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Pillage de Progebe - MALI: Tréta, son DFM et le DNPIA, sur le banc des accusés
Publié le jeudi 10 mars 2016  |  Waati
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de Signature de convention de partenariat entre l`entreprise SLK et le Ministère du Développement Rural
Bamako, le 08 octobre 2015 au Cabinet du MDR. Le ministre du Développement Rural, Dr Bocary TRETA et le PDG de l`entreprise SLK, M. Yosi LAPID ont procédé à la signature de la convention de financement d`un complexe agro industriel.




Le désarroi des populations dans la zone d’intervention du défunt Projet de Gestion Durable du Bétail Ruminant Endémique (PROGEBE) nous a poussés à mener des investigations sur les causes réelles de la mort prématurée d’une structure qui ne présentait aucun symptôme. Aussi bien du côté des populations que des bailleurs, ce projet qui intervenait dans le Mali Ouest et Sud, avait la côte. Cité en référence dans son domaine d’intervention dans la sous région, le PROGEBE-Mali a malheureusement été victime de l’arrivée du président IBK et de son ministre Bokary Tréta au Pouvoir. Un pillage savamment orchestré à des fins politiques fut organisé par l’ex Ministre du Développement Rural, Bocary Tréta et exécuté par le DNPIA Amadou Dembélé, le coordinateur du projet Docteur Ousmane Traoré et son DFM Madame Fanta KARABENTA.
Comment ?
Financé à hauteur de 5 milliards par la BAD, le FEM et le gouvernement du Mali à travers le budget spécial d’investissement (BSI), PROGEBE –Mali fait partie d’un projet d’envergure sous régionale, regroupant la Gambie, la Guinée Conakry, le Mali et le Sénégal, en vue de sauvegarder et de valoriser davantage des races animales autochtones, particulièrement le bovin N’Dama, le mouton Djallonké et la chèvre naine du Sud. En plus de leur capacité d’adaptation aux conditions écologiques et sanitaires prévalant dans la zone sub-humide, ces races animales sont porteuses de gènes qui leur confèrent une certaine tolérance aux trypanosomiases et à d’autres maladies parasitaires présentes dans l’habitat sub-humide des zones sud. Créé en 2009, le PROGEBE qui couvre les sites de Madina Diassa, Monankoro, Tousseguela, Nouga-Benkadi, Lobougoula, Sibirila, Garalo, Fakola, Gadougou et Koussan, travaillait en parfaite symbiose avec les populations, jusqu’à la nomination de Bokary Tréta comme Ministre du développement rural.

Tréta, son DFM, le DNPIA et le coordinateur du projet dans l’œil du cyclone

Arrivé à la tête de ce super département avec son propre agenda, le secrétaire général du RPM s’attèlera d’abord à la politisation des cadres au détriment du mérite et de la compétence souvent chantés par son mentor. Dans le cadre du ‘’Rpmisation’’ de l’administration, un certain Amadou Dembélé fut bombardé Directeur National des Productions et des Industries Animales (DNPIA). A partir de cette nomination pour une mission de destruction massive, le calvaire d’un certains nombre de projets, jugés juteux commença. Malgré sa très bonne santé PROGEBE - Mali, n’échappera pas à son destin tragique tracé par Tréta et son DNPIA. Après une prolongation acquise pour cause de crise, la première phase du projet a pris fin en 2014 en ce qui concerne le financement des partenaires.
Du côté de l’Etat, les deux ans de financement BSI acquis à hauteur de 100 millions par an pour le reste des deux années, devraient permettre au projet de continuer à travailler jusqu’en 2016. C’était sans compter sur la voracité de Tréta, son DFM, le DNPIA et le coordinateur du projet. Pour mettre la main sur cette manne financière, ils ont tout simplement décidé d’étouffer le PROGEBE au détriment des millions de bénéficiaires et de la quarantaine d’agents qui se sont sacrifiés corps et âmes pour le pays.
Ainsi, selon les sources concordantes proches du département, le financement disponible pour cette phase transitoire de deux ans a disparu sans laisser de trace au niveau du DFM. Chiffré à 100 millions de FCFA, la volatilisation de cette somme fait peser des soupçons sur le Ministre Tréta, son DFM Madame Fanta KARABENTA, le DNPIA Amadou Dembélé et le coordinateur du projet, Dr Ousmane Traoré, récemment affecté à la cellule d’inspection. Combien chacun a touché ? Nos investigations sont en cours pour coller un chiffre à chacun de ses vampires. Conformément à leur plan, malgré le départ prévisible de Tréta, le DNPIA a fini par annoncer la fin du projet en janvier 2016. Où sont passés les 100 millions du BSI acquis pour l’exercice 2016 ? En attendant que le DFM, le DNPIA et le Coordinateur du PROGEBE édifient le peuple malien, le cas PROGEBE continue d’alimenter les débats dans les salons feutrés de Bamako. Le Ministre Nango restera-t-il les bras croisés ?

LA BAD DEÇUE

Chez les partenaires financiers du projet, le PROGEBE-Mali était considéré comme un exemple dans la sous région. En guise de récompense, la BAD avait préparé le renouvellement de son financement. Mieux, elle avait fait des suggestions qui pouvaient permettre à PROGEBE – Mali de jouer un rôle central dans la dissémination de cette race animale, prisée pour sa viande pour cause d’Ebola. Fort de cette perspective tracée, l’unité de coordination du projet avait travaillé d’arrache pied pour élaborer le dossier de renouvellement pour la deuxième phase. Après ce boulot de titan, une copie du document fut envoyée au ministère du développement rural pour approbation et sollicitation de la BAD. Dans le cadre de la mise en œuvre de leur plan d’apatrides, le DNPIA et son Ministre Tréta jeta le document dans la poubelle. Malgré les multiples sollicitations de la BAD, rien à faire. PROGEBE-Mali fut tristement euthanasié par le Ministre RPM censé travailler pour l’honneur du Mali et le Bonheur des Maliens. Pendant ce temps, le projet similaire installé dans les autres pays de la sous région continue de fonctionner sur financement de leurs gouvernements respectifs. Quelle honte ?

Selon d’autres indiscrétions, l’objectif du Ministre Tréta était de balayer toute l’unité de coordination au profit des cadres du RPM pour la seconde phase. Dès l’annonce de la dissolution du projet au nez et à la barbe des populations et des partenaires, le directeur National des Productions Industrielles et Animales a vite jeté son dévolu sur le parc auto du Projet, sans compter les climatiseurs et autres mobiliers de bureau disparus d’un coup de baguette magique. Pourtant, de l’avis de certains agents du département, les responsables d’autres projets morts depuis belle lurette continuent de circuler avec leurs véhicules. Pourquoi tant d’acharnement sur PROGEBE et ses responsables ?

A suivre
Lamine Diallo
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