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Femafoot : Quand la crise change de camp : Conflit désormais ouvert entre les frondeurs… Les supporters du Djoliba AC menacent
Publié le jeudi 10 mars 2016  |  La Sentinelle
Football:
© aBamako.com par mouhamar
Football: Premier point  de presse de Henry Kasperczak
Bamako, le 30 décembre 2013 (FEMAFOOT). Le nouvel entraîneur des Aigles, Henry Kasperczak, animera son premier point de presse ce lundi au siège de la Fédération malienne de football à partir de 12 h 00. En marge de cette cérémonie, se déroulera la remise d’équipements sportifs aux clubs de football féminin.




Si l’intention du Flic et non moins président de la FEMAFOOT, M. Boubacar Baba Diarra était d’opposer les frondeurs entre eux, il a admirablement réussi son coup au regard du conflit désormais perceptible au sein du mouvement et consécutif au maintien des sanctions contre les personnes physiques.
C’est désormais fait: l’Assemblée Générale Extraordinaire de la FEMAFOOT a décidé de lever les sanctions contre les 4 clubs relégués en division inférieure. Il s’agit du Djoliba AC, du COB, du CSK et de l’Avenir de Tombouctou. Ces derniers rejoignent désormais la D1 dont le nombre augmente 16 à 20. Ce qui n’est pas sans impact sur le championnat national (lire encadré).
En attendant, c’est le camp des frondeurs qui subit de plein fouet les répliques du séisme. A la faveur de la médiation menée par le président de l’Assemblée Nationale, il a été convenu dans un premier temps d’inscrire à l’ordre du jour de l’A.G extraordinaire, la levée de toutes les sanctions notamment celles personnelles et concernant les dirigeants incriminés. Mais le camp d’en face a rejeté cette option contraignant ainsi le médiateur à se contenter de la montée des clubs. C’est donc cette perspective qui fut adoptée lors des assises du 05 mars dernier. L’A.G extraordinaire maintint alors la sanction contre les personnes physique dont Moussa Konaté et Tidiani Median Niambélé, respectivement président du COB et du Djoliba AC, Mamadou Dipa Fané, vice-président du Djoliba et président de l’UNAFOM… (Voir liste).
Les appelés n’ont visiblement pas apprécié les résolutions de l’A.G. Ils estiment avoir été trahis et n’entendent se laisser faire. A la faveur d’une rencontre tenue quelques heures après l’A.G extraordinaire en présence d’inconditionnels, ils ont en effet décidé de rejeter les décisions des assises en question. Ce qui revient à dire que leurs clubs respectifs demeurent en division inférieure.
Il faut dire que la décision n’a pas été favorablement accueillie par les supporteurs du Djoliba AC qui ont majoritairement décidé de s’en tenir aux résolutions de l’Assemblée Générale extraordinaire. Certains ont même menacé de retourner leurs machettes contre eux s’ils s’obstinaient à ramener le club en D2. C’est dire que dirigeants et supporteurs ne parlent désormais plus le même langage.
C’est théoriquement ce samedi 12 mars que débute le championnat. L’on saura alors lequel des protagonistes est parvenu à imposer sa loi. L’on constate d’ici là qu’il ne s’agit plus d’une crise entre FEMAFOOT et ministère des Sports, mais bien entre frondeurs.
B.S. Diarra

Encadré
Les personnes physiques frappées par les sanctions
L’Assemblée générale de la FEMAFOOT en date du 31 Octobre présidé par Boubacar Baba Diarra a décidé de l’exclusion à vie des activités du football du Président du Djoliba AC, M. Tidiani Median Niambélé, et du Président de l’UNAFOM, M. Mamadou Dipa Fanè.
D’autres responsables ont été suspendus pour une durée de 5 ans à l’issue de la même AG. Il s’agit de : Makan Keita dit Vieux membre de la ligue de Bamako, M’Pa Sylla Président du CS Dougouwolofila Me Bassalifou Sylla membre du comité directeur du Djoliba AC, Moussa Bah entraineur de football, Moulaye Doucouré de l’AS Sabana, Modibo Coulibaly du Djoliba AC.
D’autres pour 10 ans: Abeta Ag Seydou Président de la commission centrale du football de jeunes, Salah Baby 2ème vice-président de la FEMAFOOT, Moussa Konaté Président du COB, Yeli Sissoko membre du comité directeur du Djoliba AC, Boubacar Monzon Traoré Président de la ligue de Bamako, Cheick Kanté Président de la ligue de Kayes, Mamadou Sow Président de la ligue de Ségou, Amadou Touré président de la ligue de Gao.

