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Timbuktu Institute consacre la dernière Lettre de l’Observatoire des radicalismes à la « situation alarmante au Mali et les risques pour ses voisins »
Publié le vendredi 11 mars 2016  |  dakaractu.com
MNLA
© Autre presse par DR
MNLA (Mouvement National pour la Libération de l`Azawad)




Dans une étude intitulée : « Stabilisation du Mali et péril djihadiste : on n’a pas perdu que le Nord », Timbuktu Institute-African Center for Peace Studies avertit sur « la situation qui se détériore au centre et au sud du Mali alors qu’on est resté longtemps obnubilé par la seule question du Nord » comme le souligne Bakary Sambe.



Pour le coordonnateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique, malgré les efforts de la communauté internationale, les choses ne s’arrangement pas au Mali : « les élections de 2012 sont bien passées, un nouveau président démocratiquement élu installé depuis quatre ans, mais les problèmes, au jour le jour, demeurent intacts » rappelle-t-il. D’après lui, « le Nord retient son souffle et toute l’attention de la communauté internationale alors que le front djihadiste s’élargit au Centre et vers le Sud » et « la multiplication des groupes djihadistes fait que l’on ne peut plus, objectivement, mesurer l’efficacité des dispositifs comme Serval ou encore Barkhane pendant que le « ventre mou » malien va, dans les mois à venir, constituer une menace directe pour ses voisins immédiats »

Pour le Directeur de Timbuktu Institute – African Center for Peace Studies (Dakar), « les récents attentats de Ouagadougou ont, ainsi, définitivement signé la fin des exceptions en Afrique de l’Ouest et ont confirmé l’hypothèse selon laquelle la menace qui pèse sur les pays de la région ne peut plus s’évaluer suivant des critères et facteurs strictement externes ».

Dans une telle situation Dr. Bakary Sambe estime que « la porosité des frontières maliennes constitue un problème désormais régional au moment où le front du djihadisme se déplace et se consolide dans et à partir du centre avec des attaques récurrentes touchant les localités de Nampala, Ténenkou, Boulkessi, Diogofri et Dioura »

« Les signes inquiétants se suivent et se ressemblent. Il y a, aujourd’hui, autant de signes d’une tension dans un contexte d’aggravation du radicalisme religieux pour un pays ayant été déjà affecté par le djihadisme conquérant », note l’étude publiée sur le site de l’Institut.

« Certes les risques sont là et les incertitudes aussi, rappelle Bakary Sambe, pour qui « le scénario du pire et non moins probable serait une radicalisation par réaction de l’islam soufi traditionnel qui a longtemps servi de levier d’équilibre dans un pays de plus en plus fragilisé par une crise sécuritaire qui dure ». Autant d’éléments qui font conclure à Timbuktu Institut que « Le Mali est loin de sortir de la crise politico-sécuritaire qui le ronge depuis 2012 et voilà que des signes avant-coureurs d’une éruption socio religieuse viennent assombrir les perspectives d’une paix ne serait-ce que temporaire ».

Dans une conclusion assez pessimiste quant au règlement définitif de la crise à court ou moyen terme, l’étude soutient qu’ «au milieu de cet imbroglio politico-sécuritaire, la réinsertion des anciens combattants rebelles, l’intégration de certains d’entre eux dans les forces nationales comme le processus de réconciliation que l’ONU voudrait accélérer se heurtent, encore, à de nombreux écueils. »
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