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Plainte du Biprem contre IBK : L’honorable Yaya Sangaré dénonce la manipulation
Publié le mardi 8 mars 2016  |  L’Indicateur Renouveau
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires




“Il y a pire dans la vie que d’avoir échoué, c’est de ne pas avoir essayé”, avait dit Theodore Roosevelt, un président américain. Si IBK a échoué, comme veulent le faire croire certains, ce n’est pas en tout cas, faute d’avoir essuyé. Je voudrais aussi souligner qu’il ne faut jamais confondre silence et ignorance, calme et acceptation, gentillesse et faiblesse.



Les Maliens doivent se donner la main pour bâtir ensemble le Mali. Car le Mali, notre patrimoine commun, vient de très loin. L’union fait la force et la patience est l’allié principal de celui qui veut recoudre un tissu social malmené par la mauvaise foi.

Compte tenu de la devise du Mali : Un Peuple-Un But-Une Foi, tous les Maliens sont des frères et sœurs des parents à divers titres. Pour faire renaître notre pays dont les fondations s’étaient totalement effondrées, nous nous devons de renforcer cette devise. Cela va et doit aller au-delà de ceux qui ont en charge de nous gouverner aujourd’hui, au-delà de la perception que nous avons de leur gouvernance.

IBK est un élément d’une équipe qui a bâti un programme pour le Mali. Il en est le capitaine et se doit d’orienter le jeu, parce qu’il a la lecture du jeu. Il doit jouer collectif pour espérer gagner en intégrant les bruits qui lui parviennent du banc de touche et des gradins.

J’ai peur qu’aujourd’hui que notre capitaine national ne soit comme quelqu’un qui travaillerait sous la pluie sans qu’on n’apprécie sa sueur ? Il a hérité le pays dans un état de convalescence aiguë, bien que des soins lui aient été apportés. Nous nous devons chacun, à son niveau, de comprendre la situation générale du pays et d’aider les gestionnaires du pouvoir d’Etat à conforter les acquis et à poursuivre la réalisation des objectifs communs qui nous profitent à tous.

IBK a été plébiscité par les Maliens avec plus de 77 %, pour résoudre le problème du Nord, notamment recouvrer Kidal et remettre en jambes notre armée nationale. Depuis les élections, il est vrai que le début du mandat présidentiel a été très difficile, sinon laborieux au point que les Maliens se sont cru embarqués sur un bateau ivre. Est-ce l’apprentissage du pouvoir d’Etat ou la mauvaise appréciation des enjeux du moment ou encore le mauvais coaching des hommes et des femmes constitués par le premier responsable du pays pour conduire les affaires publiques ?



Lueur d’espoir… avec des points d’ombre

Depuis peu, l’espoir commence à renaître, du moins par rapport au retour progressif de la paix et la réconciliation nationale. Même si des points d’ombres subsistent qui étreignent encore des cœurs maliens. Nous sommes encore loin de dire que tout est rose, la situation actuelle du pays exige de chacun de nous plus de pondération dans les propos, plus de sagesse dans les comportements et plus de retenue dans les propos. Lui est favorable.

Au Mali, à la faveur de la démocratie, beaucoup d’associations ont vu le jour pour défendre les droits des “Sans Voix” de la République. A la faveur du délitement de l’Etat vers la fin du régime ATT et du coup d’Etat qui en est résulté, beaucoup d’associations de tous genres se sont installées dans notre vie quotidienne.

Ce qui est tout à fait normal et atteste de la vitalité de notre démocratie en construction. Seulement, à y regarder de très près elles ne militent pas toutes pour le bien-être social des populations. Elles sont pour la pollution de l’atmosphère politique, le chantage pour se faire pleines les poches. Elles sont dans la manipulation si elles ne sont pas elles-mêmes manipulées.

Le Mali et les Maliens ont besoin de sérénité pour avancer dans les broussailles érigées par des ennemis de la paix. Nos actes doivent être posés de façon objective et en conformité avec la loi fondamentale du pays et la raison d’être de nos organisations. Sans fanfaronnade ni forfaiture dommageable à la stabilité des institutions républicaines du pays. Il y va de l’avenir du pays. Nous rappelons humblement au président IBK de regarder toujours dans la direction du soleil levant et il ne verra jamais l’ombre derrière lui – un proverbe japonais.

L’exigence de transparence dans la gestion des affaires publiques est devenue une réalité après tout ce que le pays a vécu comme soubresauts et charcutages. La volonté des autorités actuelles de réaliser des performances économiques en termes de développement constituent les faits déclencheurs de leur combat contre l’insécurité et pour le bien-être social des populations

Et pour cela des structures compétentes, indépendantes et qui ont plein pouvoir sont à pied d’œuvre afin d’atteindre ces objectifs. Ce sont des actes à poursuivre et à encourager. Il n’y a qu’une façon d’échouer, c’est d’abandonner avant d’avoir réussi ! Le président et son équipe doivent poursuivre sans faiblir, la recherche du bonheur du plus grand nombre de Maliens. Qui n’avance pas recule. Et le Mali avance avec des difficultés certes…

Aujourd’hui, le pays est engagé dans une dynamique de paix. En plus, notre Mali se trouve face à plusieurs défis importants à relever. Il est donc temps que les marchands d’illusion arrêtent de divertir le peuple et rejoignent le plus grand nombre de Maliens épris de paix et de justice.
Le président Ibrahim Boubacar Kéita doit être considéré comme un grand homme d’Etat qui connait les aspirations profondes des populations de ce pays, car ayant servi son pays à des niveaux supérieurs pendant de plusieurs années.

Son programme montre qu’il a une vision précise et claire du modèle de développement qu’il veut son pour pays. C’est ce qui explique le dosage politico-administratif qu’il met dans la composition de ses différents gouvernements à la recherche de compétences à même de mettre en œuvre ses ambitions pour le Mali.

Mais certains de ces choix ont plombé l’espoir du peuple et des campagnes de dénigrements et de désinformation ont été montées pour le déstabiliser et mettre le pays à genoux. Comme quoi être digne, ce n’est pas de rattraper une personne qui tombe mais c’est de la supporter lorsqu’elle perd l’équilibre.

Au Mali, il n’est pas facile d’être un grand homme. Car, cela impose, entre autres, de privilégier toujours l’intérêt collectif, de savoir, de connaître mais de se taire ; de savoir écouter, mais de décider ; d’éviter l’injustice et de craindre le désordre… L’heure n’est plus aux bisbilles, elle est à l’union sacrée pour éviter que le pays ne prenne eau de toutes parts.

Honorable Yaya Sangaré

Député à l’Assemblée nationale
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