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Entre nous : Et si on arrêtait de nous distraire ?
Publié le vendredi 11 mars 2016  |  Le challenger




Il y a une semaine le Bloc d’Intervention Populaire et Pacifique pour la Réunification Entière du Mali (BIPREM Faso-ko) a investi les média nationaux et internationaux de sa plainte pour haute trahison déposée devant la Haute Cour de Justice contre le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEÏTA. Se recrutant majoritairement dans les rangs d’anciens alliés du Président IBK, les responsables du BIPREM Faso-ko savaient pertinemment le sort réservé à leur plainte qui n’avait aucune chance de prospérer sur le plan juridique. Ils ont cependant réussi leur coup en s’offrant les plateaux de TV5, France 24, BBC, RFI ainsi que des média nationaux. Les affaires évoquées dans la plainte du BIPREM ont fait la ‘’UNE’’ de la Presse et ont été largement commentées au sein de l’opinion.
Faut-il rappeler que le BIPREM Faso-ko n’est pas à sa première expérience. Sous la Transition, le Bloc d’Intervention Populaire et Pacifique pour la Réunification Entière du Mali a été l’une des premières organisations à saisir le Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako d’une plainte pour haute trahison contre le Général Amadou Toumani TOURE qui a fui, le 21 mars 2012, son palais sous les balles des mutins de Kati dirigés par le Capitaine Amadou Haya SANOGO.
La réplique à la plainte du BIPREM Faso-ko est venue d’une bande d’opportunistes, de zélés et de zélateurs qui se sont fondus dans des déclarations et autres manifestations publiques. Certains évoquent une campagne médiatique tendant à déstabiliser les institutions de la République et à porter atteinte à l’honneur et à la dignité du Président Ibrahim Boubacar KEÏTA. D’autres préfèrent parler d’une plainte fantaisiste, mal fondée et sans objet et des attaques injustifiées perpétrées contre les institutions de la République notamment contre la personne du Président de la République.
Ces sorties médiatiques des partisans du Président IBK prolongent un débat qui n’a pas lieu d’être. Si après 25 ans de pratique démocratique, le Mali est encore à ce stade de débat, c’est décevant et désespérant. Ceux qui s’agitent à coup de communiqués ne servent pas le Président de la République. Au contraire, ils le desservent. Ceux-là qui prétendent prendre la défense du Chef de l’Etat auraient dû prouver, face à cette initiative malheureuse du BIPREM, que le pouvoir pose des actions concrètes dans le cadre du redressement du Mali.
Et Dieu sait qu’elles ne manquent pas. Mais en s’adonnant à ce concert de réactions comme un effet de mode, ils prouvent une fois de plus qu’ils sont en panne d’initiative. Même s’ils se sont plantés en termes de procédure, les responsables du BIPREM ont atteint leur objectif de publicité, voire de communication. Si on arrêtait de nous distraire. Aujourd’hui, il y a plus grave que tout ça. Il y a plus sérieux que ce spectacle auquel les uns et les autres se livrent pour d’autres raisons qui sont loin de servir la cause du Mali.
Dans tout ça, le Président IBK est certainement le plus malheureux. Lui qui se plaint constamment de son entourage et de ses partisans. Loin de prêter une oreille attentive aux chants de sirène de cette bande d’opportunistes, de zélés et de zélateurs prêts à l’abandonner à la moindre occasion comme ce fut le cas avec ATT, le Président KEÏTA doit tirer les leçons en veillant à ce qu’il n’y ait pas d’affaires.
Chiaka Doumbia
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