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Plainte contre le président IBK: la preuve de l’inconsistance…
Publié le vendredi 11 mars 2016  |  Info Matin




La plainte du BIPREM contre le président IBK n’a pas été heureuse pour ses initiateurs qui, en espérant secouer le cocotier, avec l’effet d’annonce qu’ils en voulaient, sont dans l’impasse. Au-delà du sort réservé à la plainte par la haute cour de justice qui la considère comme un tract, les plaignants ont focalisé sur eux la hantise du grand baudet, rejetés par tous. Jusque dans leur proche entourage.

Les plaignants contre le président IBK, qui ont été déposé leur requête, devant la haute cour de justice, pour haute trahison, étaient loin d’imaginer que par cette opération, à la fois spectaculaire et inédite, voulue pour se donner un air de virginité, ils allaient en récolter l’abominable destin, d’être rejeté par tous. Y compris par les proches des proches. La plainte pour haute trahison contre le président IBK, depuis qu’elle a été déposée, par ses initiateurs, à la haute cour de justice, et annoncée au grand public, en dehors de la polémique sur le mode aléatoire de la procédure qu’elle a enclenché, ne fait que ternir le peu de crédit dont jouissent ses auteurs, habitués qu’ils sont à cette sorte de chantage médiatique pour pouvoir mieux peser sur l’actualité brûlante du pays.
L’association BIPREM, avant ce coup médiatique osé contre le président de la République, est portée par des citoyens connus au Mali, comme des activistes, qui ont beaucoup tiré de leur proximité avec l’ex-junte militaire avec laquelle ils ont réussi à se faire une position dominante sur la sphère nationale. De cette appartenance avec les anciens hommes forts de la junte militaire, le BIPREM, comme on le dit, est parvenu à se faire épauler par pas mal de structures nationales, répondant à la même obédience nationaliste et populiste, suscitée pour galvaniser les putschistes de mars 2012 qui avaient littéralement besoin d’une telle vibration populiste pour leur ancrage populaire.
De ce fait, les responsables du BIPREM, pêle-mêle, ont eu, par leurs actions coup d’éclat en faveur des dirigeants de l’ex-junte militaire, à commencer par le capitaine Aya Sanogo, à s’attirer, dans l’opinion publique, une grande sympathie, entretenue par l’accompagnement de certaines personnalités de la société civile, connues pour leur engagement et leur sacrifice au service de la nation. À une époque, encore pas lointaine, cette association, majoritairement composée d’hommes de médias, sachant parfaitement décortiquer les événements cruciaux, avait de soutiens solides au sein de la couche rare d’hommes maliens, jouissant d’une grande respectabilité au sein de la société nationale et dont le parcours fait d’eux de grandes références.
C’est cette réputation dont jouit l’association BIPREM, soutenue par de grandes personnalités nationales, insoupçonnées de tout calcul politicien, que les initiateurs de cette plainte ont plutôt profité pour se lancer dans une telle opération spectaculaire, à l’encontre du président IBK, initialement orchestrée pour l’effet de manche recherché. Malheureusement, les initiateurs de la plainte se rendent compte qu’ils ont tout faux et que leur opération de charme, qui se retourne aujourd’hui dangereusement contre eux, n’est qu’un piège mortel qui se dresse sur eux. De plus, les personnalités du pays, qui avaient soutenu le BIPREM, pendant ses heures de gloire, à l’époque de la toute-puissance junte militaire, s’en démasquent plus nettement aujourd’hui, en faisant surtout valoir le caractère grossier de la plainte contre le président IBK.
Pour celles-ci, et pour beaucoup d’autres citoyens anonymes, qui se sont jusqu’ici exprimés sur le sujet, la plainte formulée contre le président IBK, du fait qu’elle est légère et vide d’arguments, est une objecte tentative de déstabiliser les institutions de la république, pour des raisons inavouées, et dont le premier facteur aggravant vise à porter atteinte à la dignité et à la considération du président de la République, clef de voûte des institutions républicaines. Pour cela, la plainte du BIPREM, autant que ses initiateurs, sont complètement honnis. Dans cette perte de vitesse, au sein de l’opinion publique, les responsables de l’association BIPREM, en voulant tout obtenir, ont tout perdu, y compris leurs anciens soutiens qui formaient, pour eux, un véritable relais au sein de la société civile.
Depuis l’annonce officielle de cette plainte, elles sont nombreuses ces personnalités indépendantes, jadis des soutiens déclarés du BIPREM, mais qui n’apprécient pas aujourd’hui ce que fait cette association, soudainement devenue la maudite, qui n’hésite pas, par le fantasme morbide de ses responsables, à se retourner contre le président IBK devant la haute cour de justice pour haute trahison. Une option juridictionnelle jugée comme un acte de chantage orchestré. Toutes ces personnalités, comme le président du HCIM, l’imam Mahmoud Dicko, ou le doyen Seydou Badian Kouyaté, personnalité respectée au Mali, décrit comme des proches de l’association BIPREM, au bon vieux temps, se sont désolidarisés de cette option juridictionnelle, enclenchée par les leaders de l’association à l’encontre du président IBK. Pour l’imam Dicko, au sujet de qui le président du BIPREM, M. Diawara, a déclaré que bien qu’il soit l’un des hommes de respect pour leur association, il ne peut pas les empêcher de quelles que initiatives que ce soient, il est certain que ce genre de coup bas sur le dos d’un homme public n’est pas son fort. Adepte de franc-parler, l’iman Dicko est bien connu pour assumer ses déclarations et ses prises de position pour apparaître comme la main invisible derrière une telle opération. S’agissant du doyen Kouyaté, personnalité respectée pour son idéal de liberté et d’indépendance pour la nation, il a d’ores et déjà déclaré qu’il ne se reconnaît pas dans une telle opération du BIPREM contre le président IBK. Il s’est même indigné de voir son nom parmi les signataires d’un tel document dont il ne partage ni l’esprit ni l’option.
Voilà alors les fausses marques de cette plainte du BIPREM qui anéantissent ses auteurs, lesquels sont aujourd’hui tombés dans la désuétude la plus totale, abandonnés qu’ils sont par tous ceux qui, il n’y a pas longtemps, les vouaient un certain égard, mais qui aujourd’hui les fuient, comme la peste. Pour la bonne raison qu’ils se sont rendus eux-mêmes, par leur trop grand manège pour le chantage orchestré, infréquentables.

Sékouba Samaké
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