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L’adjudant-chef abdarahamane Traoré dit Diop à propos de la crise au nord : « Je demande aux camarades bérets rouge qui ont été muté de rejoindre leurs postes afin de sauver la patrie en danger »
Publié le mercredi 23 janvier 2013  |  Waati




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L’Adjudant-chef Abdarahamane Traoré dit Diop, ex patron de la brigade fluviale de Bamako, couché depuis plus de trois ans sur son lit de malade, nous a fait parvenir ses analyses sur les questions brulantes de l’heure. Lisez
« Je fais partie des porteurs d’uniforme qui ont soutenu le coup de force du 22 mars 2012 du capitaine Sanogo. Aujourd’hui, force est de constater qu’il est en train de se laisser emporter par ses sentiments. Il a, dans un premier temps procédé unilatéralement à la suspenssion de l’unité parachutiste, chose qui n’était trop réfléchi. Il aurait dû enlever de ce corps les mauvais éléments tout en conservant l’unité en tant que telle. Le capitaine de nos jours est en train de s’induire dans une erreur qui est celle de donner des galons aux soldats sur le front. La situation ténébreuse dans laquelle se trouve notre pays, est dû en grande partie au silence de nos autorités. Il est aussi dû à l’absence de contradictions au Mali. Monsieur le capitaine vos déclarations à Sévaré, m’incitent à vous dire de faire attention à des prises de position émotionnelle, car le responsable agit par la raison et non par l’émotion. Votre immobilisme, vos réactions émotionnelles sont en train de créer beaucoup de problèmes à la patrie. Les preuves, de mes propos s’illustrent du fait que vous faites trop de déclarations, mais rien de concret. Votre immobilisme, mon capitaine se caractérise par vos déclarations qui ne sont suivis d’aucun effet. Sinon je vous demande pendant combien de temps vous n’avez pas pu mettre un système d’alerte et de réaction sur 500 à 600 Km ; mais aussi à la progression de l’ennemi vers le sud. Ils sont en train de cacher la vérité aux maliens. L’urgence de nos jours reste l’aide de l’extérieur, car nous n’avons pas beaucoup d’hommes.
Concernant les grades, je craints qu’il n’y ait pas de frustration et d’iniquité au sein de nos forces armées. La grande majorité serait frustrée, car l’on ne sait pas si ceux qui ont reçu les grades le mérite ou pas ? Etant dans les bureaux à Bamako, je ne pense pas qu’on puisse apprécier celui qui mérite ou pas de médailles. Pour moi, ceux qui méritent les grades c’est ceux qui sont morts ou ceux qui sont blessés. Le grade n’est pas source de sécurité dans notre pays. Pour preuve, on a plus de généraux au Mali qu’en France. Si le grade constituait une source de sécurité Amadou Haya Sanogo n’allait pas pouvoir faire de coup d’Etat avec ces centaines de généraux qu’a le Mali. Si un général pouvait mobiliser une troupe ou une compagnie Aya n’allait pas pu réussir son coup d’Etat. Vous devez faire attention à des déclarations émotionnelles. Comme déclaration émotionnelle, je pourrais citer la décision de mettre fin au bataillon ‘’Para’’. En tant que détenteur d’un brevet de bataillon Para, contrairement à ce que vous avez pensé, tout le monde n’a pas bénéficié des avantages de l’ex régime d’ATT. Votre acte, est assez grave dans la mesure où le Mali a besoin des troupes aéroportées que sont les bérets rouge. De nos jours, on n’a vu leur utilité. Vous avez par votre émotion jeté le bébé avec l’eau du bain. Vous aurez du faire la part des choses en faisant un trille, en écartant ceux qui sont mauvais. Force est de reconnaitre, que les mauvais existent au sein de tous les bérets. Les bérets rouges ont toujours joué le rôle qui leur a été dévolu. Je pense qu’il faudra vite reconstituer cette unité, comme tous les autres pays qui ont des troupes aéroportées. Aujourd’hui pour délivrer notre pays de l’ennemi par la France, il a fallu l’intervention des troupes aéroportées, dans une première phase. Je demande aux camarades bérets rouge qui ont été muté de rejoindre leur poste afin de sauver la patrie en danger. Le Mali d’aujourd’hui a besoin de toute son armée pour le libérer des mains de l’ennemi. Je veux que les camardes d’armes sachent que malgré mon état d’incapacité d’aller au front, je suis de très près l’évolution de la guerre. Je suis de cœur avec vous et que Dieu vous aide et vous protège. Je vous exhorte à vous battre pour ce Mali, qui nous a tout donné et à qui nous devons tout »
Propos recueillis par A Koné

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