Ce sont les gendarmes spécialisés dans ce genre d’investigations policières, au compte de la Minusma, qui seront chargés de relever les détails et éventuellement les mobiles de la tragédie, les antécédents du soldat mutin et les relations entre ses collègues tués.
Autre détail troublant : Etablir une quelconque complicité autour de cette tuerie. En fait, avant la perpétuation de son horrible acte, on rapporte que le soldat mutin a pu bénéficier de l’encouragement de certains de ses camarades, en voulant mener une fronde, relativement aux dures et difficiles conditions du groupe. Selon des sources crédibles, que ce mouvement d’humeur du contingent tchadien, impliquant beaucoup de soldats, c’est le mercredi, la veille du jour du drame, que cette fronde a éclaté contre la hiérarchie militaire, accusée d’être sourde aux revendications des soldats.
Pour l’instant, nul ne sait si l’acte du soldat mutin est en rapport avec cet état de fait, ou s’il a pu bénéficier des com-plicités au sein de la troupe, mais ce qui est certain, c’est que les enquêteurs de la gendarmerie s’attacheront, à partir d’une telle manifestation collective, de rechercher les mobiles réels de ce double meurtre, en ce sens que tout le monde s’accorde à reconnaître que l’indiscipline est une grave infraction dans la procédure militaire et que ce n’est pas une raison pour tirer sur ses collègues, pour un soldat, parce que les conditions de vie ou de travail sont plus difficiles sur le terrain.
Selon d’autres sources, le tout ne se réglera pas à Bamako : après ces préliminaires d’enquêtes par la police des armées, le mutin devra être transféré à N’Djamena et remis aux autorités compétentes de son pays. On sait, par les normes admises au sein des missions onusiennes, que l’impunité n’existe pas dans ce domaine. Ceci voulant dire que tous les cas d’abus, ou de meurtre, en tout cas, valant violation grave des droits de l’homme ou de la dignité humaine, dans lesquels un casque bleu peut être impliqué, au nom même de l’image de respectabilité des Nations-Unies, gardiennes de la paix au monde, sont automatiquement transmis à la justice. Pour ce cas d’espèce, il revient à la justice du Tchad, pays d’origine du soldat mutin, de faire appliquer la justice.
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