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Edito : ATT croyait en IBK
Publié le lundi 14 mars 2016  |  Le Pays
Amadou
© Autre presse
Amadou Toumani Toure
Le président déchu du mali




L’élection d’Ibrahim Boubacar Keïta à la tête de la magistrature suprême du Mali avait reçu, un 15 Août 2013, une lettre de félicitation provenant de Dakar, précisément de la Résidence Pasteur, Rue 39 Avenue Pasteur. L’objet, bien entendu, se résumait à sa félicitation pour la confiance des maliens placée en lui. Mais aussi énumérer les talents intrinsèques qui, à n’en pas douter, pourraient favoriser IBK à relever les défis énormes : « Je demeure convaincu que votre parcours et votre expérience sont des atouts sûrs et précieux pour permettre à notre pays de relever le défi de la Réconciliation nationale et de Reconstruction… »
L’expéditeur de ces mots est l’ancien Président de la République, Amadou Toumani Touré, exilé à Dakar depuis l’avènement de la mutinerie suite à laquelle il a rendu sa démission. Ce message, repris hier par le chargé à la Communication de son parti, PDES, Mr Nouhoum Togo sur sa page Facebook est révélateur. C’est un témoignage sans arrière-pensée d’un petit frère à un grand frère qui avait un énorme souci pour ce Mali.
Aujourd’hui depuis sa résidence à Dakar, où il suit en temps réel les évènements tragiques qui se succèdent au Mali, ATT de par les réactions de ses fidèles politiques en terre malienne semble à son tour (après le peuple majoritaire) un peu déçu de la gestion du pays. Simple constat, malgré les efforts du monde entier, le Mali traine le pas à sortir de ce mal vivre qui s’exacerbe sur l’ensemble du territoire.
Les deux derniers faits enregistrés portent sur la plainte pour haute trahison et l’acte déplorable qui s’est déroulé dans la troisième région (Misseni) la semaine passée.
Le premier point, c’est l’acharnement surprenant contre le BIPREM qui s’est porté messager d’un peuple qui souffre. L’on parle de manque de procédure ou même d’humiliation contre tout un peuple. En tout cas, le coup portait plus sur le fond que la forme pour le collectif. Politiques, société civile, religieux, citoyen lambda, tout le monde crie unanimement à la déception d’un homme constitué en messie.
L’acharnement dénote que la peur a changé de camp et que le Malien est imprenable. Nombreux sont-ils qui soufflent le chaud et le froid en même temps.
Pour Misseni, c’est une nouvelle forme d’instabilité qui s’instaure. L’attaque de djihadistes démentie a pour conclusion des policiers (7) habillés en civils et enturbannés pénètrent dans la zone contrôlée par les militaires. Leur présence se constate à travers la porte d’entrée des djihadistes qui ont attaqué Misseni en juin dernier. Tirs de sommation, fuite des policiers et après des explications selon lesquelles ils venaient d’un site d’orpaillage.
Des interrogations méritent d’être éclaircies : Pourquoi ces policiers étaient habillés en civil et enturbannés ? Pourquoi ont-ils contournés le poste de sécurité ?
Dans la zone, des habitants voient en ces gens, policiers et gendarmes de véritables dangers contre leur quiétude. Au lieu de les sécuriser, ils les pillent.
Alors si ATT est accusé de haute trahison, quel sera le sort d’IBK ? La haute trahison ne lui sied pas, car ATT a déjà cette étiquette. A chacun son qualificatif.
Boubacar Yalkoué
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