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Il faut le dire sans rancune : magnifions la femme
Publié le mardi 8 mars 2016  |  Delta News
Atelier
© aBamako.com par Androuicha
Atelier de validation de l`avant-projet de décret d`application de la loi instituant la promotion du genre
Bamako, le 11 février 2016 à l`hôtel Mandé. L`Institut National Démocratique (NDI) et le Ministère de la Promotion de la Femme, de l`Enfant et de la Famille en soutien au Réseau des Femmes Parlementaires (REFEP), ont organisé l`atelier de validation de l`avant-projet de décret d`application de la loi n 2015-052 du 18 décembre instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l`accès aux fonctions nominatives et électives.




Depuis que les Nations Unies ont déclaré le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, cette journée jadis célébrée surtout dans les démocraties dites populaires a pris de l’envergure dans tous les pays. A travers ces manifestations, elles voulaient prouver l’importance accordée à la femme dans la nouvelle société née des décombres du capitalisme. Il est vrai que du point de vue émancipation de la femme, ce sont elles, malgré tout, qui ont montré la voie. Les droits accordés à la femme dans les pays de l’est ont certainement obligé les démocraties dites libérales à lâcher du lest pour les droits des femmes. Ainsi, en répertoriant les dates auxquelles les femmes ont obtenu le droit de vote, dans les différents pays du monde, nous nous apercevons que les sociétés dites libérales ne sont pas championnes dans ce domaine. Des pays comme la France n’ont ainsi accordé le droit de vote aux femmes qu’en 1944. Que dire des Etats-Unis qui, pendant des siècles, ont nié le droit de vote à une frange importante de sa population y compris les femmes ? Et quid de la Suisse, état libéral et démocratique par excellence qui n’a accepté le droit de vote aux femmes qu’en 1971 ! Et les monarchies du golfe arabique dont la plus importante, l’Arabie Saoudite n’a accordé le droit de vote aux femmes qu’en décembre 2015 ?
Si nous soulignons ces faits, c’est pour dire qu’on devrait laisser chaque société marcher à son rythme. Seules les transformations qui naissent de l’intérieur d’un pays sont pérennes et conduisent au progrès. L’extérieur peut jouer un rôle incitateur, catalyseur quelque fois. C’est pour dire à nos mères, épouses, sœurs et filles leaders féminines de faire attention aux chants d’ailleurs qui les éloignent souvent de nos réalités. Il est vrai que l’on dit que le monde est un village interplanétaire.
Mais il faut savoir que dans chaque village, chaque quartier, chaque famille a également ses spécificités. Sans renier à ces associations féminines leurs luttes pour l’émancipation de la femme, il faudrait que cette lutte soit ancrée sur nos valeurs sociétales au risque de nous aliéner. Le plus souvent les plus puissants voudraient nous imposer un monde unipolaire, leur vision, leur conception du monde. Dans la plupart de nos sociétés africaines dites traditionnelles, on accorde à la femme beaucoup plus d’importance que dans les sociétés dites avancées. Le rôle des leaders féminines, de nos sœurs, c’est de pouvoir trier les bonnes valeurs pour pouvoir les enseigner, les vulgariser, apportant ainsi notre contribution à l’édification de la civilisation universelle.
Au-delà du folklore, une commémoration devrait amener les différents acteurs à la réflexion. A notre sens, la grande lutte de nos mères, sœurs, épouses devrait essentiellement être consacrée à l’éducation des filles futures épouses et mères. Dans ce domaine, la République islamique d’Iran quoiqu’on dise, a montré la voie à plusieurs pays musulmans renouant ainsi avec son passé de pays de grande civilisation antéislamique et islamique. Notre pays, le Mali dont nous rappelons à toute occasion la splendeur, pourrait-il triturer et digérer toutes les influences reçues depuis des lustres et accoucher d’une civilisation qui nous épargne d’une aliénation ?
En attendant, magnifions la femme notre mère, la femme notre épouse, conseillère et compagne, la femme notre sœur et enfin la femme notre fille. A Delta News, nous le faisons en offrant gratuitement au public ce numéro spécial dans lequel elles parlent d’elles-mêmes, de leurs ambitions, de leurs espoirs mais aussi de la limite de leurs actions.
Wamseru A. Asama
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