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Visite des membres du Conseil de sécurité : La vérité du terrain
Publié le lundi 7 mars 2016  |  L’Essor
Rencontre
© aBamako.com par A.S
Rencontre ONU-Gouvernement
Bamako, le 6 mars 2016. En visite au Mali, les membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies ont rencontré le gouvernement à la cité administrative.




Au cours de ce séjour de deux jours dans notre pays, les décideurs de l’ONU ont pu toucher du doigt la réalité Les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies étaient en visite dans notre pays, le week-end dernier. La délégation était conduite par l’ambassadeur angolais à l’ONU, Ismaël Abraão Gaspar Martins qui préside pendant ce mois de mars le Conseil de sécurité.
Au cours de cette visite de deux jours, les membres du Conseil de sécurité voulaient toucher du doigt le « chemin spectaculaire » parcouru par notre pays et donner une nouvelle impulsion à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Aussi, les membres du Conseil de sécurité entendent mettre tout le poids de l’instance dirigeante de l’ONU dans la lutte contre le terrorisme. Ils ont acquis la conviction que le terrorisme est un obstacle majeur à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
La délégation onusienne comptait aussi rendre hommage à l’ensemble des acteurs sur le terrain : la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) et les forces maliennes et françaises, “qui sont au premier rang du combat contre le terrorisme ». Le Conseil de sécurité cherche également à promouvoir la réconciliation de l’ensemble des Maliens.
Dès l’arrivée de la délégation vendredi soir, l’ambassadeur français à l’ONU François Delattre a rappelé que le destin de notre pays est entre nos mains et que la communauté internationale continuera à nous soutenir dans la mise en œuvre de l’accord. « Vous avez une chance historique, alors saisissez-la, nous sommes à vos côtés », a indiqué le diplomate français.
La délégation a eu un entretien avec le Premier ministre Modibo Keita samedi matin, au cours duquel le diplomate angolais a expliqué que la visite était destinée à écouter le peuple malien et ses dirigeants. « Le Conseil de sécurité et la communauté internationale sont là pour vous accompagner dans cette marche où l’initiative est aux Maliens », a ajouté Ismaël Abraão Gaspar Martins.
Le chef du gouvernement a rappelé le contexte actuel caractérisé par la recrudescence des attaques terroristes à travers le pays. Cette situation entrave la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Modibo Keïta a insisté sur la nécessité de faire en sorte que le DDR soit accéléré et le mandat des Casques bleus leur permette de participer efficacement à la lutte contre le terrorisme aux côtés des forces maliennes et françaises.
En réponse, l’ambassadeur de France à l’ONU a expliqué que le Conseil de sécurité considère que la priorité aujourd’hui est à la pleine mise en œuvre de l’accord. François Delattre a ensuite précisé que pour le Conseil de sécurité, il est primordial de faire avancer le processus de décentralisation, faciliter l’organisation des élections locales, opérationnaliser les nouvelles régions, nommer les représentant de l’État et les nouveaux exécutifs locaux.
Au sujet du DDR, le diplomate français a indiqué : « Nous sommes très soucieux de vous encourager à progresser sur la réinsertion des anciens combattants rebelles, sur l’intégration de certains d’entre eux dans les forces nationales. Vous mentionniez la mise en œuvre de l’accord de paix, elle est indissociable du processus de réconciliation qui est pour nous essentiel. Cela implique au-delà du dialogue un renforcement contre l’impunité, la commission vérité, justice et réconciliation et la commission d’enquête internationale qui doit encore être mise en place, ont un rôle clé à jouer dans ce domaine de notre point de vue ».
PRESENCE DE L’ADMINISTRATION.
Après les échanges avec le chef du gouvernement, la délégation de l’ONU s’est rendue à Mopti puis Tombouctou. Pour le voyage dans les capitales régionales, la délégation onusienne était accompagnée du directeur des organisations internationales, Mohamed Mahmoud Ben Labat, de l’ambassadeur Diaguina dit Yaya Doucouré de la Mission permanente du Mali auprès des Nations unies et de Mme Rahamatou Ansary, coordinatrice de la cellule de communication et des relations publiques du Comité national du suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation (CNCA). Trois conseillers techniques étaient aussi du voyage.
A Mopti, la délégation onusienne a été reçue dans la base de Minusma où elle a échangé avec le directeur de cabinet du gouverneur, Boukary Koïta qui a insisté sur la nécessité d’étendre les patrouilles à l’intérieur de la région où l’insécurité gagne du terrain. Les zones ratissées par les patrouilles connaissent moins d’incidents que les zones non-ratissées, a-t-il souligné.
Le président du Conseil de sécurité de l’ONU a indiqué qu’il faut la présence effective de l’administration sur toute l’entendue du territoire national. Il a ajouté que tout n’est pas l’aspect militaire sur le terrain, mais plutôt beaucoup plus de présence de l’État dans les zones abandonnées.
A Tombouctou, le gouverneur Adama Kamissoko a fait une brève présentation de sa région, avant de souligner que la mise en œuvre de l’accord se heurte aux attaques terroristes. Le maire de la ville de Tombouctou Ousmane Halèye Cissé a rassuré les uns et les autres que l’insécurité qui plane sur la sa commune ne vient pas de l’intérieur, mais de l’extérieur, notamment des communes voisines. Les forains se font braquer régulièrement et les déplacements à l’intérieur de la région sont devenus risqués. Le maire de la commune de Salam pense que cette insécurité est due au manque de développement.
Le grand imam de Tombouctou Ben Essayouti a demandé aux visiteurs du jour de tout mettre en œuvre pour que « la paix soit retrouvée ». Le leader religieux a dit que les populations de Tombouctou et du Mali en général ne veulent que « la paix, rien que la paix ».
L’ambassadeur français dira en réponse que « les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont véritablement pris conscience des progrès, des défis et de la nécessité de rester mobilisés aux côtés et en appui aux Maliens, de la Minusma et de l’ensemble des acteurs de terrain en particulier ».
Les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU étaient face à la presse hier, au terme de leur visite. Ce face-à-face avec la presse s’inscrit dans le cadre du suivi du processus de paix et de réconciliation. Au cours de cette conférence de presse, la délégation a fait le point de ses rencontres avec les plus hautes autorités, les décideurs politiques et les organisations de la société civile, les groupes armés. Elle a également fait le point de ses déplacements dans les régions de Mopti et Tombouctou. Nous y reviendrons.
A. DIARRA
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