Après le maintien des suspensions des responsables du CCLM:La provocation continue !

News

Sport

Article

Sport

Publié le mardi 8 mars 2016 | La Mutation

© aBamako.com par FS
Conférence de presse du Président de la FEMAFOOT
Le Président de la Fédération Malienne de Football a animé une conférence de presse au siège de la femafoot, le Mardi 8 Mars 2016. Photo: Boubacar Baba Diarra, Président de la FEMAFOOT

Tous les regards étaient tournés au Gouvernorat le 05 Mars 2016 à l’occasion de l’assemblée générale extraordinaire de la fédération malienne de football censée mettre fin à la crise qui secoue le sport roi depuis le 10 janvier 2015. Deux points étaient à l’ordre du jour à savoir les sanctions et suspensions qui frappent quatre clubs prétendus relégués en division inférieure et certains responsables du Collectif des clubs et ligues majoritaires et la reprise du championnat national le 12 mars prochain conformément au protocole d’accord signé entre la FEMAFOOT et le Collectif des clubs et ligues majoritaires(CCLM) le 19 Février 2016.
Malgré la signature d’un protocole d’accord sous la houlette du président de l’Assemblée Nationale entre la fédération et le Collectif censée mettre fin à la crise qui secoue le football malien depuis le 10 janvier 2015, on peut dire sans se tromper qu’elle est loin d’être terminée suite au maintien des suspensions qui frappent les responsables du Collectif. Ce qui risque de remettre en cause ce protocole d’accord obtenu par le président de l’assemblée nationale. En effet dans le protocole d’accord signé le 19 Février 2016 par la fédération et par le Collectif le 20 Février 2016, il était très clair que ces points au nombre de trois étaient déjà acquis. Il s’agit de la reprise de l’élection de la ligue de football de Bamako (ce qui a été fait depuis le 27 Février 2016), la levée des sanctions et suspensions qui frappent quatre clubs prétendus relégués en division inférieure et des suspensions des responsables du Collectif des clubs et ligues majoritaires. Et ce sont ces deux derniers points qui étaient soumis aux délégués de l’assemblée générale extraordinaire du 05 mars 2016. Une fois ces sanctions et suspensions obtenues, rien ne pourrait empêcher le démarrage du championnat national fixé au 12 Mars 2016 avec 20 équipes. Mais hélas ce fut un véritable goût d’inachevé car si les sanctions des quatre clubs prétendus relégués en division inférieure ont été levées, les suspensions des responsables du Collectif des clubs et ligues majoritaires ont été maintenues sans la moindre explication. Et chacun de s’interroger sur le sens du respect de la parole donnée et d’un engagement signé devant tout le monde entier. Aujourd’hui tous les regards sont désormais tournés vers le président de l’assemblée nationale qui avait déclaré à toutes les parties que ces points étaient non négociables. Pourquoi la fédération refuse de lever les suspensions des responsables du Collectif ? A qui profite le maintien de ces suspensions ?
Les vraies raisons du maintien de ces suspensions
En maintenant les suspensions des responsables du Collectif des clubs et ligues majoritaires lors de l’assemblée générale extraordinaire du 05 mars dernier, deux choses expliquent cela. Premièrement il s’agit ni moins ni plus que des manœuvres pour les empêcher à se présenter comme candidats à la prochaine assemblée générale élective de la fédération malienne de football d’octobre 2017. Ce qui serait une voie royale pour celui qui n’a jamais caché ses ambitions à devenir président de la fédération malienne de football à savoir Boukary Sidibé dit Kolon. Et une fois élu président en 2017, il pourra gouverner seul sans encombre pendant au moins deux mandats qui correspondent à la peine de certains responsables considérés comme ses plus grandes menaces pour 2017. On peut citer entre autres Salaha Baby, Abéta Ag Seydou et Mamadou Dipa Fané. Il n’est un secret de polichinelle pour personne que la majorité des délégués sont à la solde de Kolon après avoir réussi à séparer Boubacar Baba Diarra de ses amis qui ont voté pour lui lors du premier tout de l’élection du 8 octobre 2013 à Mopti. Secundo, il s’agit d’écarter les responsables influents du Djoliba comme Me Bassalifou Sylla, Yéli Sissoko, Modibo Coulibaly, Tidiane Niambélé au profit Mao et de Lais manipulés par Kolon. On comprend donc aujourd’hui que la crise qui secoue le football malien depuis le 10 janvier n’est ni moins ni plus qu’une guerre de positionnement pour l’assemblée générale élective de 2017. Ce qui est très triste pour le football malien et les amateurs qui attendaient avec impatience la date du 05 mars avec un grand espoir. Mais en attendant 2017, une autre question reste pendante à savoir si le Réal, les Onze créateurs, le Stade Malien de Bamako vont accepter de jouer en ligue 1 avec la présence du Djoliba, du CSK, du COB et de l’Avenir de Tombouctou. Rappelons que leurs responsables avaient juré sur la tête de leurs parents et avaient promis à leurs supporters que ces quatre clubs ne verront jamais la ligue 1 tant qu’ils resteront à la fédération.
Affaire à suivre donc…
Saïd