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Patrimoine foncier de Transrail : Le ministre de l’Energie dépossède des citoyens à Korofina-Sud
Publié le mardi 8 mars 2016  |  L’Indicateur Renouveau




Pour mettre le grappin sur le patrimoine foncier de Transrail à Korofina, le ministre de l’Energie et de l’Eau, Mamadou Frankaly Kéita, n’a pas lésiné sur les moyens. Après avoir tenté l’intimidation, le harcèlement et le trafic d’influence, le ministre Kéita emprunte la voie de la procédure judiciaire sur une autre identité.



Faits inédits : un groupe de garagistes installés depuis plus d’une vingtaine d’années sur le périmètre qui longe les rails ont été sommés de vider les lieux en 2014. Motif invoqué : le terrain serait légalement acquis par le ministre Mamadou Frankaly Kéita. Non loin, de ce terrain litigieux, une mosquée et un terrain de football ont été construits avec l’autorisation de la mairie.

Le hic est que l’endroit relève plutôt du patrimoine foncier des rails. Le garage “Nouvel Espoir”, qui occupe juste quelques mètres dont un terrain de basket-ball, est prévu pour être construit à côté ; il intéresse Frankaly. Un jour, à la surprise générale des garagistes, le ministre envoie des émissaires pour porter à leur connaissance la nouvelle donne qui fait de l’espace sa propriété.

Quelques jours après, il débarque en personne à bord de son véhicule ministériel pour confirmer la paternité du terrain. “Je ne suis pas venu en tant que ministre, je suis là pour trouver un terrain d’entente, car le terrain m’appartient”, lance le ministre à son interlocuteur. Au regard du langage conciliant qu’il tient, les occupants lui demandent de les aider à trouver un espace pour mener leurs activités. Pour se débarrasser d’eux, il les oriente vers la mairie de la Commune I.

Au même moment, le président de la Chambre des métiers du Mali, Mamadou Minkoro Traoré, est mis à contribution pour gérer la situation. C’est ainsi que la mairie se propose d’attribuer un espace aux garagistes mais il s’avère que le terrain identifié appartient déjà une tierce personne. La tournure prise par la situation convainc les garagistes que la mairie est juste un bouc émissaire pour le ministre exécuter son plan. Du coup, les garagistes opposent un niet catégorique de déguerpir les lieux.



La volteface de MFK

Convaincu de l’échec de son premier plan, le ministre se lance dans une procédure judiciaire inédite. Le hic est qu’en lieu place de Mamadou Frankaly Kéita, désormais, c’est Mme Diaby née Kadiatou Sy qui est la propriétaire grâce à une procuration spéciale de Mme Salimata Ndiaye en date du 15 février 2015. Pis, une convocation est envoyée au promoteur du garage la veille du procès qui l’oppose désormais à Kadiatou Sy.

En neuf renvois sans la présence de la nommée Kadiatou Sy, l’avocat désigné par le garagiste ne peut rien obtenir. Avant de confirmer à son client qu’il a perdu la bataille. Pour se faire entendre, le garagiste lésé a écrit au chef de l’Etat dont les services l’ont guidé vers le ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières. Mais, la situation demeure intacte pour lui, car il vient de recevoir l’avertissement de déguerpir.

La confusion dans ce dossier est du fait que le terrain en question n’appartient pas à la mairie. Il est plutôt du patrimoine de Transrail mais vu la qualité de la personne en jeu, le ministre Mamadou Frankaly Kéita, le service judiciaire qui devrait l’a notifiée, refuse catégoriquement. Motif : la société est en phase de restructuration et la gestion du foncier n’est pas l’ordre du jour.

Vu la détermination de déposséder ces simples citoyens de cet espace vitale pour leurs activités génératrices de revenus, les populations s’organise pour empêcher la décision judicaire de s’exécuter. Du coup, la tension est vive depuis l’annonce de la démolition du garage, une chaîne de solidarité se forme autour du personnel.

Alpha Mahamane Cissé

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