Le gouvernement malien en a appelé mercredi au respect strict des droits humains par ses forces armées et de sécurité après des informations faisant état d’exactions qui auraient été commises lors des opérations militaires visant à libérer le nord du pays de ses groupes islamistes armés.
« L'Armée doit être irréprochable », a déclaré le gouvernement soulignant dans un communiqué « qu'il ne saurait être question pour nous de cautionner des actes que nous reprochons aux terroristes ».
Plusieurs organisations humanitaires, dont la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), ont fait état ces derniers jours d'exactions, de pillages, d'intimidations et d'exécutions sommaires dans lesquels auraient été impliqués des soldats maliens.
Ces exactions et violations des droits de l'homme ont eu pour théâtres plusieurs localités de la ligne de front, selon la FIDH, qui a ouvertement accusé la hiérarchie militaire de les avoir couvertes, sinon ordonnées.
Dans son communiqué, le gouvernement malien a rappelé qu'il a, pour sa part, toujours condamné de tels actes et mis l'accent sur les sanctions qui pourraient en découler pour leurs auteurs.
L'Armée malienne mène une guerre dans laquelle elle bénéficie de l'appui militaire de plusieurs pays, la France en particulier. Les opérations visent à reconquérir le nord du pays qu'occupent depuis neuf mois des groupes islamistes armés.
