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Les Echos N° 4009 du 23/1/2013

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Gaz butane : Douane et opérateurs gaziers accordent leurs violons
Publié le mercredi 23 janvier 2013  |  Les Echos


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© Autre presse par DR
Gaz butane


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Pour des factures impayées au cordon douanier, la direction générale des douanes a arraisonné des citernes de gaz aux frontières. La pénurie qui s'en est suivie est sur le point d'être enrayée, car les deux parties viennent d'accorder leurs violons. Comme nous l'écrivions précédemment,la crise de la bonbonne de gaz de 6 et 3 kg est imputée à la douane par les opérateurs gaziers. Les gabelous sont accusés d'avoir bloqué des citernes de gaz aux frontières pour sévir contre des mauvais payeurs de frais de douane. Les impayés de dédouanement de gaz au cordon douanier s'élèvent à 900 millions de F CFA.

Le trou a été découvert par l'insolvabilité d'un opérateur de gaz qui traîne à lui seul une ardoise de 600 millions de F CFA et cela avec l'incurie de certains agents du bureau du pétrole qui auraient fermé les yeux sur cette affaire.

Les fournisseurs de gaz, qui avaient la possibilité de dédouaner leurs citernes après livraison, ont été obligés d'apurer leurs marchandises aux frontières. Peines par la nouvelle mesure, les opérateurs gaziers, qui attendaient de l'Etat le reliquat de leur subvention de 4,7 milliards de F CFA (de juillet à décembre 2012), avaient demandé à la douane de trouver un compromis. Celui-ci consistait à faire une compensation entre les arriérés de frais de douane et celles de la subvention de l'Etat. Une proposition qui a été rejetée par la hiérarchie douanière qui réclamait de l'argent cash ou rien.

L'Etat de son côté ne montrait aucune volonté d'honorer ses engagements. Le ministre de l'Economie, des Finances et du Budget, Tiéna Coulibaly, avait mis les pieds dans le plat en affirmant dans une interview télévisée sur l'ORTM, que le Trésor public n'a plus aucun moyen de soutenir la subvention de gaz et que la majorité de Maliens n'utilise pas ce combustible, qui reste l'apanage de quelques privilégiés à Bamako. Après près de deux semaines de grèves qui ont débouché sur une pénurie de gaz de 6 et 3 kg sur le marché, les opérateurs sont prêts à reprendre le travail dans les tout-prochains jours. Selon Oudiary Diawara, DG de Sodigaz, sur les 4,7 milliards de F CFA, l'Etat leur a payé 1,9 milliard de F CFA cette semaine.

Ils se sont rendu compte que leurs comptes ont été crédités. Au cours de leur réunion de mardi, ils ont saisi la direction générale des douanes pour payer une partie de leurs dettes.

Une doléance acceptée par les gabelous, qui ont levé l'embargo qui frappait les citernes aux frontières. Tout est bien qui finit bien. Mais l'équation reste toujours posée tant que l'Etat ne trouve pas un mécanisme infaillible de subvention de gaz. Les consommateurs, qui demeurent le dindon de la farce, resteront toujours dans ce cercle vicieux.

Abdrahamane Dicko

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