Liste des 20 clubs de D1
Les 12 clubs qualifiés:
Le Stade Malien, les Onze Créateurs, l’USFAS, l’AS Bakaridjan, AS Réal de Bamako, l’AS Duguwolofila, l’AS Police, le Nianan de Koulikoro, l’AS Mamahira de Kati, l’ASOM de Missira, l’ASB, le Sabana
Les quatre clubs remontés (D2 – D1):
L’US Kita, le LCBA, le Débo de Mopti, l’US Bougouni
Les quatre clubs repêchés (AG extraordinaire du 05 mars 2016)
Le Djoliba AC, le COB, le CSK et l’Avenir de Tombouctou

L’impact de la montée des 4 et de l’augmentation des clubs D1 à 20
La paix, dit-on, n’a pas de prix, mais elle a un coût que les protagonistes se doivent de payer.
Puisque le nombre des clubs D1 passe de 16 à 20, il y aura forcément un différentiel à payer. D’ores et déjà, le sponsor officiel de la compétition, à savoir «Orange-Mali», a écarté l’éventualité d’une augmentation du budget déjà alloué.
Dans le cadre des négociations, l’Etat malien s’était engagé à payer le Gap en question. Mais il espérait secrètement sur la contribution du sponsor officiel. L’on connaît la réponse de celui-ci. Reviendra-t-il sur sa décision ? On verra bien !
Le plus dur ne semble cependant pas l’argent, mais plutôt, le temps.
Dans la perspective d’un règlement de la crise, nous avions, dans nos précédentes parutions du mois de février dernier, envisagé quelques scénarii. Rappel.
«Une probable A.G extraordinaire, si elle est décidée aujourd’hui (mi-Février), ne pourra se tenir effectivement qu’à la mi-mars. Et c’est à cette date, à la suite de levée des sanctions, que les compétitions pourront ainsi démarrer avec les vingt clubs désignés. Là commence une véritable course contre la montre (…).
Chacun des vingt clubs doit jouer deux fois 19 matches soit un total de 38 rencontres (aller-retour). Même au rythme de deux matches par semaine pour un même club, il faudra 19 semaines, environ 5 mois, pour boucler le championnat. Du moins théoriquement. Dans la pratique, il y a d’autres contraintes.
Quatre clubs étant d’ores et déjà engagés dans les compétitions internationales, leurs rencontres dans le cadre du championnat national seront décalées. Ce que l’on appelle les matches en retard. Et plus un club progresse dans sa compétition internationale, plus il a des matches en retard dans le championnat national. Et nul ne peut présager de leurs parcours. Ils sont, à la fois susceptibles d’être recalés au 1er tour, comme de se qualifier pour la phase finale. Le cas du Stade malien de Bamako s’avère beaucoup plus complexe. Qualifié pour le tour préliminaire de la ligue des Champions d’Afrique, il peut être reversé dans la Coupe CAF, un autre enjeu continental qu’il a déjà remporté. Bref, ces clubs sont capables du meilleur comme du pire. Difficile donc de pronostiquer.
Il y a mieux ! Puisque l’équipe nationale aussi devant jouer des matches internationaux officiels de la FIFA et de la CAF, le championnat national risque d’être là aussi affecté la performance de cette dernière. Et pour cause. Selon le règlement en vigueur, les clubs ayant au moins trois joueurs sélectionnés dans l’équipe nationale en déplacement peuvent demander et obtenir le report de leurs matches nationaux.
En somme, les compétitions internationales, qu’elles concernent les clubs ou les équipes nationales, impactent pour une durée de plus de deux mois sur le championnat surtout pour un groupe de vingt compétiteurs.
En clair, si le championnat national en question démarrait à cette mi-mars, elle s’étalera sur 8 mois voire plus. Elle prendra alors fin aux mois d’Octobre – Novembre 2016. La meilleure, c’est que le championnat national 2016-2017 est censé démarré à la même date c’est-à-dire en Octobre 2016» («La Sentinelle» N° 186).
L’élimination précoce et déplorable de nos trois représentants sur les quatre aux compétitions continentales permettra certainement de respecter le calendrier.
B.S. Diarra
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